Le désormais ex-président du CABBA, qui tablait énormément sur la Coupe d'Algérie cette saison, a jeté l'éponge, après l'élimination de son équipe face à l'USM An. Le désormais ex-président du CABBA, qui tablait énormément sur la Coupe d'Algérie cette saison, a jeté l'éponge, après l'élimination de son équipe face à l'USM An. Pour lui, le constat d'échec apparaît sur toute la ligne, alors qu'il avait mis tous les moyens à la disposition des joueurs pour accomplir un parcours plus qu'honorable cette saison. «Ma décision de me retirer est irrévocable, car ma santé ne me permet plus de m'occuper de cette équipe. J'ai même oublié mes affaires et ma vie personnelles. Néanmoins, il s'est avéré que c'était pour rien. En un mot, je reconnais que j'ai failli.» «J'ai failli mourir sur le chemin du retour» «Après le 3e but, j'ai perdu complètement espoir et j'ai pris le chemin du retour au volant de ma voiture. De ma vie, je n'ai jamais conduit aussi vite sous le coup de la déception. J'ai failli à plusieurs reprises être victime d'un accident, à cause d'un résultat d'un match de football.» «Je me suis battu seul contre vents et marées» «Depuis la préparation du présent exercice, je me suis retrouvé très souvent seul à batailler contre vents et marées pour que cette équipe se fixe des objectifs à la mesure de l'engouement qu'elle suscite auprès de toute une population. Personne n'a osé m'aider, ne serait-ce que par des encouragements, avant notre déplacement à Annaba. Bien au contraire, on n'a pas cessé de me mettre des bâtons dans les roues dans le but de saper tout le travail entrepris depuis deux saisons. Et je crois qu'aujourd'hui, ils sont arrivés à accomplir leur sale besogne puisque avec mon départ, le CABBA se portera peut-être mieux, sait-on jamais.» «J'ai dépensé 7 milliards de ma poche» «A ma connaissance, aucun président de club en Algérie n'a sorti de sa poche la somme de 7 milliards pour que l'équipe continue à fonctionner normalement. Je me suis assigné des objectifs que nous ne pouvons plus atteindre aujourd'hui, car nous sommes sortis de la coupe la tête basse et nous n'avons plus aucune chance de jouer les premiers rôles en championnat, ne serait-ce que le podium, car le titre parait utopique. J'ai mis de gros moyens, mais je n'ai récolté que du vent. Imaginez qu'à l'occasion du match face à Annaba, ce sont les joueurs eux-mêmes qui ont proposé la prime de match. Dans quel autre club procède-t-on ainsi ? J'ai agi ainsi pour les booster au maximum, rien que pour une qualification aux quarts de finale...» «Les supporters n'ont pas joué leur rôle» «A Annaba, il n'y avait en tout et pour tout qu'une vingtaine de supporters qui ont daigné faire le déplacement. Pire encore, aucune banderole n'était accrochée pour marquer leur présence. J'ai remarqué à titre d'exemple qu'à Tlemcen, il y avait 1000 supporters de l'ESS qui avaient fait un long déplacement pour soutenir leur équipe.»
«Les industriels nous ont délaissés» «D'habitude les industriels de la ville, et Dieu sait combien ils sont nombreux, contribuaient toujours financièrement. Mais depuis que j'ai pris les rênes de cette équipe, ils se sont éclipsés. En me retirant, j'espère qu'ils reviendront à de meilleurs sentiments pour l'intérêt de l'équipe.» ------------------------------------ * Quand Sheryfa Luna sauve les joueurs On s'attendait à ce que la reprise des entraînements, vendredi dernier, soit des plus houleuses, après l'élimination en coupe. Néanmoins, la séance avait coïncidé avec le concert de Sheryfa Luna qui a eu lieu à la salle omnisports sise au centre-ville. Les Criquets ont été beaucoup plus attirés par la présence de la star franco-algérienne dont les parents sont d'origine de Djaâfra, une localité de la basse Kabylie, à une trentaine de kilomètres du chef lieu de la wilaya. Mais rien ne dit qu'ils ne reviendront pas à la charge.