L'entraîneur adjoint de la JSK, Arezki Amrouche, a joué 4 saisons au Club Africain Avouez que ça n'a été qu'une simple formalité d'arracher une qualification au second tour après avoir battu votre adversaire du jour les FAG chez eux il y a 15 jours... Effectivement, la victoire que nous avons ramenée de Gambie le 13 février dernier a été une bonne performance pour notre équipe qui a confirmé sa bonne entrée en lice cette année en Ligue des champions. Lors de ce match retour, on n'a fait que confirmer et les joueurs sont à féliciter pour le travail qu'ils ont fourni sur la pelouse malgré la chaleur qui a caractérisé l'heure du match. Je tiens à souligner que la première réalisation de Nassim Oussalah a permis à l'équipe de prendre l'avance tôt dans ce match, à la 24'. Le reste du temps a été merveilleusement bien géré avant d'arriver à marquer deux autres buts par Meftah et Seguer. Tout le monde s'attendait à trouver des joueurs encore sous l'effet de la déception après le faux pas concédé à domicile face au MCA. Finalement, c'est un tout autre visage qu'ils ont montré. Y a-t-il ici une touche que vous avez apportée au niveau du staff technique ? Evidemment. D'abord, les matches ne se ressemblent point. Mardi dernier, on a joué un match de championnat face au leader, le faux pas concédé ne devra pas remettre en question le bon travail qui est en train de s'effectuer à l'intérieur de l'équipe. On a beaucoup parlé aux joueurs, on leur a bien expliqué qu'il s'agit de deux compétitions diamétralement opposées, le niveau n'est pas également le même. Pour ce match retour face aux Forces armées, il y a bien cet avantage, ou acquis, qu'il a fallu consolider. Notre message a été bien assimilé par l'ensemble des joueurs qui ont fourni une belle prestation à l'issue de laquelle nous avons dépassé sans trop de difficultés ce premier tour. A nous maintenant de préparer le prochain. Le programme de la CAF vous propose un sérieux morceau pour le prochain tour. Il s'agit du Club Africain qui n'est pas un inconnu pour vous puisque vous avez déjà connu une sortie professionnelle en Tunisie. Un mot sur ce match ? Je sens déjà que ça constituera l'affiche de la journée, ça va mettre aux prises deux clubs du Maghreb les plus connus et les plus titrés, ayant cumulé derrière eux un riche parcours que ce soit au niveau national que continental. Ce match qui va nous opposer au Club Africain sera l'occasion pour la JSK de confirmer une fois de plus qu'elle a le niveau demandé dans ce genre d'épreuve. Ce sera pour vous une occasion de retrouver votre ancienne formation. Un match particulier donc vous attend, n'est-ce pas ? Tout à fait. J'ai eu par le passé à porter les couleurs du Club Africain l'une des plus grosses pointures du football tunisien et africain. Le mérite revient sans conteste à la JSK qui m'a permis de me frotter à la carrière professionnelle, je ne risque pas d'oublier de sitôt mon passage au Club Africain qui a, pour rappel, été couronné de plusieurs consécrations auxquelles j'ai eu le privilège de contribuer. Pouvez-vous nous en citer quelques-unes ? Volontiers ! Lors de mon passage au Club Africain, j'ai remporté la Coupe de Tunisie, (97-98), une participation à la Coupe arabe des clubs détenteurs de coupe, à la Coupe d'Afrique des clubs détenteurs de coupe, le titre de meilleur joueur étranger et j'ai été capitaine d'équipe pendant deux années de suite. Tous ces titres ne sont pas tombés du ciel, ça a été le fruit du travail que je fournissais sur le terrain et la bonne conduite dont j'ai fait montre durant les quatre années que j'ai passées chez nos voisins tunisiens. Vous qui connaissez parfaitement l'ambiance qui règne dans les stades tunisiens, comment le public se comporte-t-il dans ce genre de compétition et à quoi vous attendez-vous ? Franchement, le public tunisien ne diffère pas trop du nôtre. Les Tunisiens sont des amoureux du football et apportent un soutien indéfectible à leurs équipes. Sincèrement, je n'ai aucune appréhension, bien au contraire, on ne se sentira pas étrangers là-bas. Gardez-vous encore des contacts avec vos anciens camarades au Club Africain, joueurs et dirigeants ? C'est clair, je vous assure que je suis resté en contact permanent avec mes anciens dirigeants au Club africain et les joueurs avec lesquels j'ai beaucoup joué. Plusieurs occupent actuellement des postes au sein du club. Je vous cite à titre d'exemple l'actuel entraîneur adjoint, Nabil Kouki, qui a joué au milieu du terrain. On partage plusieurs souvenirs ensemble. Même le président du club, Bellamine, est un très bon ami à notre président Hannachi. Autrement dit, entre la JSK et le Club Africain, il y a une étroite relation d'amitié. Avez-vous rencontré des problèmes sur le plan de l'adaptation lorsque vous êtes parti en Tunisie ? Pas du tout, le peuple tunisien est très accueillant. A mon arrivée au Club Africain, on a fait en sorte que je sois mis dans de bonnes conditions. J'avais à l'époque la chance d'avoir opté pour un pays dont la vie n'est pas du tout différente de l'Algérie, nous avons presque les mêmes, pour ne pas dire carrément, habitudes. Des amis à moi au club m'invitaient même chez eux notamment à l'occasion des fêtes religieuses, Ramadhan ou l'Aïd. Sincèrement, je ne manquais de rien. Aussi, je n'étais pas le seul joueur à avoir évolué en Tunisie. Nombreux sont les Algériens qui ont porté les couleurs des clubs tunisiens. A titre d'exemple, Fodhil Megharia y a été pour beaucoup dans mon adaptation rapide au Club Africain. Avez-vous