L'ex-capitaine d'équipe de l'EN, Yazid Mansouri évolue en CFA 2 avec la formation d'Epernay, une équipe non loin de la ville de Reims. Dans cet entretien, Yazid nous parle de la confrontation retour face au Burkina Faso, des souvenirs inoubliables d'Omdourman et du jeune latéral droit Aïssa Mandi, pressenti pour renforcer les rangs de l'EN. Certains ne le savent pas, mais Yazid Mansouri foule toujours les terrains. Vous avez bien signé dans un club de CFA 2 en France, comment cette idée a grandi ? C'est exact, je me suis engagé avec la formation d'Epernay, un club près de chez moi à Reims. On m'a demandé si j'étais intéressé de jouer une fois de temps en temps avec eux. Après une entente mutuelle, voilà, je suis en train de prendre du plaisir encore sur les terrains et j'entretiens en même temps ma forme, tout en essayant d'apporter mon expérience aux jeunes du club, voilà. Et avec votre poste de membre du Bureau fédéral, cela ne vous gêne pas ? Non pas du tout, justement, c'était l'accord passé avec le président d'Epernay. Je leur ai bien expliqué que je ne jouerai avec mon club que lorsque je suis disponible. Je veux dire que ma priorité va exclusivement vers ma fonction au niveau de la FAF et le Bureau fédéral. Et le président Raouraoua était d'accord ? Bien sûr, il n'y a aucun problème à partir du moment que je reste à la disposition de la FAF à tout moment. Si je dois partir et m'absenter 2 mois avec la fédération, je le ferai sans aucun problème, c'est une clause discutée et approuvée avec mes responsables à Epernay. Ce que je fais est du foot-loisir, ma carrière est derrière moi. Et si on revenait à ce match livré par la sélection face au Burkina Faso à Ouagadougou, quelles analyse faites-vous de ce résultat de la rencontre aller ? D'abord, il y a lieu de relever qu'on a pu déjà inscrire deux buts à l'extérieur. Après, je pense que les gars ont fait un match sérieux. On a aussi été moins offensifs au niveau des latéraux, mais bon, c'est dû peut être aux consignes. D'aucuns pensent que les latéraux ont failli, mais selon vous, est-ce les seuls points négatifs à relever ? Dans le football moderne, on attend souvent des latéraux qu'ils apportent le plus offensif. Face au Burkina Faso, on n'a pas vu ça. Mais après, même s'il y a eu quelques erreurs de placement sur les deux buts encaissés, je crois que le rendement des latéraux n'était pas à blâmer. Comment voyez-vous cette rencontre de Blida ? Dans ce genre de matchs, il faut avoir les nerfs solides. Il faut surtout éviter de tomber dans le piège de la provocation. Les Africains aiment bien provoquer, il ne faut pas péter un câble lorsque par exemple ça va mal dans un moment du match. Il va falloir rester lucides, sereins et concentrés sur l'objectif. La consigne à donner avant cette empoignade retour ? On doit jouer en groupe et rester solidaires de bout en bout. Il ne faut pas s'éparpiller, surtout lorsque ça ne tourne pas bien. Le Burkina va nous attendre c'est sûr, mais l'équipe nationale a démontré qu'elle possède les qualités offensives qu'il faut pour marquer des buts. Medjani, que vous avez connu à Lorient, a évolué au poste de sentinelle, comment avez-vous trouvé sa prestation, sachant que c'est votre poste habituel ? Carl met beaucoup d'impact physique dans le jeu, il est tout le temps présent dans la récupération, son rôle c'est de freiner les attaques adverses, et je pense qu'il a bien fait. Tactiquement, il est très intelligent, à mon avis, il remplit bien sa mission. Vous êtes à Reims, on imagine que vous avez eu l'occasion de voir à l'œuvre un certain Aïssa Mandi, qui est un arrière droit de métier, un poste qui manque cruellement à la sélection ? J'ai eu la chance de le voir évoluer pendant quelques matchs ici à Reims. C'est un joueur intéressant. C'est un spécialiste du poste d'arrière droit. L'équipe nationale manque d'un défenseur de son profil, il est jeune et il a une grande marge de progression. Vous l'avez déjà abordé au sujet de l'équipe nationale ? Ce n'est pas du tout mon rôle à la FAF, mais si on me le demandera je le ferai avec plaisir. Juste avant ce match retour, il y a eu une date mémorable, celle du 18 novembre, qu'est-ce que cela vous fait rappeler ? Les plus beaux souvenirs de ma carrière. Ça me fait rappeler Omdourman, l'Egypte, le but de Antar Yahia, la qualification au Mondial, et puis quoi encore ? Oui, le public qui est venu pour nous au Soudan, le retour à l'hôtel, le retour en Algérie et l'incroyable accueil des fans des Verts à l'aéroport, c'est tout ça qui remonte à la surface. C'est une immense joie. Un conseil aux jeunes qui vont peut être vivre ça le 19 novembre au soir ? C'est d'y croire, et surtout rester solidaires dans les moments difficiles. Je leur souhaite beaucoup de courage et Inch'Allah la victoire sera au bout. Je salue au passage le public algérien pour qui je demande d'être derrière cette jeune équipe qui va certainement lui procurer de la joie. Je veux profiter de cette occasion pour passer un grand Salam aux supporteurs du CSC qui m'ont toujours soutenu dans les moments difficiles.