«Bien sûr que j'ai envie de rejoindre l'équipe, sinon je ne me serais pas fait établir mon passeport» Il a fallu beaucoup de temps avant de cerner le personnage de Medhi Lacen. Non pas parce qu'il est compliqué, mais parce que la ferveur qui nous anime nous empêchait parfois d'entendre ce qu'il tentait de nous expliquer. Pendant toute l'interview qu'il nous a accordée hier dans la journée, Lacen est resté fidèle à ses idées, faites d'humilité et de droiture. A aucun moment, il n'avait dévié de la ligne qu'il s'était tracée depuis le premier contact avec Rabah Saâdane. «Bien sûr que j'ai envie de rejoindre l'équipe, sinon je ne me serais pas fait établir mon passeport» «Je ne veux pas jouer avec les sentiments des supporters, ni avec ceux de qui que ce soit», répétait-il sans cesse. Mais à mesure qu'il prenait confiance, Medhi s'ouvrait un peu plus, laissant paraître le fond de ses pensées. «Bien sûr que je suis prêt à rejoindre l'équipe d'Algérie. L'envie y est depuis longtemps. Sinon, je ne me serais pas fait établir mon passeport algérien. C'est une preuve de ma volonté, non ? Pourquoi donc douter ?», nous a-t-il lancé lorsqu'on lui posait la question épineuse qui brûle les lèvres des sceptiques. «J'appellerai le coach d'abord, au plus tard samedi ! » Mais allait-il enfin nous faire l'honneur de nous en donner la primeur ? C'est ne pas le connaître vraiment que de croire que Lacen fait partie de cette espèce. «C'est manquer de respect totalement que de vouloir donner ma réponse à la presse, avant d'avoir discuté avec le coach. C'est à lui d'abord que je dois le dire, sinon, ça ne serait pas sérieux de ma part», nous a-t-il dit. Et quand est-ce qu'il va le faire ? «Ce soir ou demain au plus tard. C'est promis, je vais l'appeler. Je ne veux pas que ce soit lui qui le fasse, parce qu'il est plus âgé que moi. Le premier pas, c'est à moi de le faire. C'est comme ça qu'on m'a appris chez moi», nous a-t-il confié en bon Algérien. «Rappelez-moi demain et vous aurez la réponse que vous voulez ! » La dernière discussion qu'on a eue avec Medhi Lacen s'était déroulée à l'hôtel Santemar, un quatre étoiles, vers lequel il nous a dirigés en nous faisant bénéficier d'une bonne réduction. «C'est ici qu'on dort avant les matchs», nous a-t-il dit. Pendant cette bonne quarantaine de minutes passées avec lui, Medhi nous a montré encore d'autres belles facettes de sa générosité et de son attachement à son pays. Sans Rabah Saâdane entre nous, il nous aurait sans doute permis d'annoncer au peuple d'Algérie qu'il sera bien présent le 3 mars à Alger contre la Serbie. «Rappelez-moi demain et je vous ferai la déclaration que vous attendez !» nous a-t-il ajouté avec un large sourire. Demain l'intégralité de l'interview exclusive qu'il nous a accordée ! Le temps qu'il nous restait pour remettre le contenu de cet article nous a empêchés de vous faire partager les détails de l'interview exclusive qu'il nous a accordée en deux temps hier. Vous y découvrirez le vrai visage de Medhi charmant, très lucide et extrêmement altruiste. Ne la ratez donc pas dans notre édition de demain. Patience, les gars ! Nacym Djender