«Je ne permets à personne de douter de mon algérianité» Le père du joueur de Santander nous a dit qu'il a vécu des moments qui resteront gravés dans sa mémoire, lors de sa venue à Alger pour voir son fils porter pour la première fois le maillot algérien. C'est avec beaucoup d'émotion qu'il nous relatera, point par point, son séjour à Alger. «Il faut savoir que des Algériens se sont spontanément manifestés pour nous prendre en charge totalement à l'occasion de ce match face à la Serbie.On nous a informés que nous étions invités, mon fils et moi, dans un hôtel luxueux avec prise en charge totale, pour ce qui est du voyage. Nous avons poliment refusé car M. Raouraoua, au nom de la FAF, nous avait gracieusement invités.» Le papa de Medhi ajoutera : «Dès notre arrivée à l'aéroport, nous fûmes conduits à l'hôtel Hilton et je peux vous dire que nous étions considérés comme de véritables VIP, au vu de toute l'attention qui nous était portée.Ce qui nous a fait chaud au cœur, c'est cet accueil sensationnel et les marques de sympathie à notre égard. En même temps que nous découvrions Alger, nous faisions connaissance de gens d'une extrême hospitalite.Ce qui nous a le plus frappés, c'est cette joie de savoir que Medhi était là pour défendre les couleurs nationales. Nous avons très vite compris que toutes les appréhensions n'avaient plus lieu d'être et que nous étions vraiment les bienvenus.» La maman de Medhi était au courant des moindres détails Moussa nous fera part de son admiration pour ce peuple qui aime le drapeau et son Equipe nationale à la folie. «Le jour du match, c'était de la folie. Je n'ai jamais vu cela de ma vie, ni mêma à Madrid ni à Barcelone, les jours de match. Je suis resté accroché au téléphone pour faire vivre les moindres détails à la maman de Medhi, qui, faute de passeport, n'a pas pu venir. Elle était au courant des moindres détails. Elle a bien sûr suivi le match. Elle m'a dit qu'elle aurait aimé que le premier match de son fils sous le maillot national se termine par une victoire.» «Medhi est tombé sous le charme de l'Algérie» Moussa, le père de Medhi, nous confiera qu'il n'a pu voir son fils qu'à minuit et seulement pour trente minutes. «A la fin du match, il nous était impossible de voir Medhi. Il était d'ailleurs très sollicité. C'est à l'hôtel de l'Equipe nationale que j'ai pu discuter avec lui, mais pour un petit moment car il devait se reposer. Il m'a fait part de sa joie de se trouver en sélection. Il m'a dit que depuis qu'il a posé le pied en Algérie, ce n'était que du bonheur. Il m'a confié qu'un simple petit contact avec ses nouveaux coéquipiers a suffi pour qu'il se fonde dans le groupe. Il est bel et bien «chez lui» en sélection. Les anciens joueurs ont facilité son intégration, et ils ont convenablement accompli leur mission. Il m'a raconté en détail ses premières heures avec ses coéquipiers de l'EN et il m'a dit qu'il n'a jamais autant ri dans un dîner comme ce fut le cas la veille et que ce sentiment de déranger la sérénité du groupe s'était évaporé après avoir connu ses nouveaux camarades. Ce qui a fait grand plaisir à Medhi, c'était de mettre les pieds sur la pelouse dans un stade archicomble et vibrer au même rythme des Verts. Pour lui, cette défaite est pleine d'enseignements et que c'est juste une rencontre de préparation.» «Je ne permets à personne de douter de mon algérianité» Le visage de Moussa, le papa de Medhi Lacen, se fermera quand il évoquera furtivement un épisode qui manifestement l'a touché au plus profond de lui-même. Il nous dira, sans trop approfondir, ce qui suit : «Il y a des choses qui ont été dites et écrites que je considère comme de la méchanceté gratuite. C'était à l'époque où Medhi avait demandé, et c'est légitime, un moment de réflexion après l'appel de Saâdane. On a vraiment inventé n'importe quoi et je peux vous dire que certaines choses nous ont fait très mal. Je ne veux pas en parler car ce que je viens de vivre est un coup d'éponge sur tout ce que nous avons vécu. Je veux seulement vous dire que je ne permets à personne de douter de mon algérianité et celle de mes enfants. La meilleure preuve est que Medhi a porté à l'endroit du cœur l'emblème de notre pays.» S. B. Lacen remplaçant contre Valence Bien que sa blessure au petit orteil soit guérie rapidement, Medhi Lacen ne sera pas titularisé contre Valence cette semaine en Liga espagnole, selon toute vraisemblance. Ayant raté trois séances d'entraînement avec le groupe après son voyage à Alger, l'Algérien a de grandes chances de laisser sa place au Sénégalais Diop. C'est le constat que fait en tous cas le site du quotidien espagnol AS.