Halem (préparateur physique) : «C'est un choix justifié» Machines arrière toutes ! L'Algérie ne se préparera pas au Coverciano. Alors que tout était prêt pour que le Centre d'entraînement de la Squadra Azzura accueille les Verts pour leur deuxième stage de préparation, prévu début mai, le sélectionneur national vient d'informer ses responsables qu'il préférait aller se préparer en altitude. En Suisse ? peut-être ! Cela reste à confirmer, mais tout indique que les Verts rallieront l'un des sites de préparation helvétiques le mois prochain. Au-delà des interrogations sur le nom du site choisi par Saâdane, c'est les raisons qui ont emmené le sélectionneur à annuler sa venue au Coverciano, mettant du coup le président de la fédération dans l'embarras. Car, il y a bien un imprévu de dernière minute qui a contraint Rabah Saâdane à changer de lieu de stage, partant du principe que celui-ci a certainement étudié la situation dans ses différents angles avant de dire qu'il optait pour Florence. Certains spécialistes avancent l'argument de l'altitude -les trois villes sud-africaines qui accueilleront l'EN culminent à 1200, voire 1300 m d'altitude- mais ça, Saâdane n'a pas attendu jusqu'à aujourd'hui pour le savoir. Il s'est déjà déplacé à deux reprises sur place et a inspecté les sites qui accueilleront les Algériens en juin. Pour un spécialiste de l'altitude qu'il est, cela sonne un peu louche quand même ! Mais pas gauche, cela dit. Car à en croire les observateurs, Rabah Saâdane a fait le bon choix en optant pour une préparation en altitude. Halem (préparateur physique) : «C'est un choix justifié» Ahmed Kalem, préparateur physique et enseignant à l'ISTS, trouve la décision juste. Il s'explique : «C'est un choix réfléchi pour la simple raison que cette décision de déplacer le stage en altitude aurait été conseillé par n'importe quel préparateur physique à qui vous demandez l'avis. D'une part, cela va augmenter la capacité de travail des joueurs, car une fois de retour au niveau zéro, ils auront une meilleure capacité d'oxygénation. En second lieu, les deux premières rencontres du premier tour se joueront dans des stades qui culminent à plus de 1000 mètres d'altitude, respectivement 1200 et 1300m. En troisième lieu, la plupart des équipes qui sont appelées à jouer à ce niveau-là effectuent leur préparation en altitude.» Et d'enchaîner : «Cette décision de changer le lieu du stage n'a aucun rapport avec les joueurs blessés, pour la simple raison qu'on peut toujours rétablir un joueur n'importe où, que ce soit en basse ou en haute altitude. De plus, il existe aujourd'hui des moyens modernes pour remettre les joueurs sur pied dans les plus brefs délais.» Biskri : «C'est logique !» Mustapha Biskri partage lui aussi cet avis. Pour l'ancien coach du NAHD et de l'USMA, la décision de Saâdane de vouloir se préparer en altitude est justifée. «C'est surtout un choix logique. En mai, les joueurs sortiront d'une saison harassante et auront par conséquent besoin de se renforcer physiquement à court terme. Quand on dit altitude, cela sous-entend déficit d'oxygène ; ce qui fait qu'une fois de retour au niveau zéro, il y aura une meilleure capacité d'oxygénation, donc de réaction», a expliqué le technicien.