«Je suis comme ça, n'hab l'houl , je ne m'en cache pas. Je suis naturel et spontané, je ne calcule jamais !» Salam Alikoum Bilal Naïli, merci d'être venu… Merci à vous de m'avoir invité. Non, c'est un plaisir … C'est réciproque. Alors, de quoi allons-nous parler ? C'est toi qui vois… Je suis à ton entière disposition. Sans tabou ? (Rires), OK, mais force pas trop, quand même. Sans problème… Aya, bismillah ! On dit que t'es un mordu des Verts, c'est vrai ça ? Oui, c'est vrai. Un peu trop, peut-être (Rires). Ah bon ? Oui, je te jure. L'Equipe nationale, c'est dans le cœur. Avec toi, Maâk ya L'khdra, c'est pas que des paroles ? Absolument. Là où ils vont, j'y vais. Ça ne me pose pas de problèmes. T'es quand même un joueur, ce statut devrait normalement t'inciter à de la retenue, plutôt à de la discrétion ? Je suis comme ça, n'hab l'houl ! Je ne m'en cache pas. Je suis naturel et spontané. Je ne calcule jamais ! T'es parti au Soudan pour le match d'appui face à l'Egypte, c'était comment ? C'était trop bien. On est revenus avec la qualification. C'est le plus important. T'as pas galéré un peu ? Si, ici ! J'avais déposé mon passeport à Audin pour la réservation. C'est un ami qui s'en était occupé. Mais voilà que lorsque je suis allé le récupérer, on m'a orienté vers le 5-Juillet. Et après ? Là-bas, j'ai trouvé un monde fou… C'est à croire que toute l'Algérie voulait partir. Les tribunes ga3 m'3amrine… J'ai dû me taper six heures d'attente pour le récupérer. T'étais décidé tant que ça à y aller ? Bien sûr ! Je devais même partir en Egypte. J'avais tout préparé, mais ma k'tebch Rabi. C'était une seconde chance, je ne voulais pas la rater. Dans les tribunes, t'es comment ? Comme un vrai supporter. Je ne tiens jamais en place. Tu cries ? Oui, quand il y a un but, n'wali mahboul ! T'as dû sécher les entraînements pour y aller ? Oui ! On t'a rien dit au club ? Les dirigeants non, mais le coach, si… Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Que j'étais fou ! C'est tout ? Oui ! Il l'a pas mal pris. On n'en doute pas… La preuve, t'es reparti en Angola … (Rires) Je ne pouvais pas rater ça ! Quel est ton joueur préféré en sélection ? Je les aime tous. T'en as pas un en particulier ? Disons, Matmour. Pourquoi lui ? J'aime son style de jeu. Il apporte un réel plus. Que ce soit en défense ou en attaque. T'as rencontré les joueurs là-bas ? Non…Je suis resté dans mon coin. Avec les amis, quoi ! Quel est ton principal trait de caractère ? Timide. Sur le terrain, tu l'es moins, c'est certain … (Rires) C'est dans mon tempérament. La faute qui t'inspire le plus d'indulgence ? El Moussamah Karim, kho ! Je peux tout pardonner, pour peu qu'on sache s'excuser. Ta devise dans la vie ? T'as rien pour rien. Tout vient avec le travail. Ta plus grande peur ? Rabi Sabhanou ! Comment parviens-tu à concilier foot et religion ? J'essaye d'être moi-même. Je sais ce qui est bien et ce qui ne l'est pas. Quand j'ai des doutes, je consulte un mufti. Quelle est ta référence ? Al Albani. On vous a interdit cette année le port des collants, tu fais comment ? Au départ, j'ai trouvé la parade. Je portais un short plus long. On me l'a conçu spécialement. Mais y a des arbitres qui sont à cheval. Je fais donc avec. Il paraît que t'étais muezzin à une certaine époque, c'est vrai ? Oui ! Mais plus maintenant. Pourquoi ? Il faut être disponible. Donc avec les matchs et les entraînements, c'est pas très évident. En qui aimerais-tu être réincarné ? Un homme de religion, peut-être. Combien d'amis véritables ? Beaucoup. Je suis très sociable. Avec qui ne partirais-tu jamais en vacances ? Pffff ! Je ne sais pas trop. La qualité chez un homme ? La parole. Chez une femme ? L'éducation. Et la beauté, ça te dit rien ? Si ! C'est un critère. Tout le monde aime la beauté. Cœur pris ou à prendre ? A prendre. T'es pas encore marié ? Mazal… Je suis encore jeune. T'as quel âge ? Vingt-quatre ans. Comment vois-tu la femme de ta vie ? Li yektebha el maktoub ! Ton footballeur préféré ? Xavi. Vous ne vous ressemblez pas du tout… Oui, je sais. Le personnage historique ? Salah-Eddine Al Ayoubi. Ton match référence ? ESS-USMH… On a perdu 2-1, mais j'avais sorti un gros match. Ton plus beau but ? J'en ai marqué un, c'est tout ! C'était face à «Barigo» (SAM, ndlr) en D2. Ton autre sport favori ? Le judo. Tu le pratiques ? Quand j'étais p'tit. J'avais fait l'école d'El Harrach. T'as arrêté pourquoi ? Pour le foot. Niveau d'étude ? 9e année. Si t'étais pas footballeur, t'aurais fait quoi dans la vie ? Je ne sais pas, je n'y ai pas pensé. Ton occupation préférée ? J'aime sortir avec les amis. Le dernier livre que t'as lu ? La Tahzan (Sois pas triste, ndlr) d'Al Karni ! La chanson ? Je n'écoute pas trop. Mais j'aime bien les chansons dédiées à l'Equipe nationale. Ton film préféré ? Heat ! La tenue parfaite ? Survêtement et baskets. L'objet indispensable ? Walou… Je ne m'attache pas aux objets. Ta plus grosse folie ? Une moto. De quelle marque ? Magesty. Le cadeau rêvé ? Une moto ! Le pays où tu irais vivre à la fin de ta carrière ? Je me vois ici en Algérie. Quoique ça me tenterait bien d'aller visiter le Canada. Le joueur avec qui t'aurais aimé jouer ? Belloumi. La dernière dispute ? Avec Messaoud lors du dernier USMH – ASO. Pour quelle raison ? Il m'a insulté, j'ai pas aimé ça. Je le lui ai fait savoir. Ton plat préféré ? Chekhchoukha. L'émission télé à ne pas rater ? Disons tous les reportages diffusés sur National Géographic. Combien de frères et sœurs ? Quatre. Deux frères et deux soeurs. Allah ibarek … Ibarek fik ! Tu te situes où ? Au milieu. Il faisait quoi ton père ? Mécano de métier, mais il tient une salle de musculation. Et tes frères ? Kif-kif ! L'un était judoka au Mouloudia, l'autre fait de la muscu comme mon père. T'es originaire d'où ? Mon arrière grand-père est de Constantine. S'il ne te restait qu'une heure à vivre, tu ferais quoi ? Faire du bien autour de moi. Hamoud ou Coca ? Hamoud ! Ville ou campagne ? Les deux ! Montagne ou mer ? La mer. J'aime bien aller en été à Jijel. Film ou série ? Pas du tout. Ferrari ou 4X4 ? 4x4. Ta chambre prend feu, tu sauveras quoi ? Ma tête !