Affronter le Ghana après une victoire face à l'Afrique du Sud, ce sera bien ? C'est sûr ! On a réussi à remporter notre premier match face à la sélection sud-africaine. Ça été très difficile pour nous puisqu'on était menés au score, avant de renverser la situation. Cela faisait vingt-cinq ans que nous n'avions pas remporté le premier match de la CAN. Maintenant, on aura à affronter une grande équipe du Ghana. Ça va être très difficile mais il faudra faire le maximum pour réussir un bon résultat. Il est très important pour nous de glaner les trois points. Je peux même vous dire qu'on est confiants et surtout motivés pour réussir un bon résultat. Le Ghana vous fait-il peur ? Non, on n'a peur de personne. Aucune équipe ne nous effraie. On respecte les trois équipes de ce groupe, on tâchera de réaliser un bon parcours dans cette CAN. Il ne faut pas oublier que l'équipe d'Algérie a réalisé de très bons résultats dernièrement. On est devenus une équipe conquérante qui joue les premiers rôles. Du coup, on ne craint aucune équipe. Vous avez des informations sur l'équipe du Ghana ? Non, mais je sais que c'est une très bonne équipe qui a un passé. C'est une des meilleures équipes du continent. On la respecte, mais on ne la craint pas, c'est sûr. On a cette envie de réaliser un bon résultat face au Ghana. Asamoah Gyan a brillé par son absence lors du premier match mais il devrait effectuer son retour face à l'Algérie. Faut-il craindre ce joueur ? Comme je vous l'ai déjà dit, on ne craint personne. On ne craint aucune équipe, même si on doit les respecter. Moi, je ne parle par d'individualités, j'ai toujours pensé au collectif. L'équipe du Ghana reste redoutable. On est préparés et décidés à sortir le grand jeu pour réaliser une bonne performance. Que faudra-t-il corriger, après le match de l'Afrique du Sud, le collectif ou le bloc de la défense ? Sincèrement, je ne sais pas encore. C'est le sélectionneur national qui verra. Moi, je suis un simple joueur. Je reçois les consignes comme les autres. Après, je pense que tout sera tiré au clair cet après-midi (ndlr : hier). On a une séance vidéo pour décortiquer le match de l'Afrique du Sud et voir ce qui n'a pas marché. Pour l'instant, on n'a pas encore parlé au coach. Face à l'Afrique du Sud, vous avez été incorporé en seconde période et vous avez apporté votre aide à Aïssa Mandi. Pensez-vous être titularisé face au Ghana ? Honnêtement, je ne peux pas vous répondre à cette question. C'est le sélectionneur national qui est le premier responsable du volet technique. Moi, je reste à la disposition du groupe. Si le coach me fait confiance, je me donnerai à fond pour l'équipe. Dans une telle compétition, c'est l'esprit de groupe et le collectif qui sont importants. Le sélectionneur national a prévu des changements lors du match face au Ghana. Vous êtes même pressenti pour jouer d'entrée. Dites-nous si vous prêt pour cette rencontre ? Ecoutez, je suis un joueur professionnel. Je reste à la disposition de la sélection nationale et de l'entraîneur. Je ne sais pas si je vais commencer le match ou non. C'est au sélectionneur d'en décider. Je me concentre actuellement sur la préparation de la deuxième rencontre face au Ghana. Une victoire face au Ghana et l'Algérie sera en quarts de finale. Vous y pensez ? En effet, on y pense, mais rien n'est encore fait. Il faut garder les pieds sur terre. On a réussi à décrocher une victoire face à l'Afrique du Sud. Ça nous a donné beaucoup de joie et apporté plus de confiance. Néanmoins, il nous reste encore deux matchs de poules, avant de parler du second tour. J'estime qu'il faudra se concentrer pour décrocher une deuxième victoire qui sera très importante. On ne doit pas se contenter de ce premier succès face à l'Afrique du Sud. Cela faisait 25 ans que les Verts n'avaient plus remporté leur premier match du tournoi... Tout à fait. On sait que l'équipe d'Algérie n'avait plus gagné son premier match de la CAN depuis 1990. Sincèrement, on n'a pas prêté trop attention à cela. Dès que notre qualification a été validée, on était décidés à réaliser un grand tournoi. On veut gagner le maximum de matchs, peut importe l'adversaire. Désormais, on a un match face au Ghana qu'il faut remporter. Ce sera un match important parce que, tout simplement, le succès nous ouvrira les portes des quarts de finale. Le Ghana s'est incliné face au Sénégal lors du premier match. Les Black Stars seront donc dos au mur... Je sais que ce sera difficile face au Ghana. Tous les joueurs sont conscients de cette difficulté. On sait aussi que notre adversaire jouera son va-tout pour espérer se qualifier au deuxième tour. Les conditions climatiques ici en Guinée-Equatoriale ne vous sont pas favorables. Face à l'Afrique du Sud, et même si vous avez disputé le match dans la soirée, le groupe a éprouvé des difficultés à s'y adapter... C'est le cas de le dire. On a l'habitude de disputer des matchs en Europe en hiver. C'est vrai, je peux vous avouer que ce n'est pas le même climat. Il y a une sacrée différence. Seulement, on n'a pas le choix. On doit s'adapter à de telles conditions. Cela fait partie des aléas du football. Les conditions climatiques vont être à ma connaissance un handicap pour toutes les équipes, pas seulement pour l''Algérie. A 17h, il fera très chaud... Certes, mais ce ne sera pas une excuse. Il fera chaud pour les deux équipes. Le Ghana est une équipe athlétique. Il faudra du rythme pour prendre le dessus, surtout que l'état de la pelouse va vous handicaper... Absolument. On est une équipe technique. Lorsqu'on joue à Blida, on n'éprouve jamais de difficultés. Lorsque la pelouse n'est pas en bon état, il est difficile enchaîner deux ou trois passes. Mais bon, on va faire avec. Que retenez du match face à l'Allemagne ? Sincèrement, on retient beaucoup de bonnes choses. On avait réussi un grand match face à l'Allemagne, le champion du monde. On a failli réaliser une performance exceptionnelle. Je peux vous dire que le groupe était soudé et voulait réussir son Mondial. On avait cette volonté de donner de la joie aux Algériens. C'est pour cela que ça reste des moments vraiment très forts. Vous suivez les matchs de la Tunisie lors de cette CAN ? Oui, je suis les matchs de la Tunisie. Je suis autant tunisien qu'algérien. Mon père est de nationalité tunisienne, donc je ne peux pas l'oublier Je suis d'ailleurs fier d'être algérien et tunisien en même temps car ce sont deux pays frères et musulmans. C'est bien d'être dans une telle situation. Moi, je joue pour l'équipe d'Algérie, mais je souhaite aussi bonne chance à l'équipe tunisienne. Une finale Algérie-Tunisie, ça vous tente ? (Rire) Oui, ça va être une bonne chose pour moi. Toute ma famille sera sans doute là pour assister à la rencontre. Mais avant ça, je pense qu'il va falloir se concentrer sur le tournoi. Je ne pense pas beaucoup à ça parce que c'est sur le terrain que ça se jouera.