suivi le dernier match retour qu'a abrité le stade d'El Menzah qui a opposé le Club Africain au Sahel du Niger pour le compte du même tour que vous ? En toute logique, oui, puisqu'il s'agissait quand même d'un match qui concerne la JSK qui avait connu la veille son adversaire au prochain tour. Je pense que le niveau du Club Africain a nettement baissé ces dernière années. Les responsables de mon ancien club ont opté pour la restructuration en faisant appel à des jeunes du cru, dans la grande majorité. Un point important à souligner : ils ont beaucoup favorisé la formation. En Tunisie, on a construit beaucoup de centres formation où des milliers de jeunes sont actuellement formés chaque année. ça constituera dans quelques années un gisement inépuisable de jeunes talents qui se bousculeront à jouer en équipe nationale tunisienne. Il va sans dire que vous allez donner des ficelles à Geiger qui ne connaît pas assez le niveau du football africain, surtout que votre prochain adversaire est un club où vous avez déjà laissé votre empreinte… Je le ferai avec plaisir, nous allons dans un premier temps préparer notre prochain match de championnat qui se jouera ce samedi à Tizi Ouzou face à la JSMB. Par la suite, on rouvrira le dossier de la Ligue des champions avec ce match qui nous attend. Je donnerai le maximum de données que j'ai en ma possession sur l'adversaire à notre entraîneur. On essayera tous ensemble de les exploiter pour parvenir à étudier leur système de jeu. Jouer le match aller chez eux puis le retour à Tizi ne constitue-t-il pas un avantage pour vous ? C'est indéniable. Il est normal que nous allions aussi profiter de cet avantage de jouer la première manche chez eux pour essayer de revenir avec un résultat sécurisant. On fera tout pour mettre un pied au prochain tour à l'aller avant de revenir disputer la seconde manche à Tizi Ouzou. Nous ne lésinerons sur aucun détail, même sur le plus simple qui puisse vous paraître, pour arriver à bout de cette équipe tunisienne qui, je dois avouer, a aussi la même vision sur nous. Nous nous respectons mutuellement. Abordons maintenant le prochain match amical que va disputer notre sélection nationale face à la Serbie dans le cadre de la préparation de sa prochaine sortie en Coupe du monde 2010 qui se déroulera en Afrique du Sud. Qu'en pensez-vous en tant qu'ancien international ? Ce genre de match est très bénéfique pour notre sélection qui jugera d'elle-même son niveau. Cela permettra au sélectionneur de faire tourner son effectif en prévision des échéances officielles. Ce match sera aussi l'occasion pour tout le monde de voir sur le terrain le nouveau joueur Medhi Lahcen à propos duquel beaucoup d'encre a coulé. J'espère qu'il apportera lui aussi un plus à cette équipe qui devra encore progresser pour répondre positivement aux aspirations du peuple algérien. Qu'avez-vous à dire à propos de l'équipe nationale de votre génération et de l'actuelle ? Ce sont deux mondes différents. A notre époque, on ne disposait pas des mêmes moyens. Même dans la manière d'effectuer les stages, c'est différent. A notre époque, on ne se permettait pas ce que les jeunes d'aujourd'hui ont comme privilèges, nous avions au programme un seul stage qui se déroulait généralement au pays. Or, les internationaux d'aujourd'hui sont non seulement très bien rémunérés, mais ils passent les stages de préparation en France dans de très bonnes conditions de travail. Ils n'ont qu'à faire preuve de rigueur et les résultats suivront à coup sûr. Vous gardez quand même un mauvais souvenir, notamment cette mise à l'écart par le sélectionneur Mehdaoui... Ce fut un malentendu qui m'a coûté très cher : une non-participation à la Coupe d'Afrique 98, qui s'est déroulée au Burkina Faso. On devait préparer le match amical qu'on allait jouer face à la sélection tunisienne. Le stage étant programmé en Tunisie, j'ai demandé l'autorisation de quitter l'hôtel pour rejoindre ma famille établie avec moi. Le sélectionneur national, Mehdaoui, ayant émis un avis favorable, je suis parti. Par la suite, grande fut ma surprise en apprenant qu'il est revenu sur sa décision en m'écartant du groupe pour le motif que vous avez cité, c'est-à-dire quitter l'hôtel sans préavis. Je vous assure qu'il n'y a rien de plus que ce que je viens de vous raconter. On a même parlé d'un différend qui a surgi entre vous et Saïfi en 2000 ; qu'avez-vous à nous dire là-dessus ? Ce ne sont que de purs mensonges. Il n'y a jamais eu de différend entre Rafik Saïfi et moi en sélection nationale. Bien au contraire, on a tout fait, nous en tant qu'anciens en sélection, pour lui faciliter son intégration parmi nous. * Coulibaly a salué le trio d'arbitres malien A la fin de la rencontre à l'issue de laquelle les Canaris ont décroché leur ticket au second tour de la Ligue des champions face aux militaires gambiens, le défenseur axial de la JSK, Idrissa Coulibaly, s'est dirigé vers le trio d'arbitres de la rencontre pour les saluer sachant que les hommes en noir sont du Mali, le pays d'origine de Coulibaly. Les arbitres ont félicité Coulibaly pour cette qualification tout en lui souhaitant d'autres réussites à l'avenir. * Ils feront part de sa prestation aux responsables du football malien Il va sans dire que le trio d'arbitres qui a officié le dernier match JSK-FAG aura remarqué l'éblouissante forme qu'a affichée leur compatriote. Une chose est sûre, ils sauront transmettre le message aux Maliens qui devraient le suivre de près et, pourquoi pas, le rappeler en sélection nationale.