Sur le recrutement d'Achiou au mercato, certains se sont empressés de faire des commentaires du genre que la JSK avait fait une mauvaise affaire vu que l'ex-joueur de l'USMA est resté inactif durant plusieurs mois. Sur le recrutement d'Achiou au mercato, certains se sont empressés de faire des commentaires du genre que la JSK avait fait une mauvaise affaire vu que l'ex-joueur de l'USMA est resté inactif durant plusieurs mois. Alors qu'ils s'attendaient à ce que le temps leur donne raison et que le club kabyle se casse les dents, ils ont eu tout faux. Grâce à une volonté qui a forcé le respect de son entraîneur et de ses coéquipiers, Achiou a prouvé qu'il n'était pas fini, même si lui-même reconnaît qu'il n'a plus les jambes de cette fameuse soirée de coupe d'Afrique des nations en Tunisie face à l'Egypte, mais qu'il peut apporter un plus, c'est l'essentiel à ses yeux. Sa présence a beaucoup apporté au groupe au quotidien et son apport sur le terrain s'est fait sentir, le fait est là depuis qu'il est arrivé la JSK souffle à nouveau et passe du bas du tableau au haut du tableau. A cause du huis clos qui lui a été infligé, des pronostiqueurs avaient misé sur un faux pas de la JSK. Finalement vous vous en êtes bien sortis en empochant les trois points... Je reconnais que jouer sans public, et face à une équipe qui reste sur une bonne note en championnat et qui ambitionne de sortir de la zone rouge, notre mission paraissait a priori un peu difficile, mais comme vous l'avez si bien dit nous avons réussi notre coup en remportant une courte et précieuse victoire qui a pour effet de nous faire le plus grand bien sur le plan psychologique. Certes, votre victoire a été sur le plus petit des scores, mais admettez que vous aviez largement la possibilité de marquer plus de but, n'est-ce pas ? Il faut être juste et rendre à César ce qui lui appartient. Il est vrai qu'au vu de notre prestation en première mi temps et des occasions que nous nous sommes procurés, nous aurions pu gagner ce match 4-0 sans que personne ne crie au scandale, mais nous aurions tout aussi pu repartir avec seulement un point sur le score de 1-1 par rapport à la physionomie de la deuxième mi-temps. Alors que nous aurions dû accélérer le rythme, nous avons reculé d'un cran c'est ce qui a donné l'occasion aux Koubéens de venir nous poser des problèmes, notamment à la dernière minute de la rencontre lorsque la tête de Benyahia qui a failli faire mouche, d'ailleurs la balle a ricoché sur la transversale, c'est pour cela que je dis que le match aurait pu se terminer sur un score de parité. Vous savez tant que vous ne marquez pas un second but, vous n'êtes jamais à l'abri d'une mauvaise surprise. D'où l'utilité d'être efficace devant, ce qui n'est pas le cas de votre équipe, un constat qui a tendance à se répéter. Quelle en est la raison selon vous ? Comme je vous l'ai dit, face au RCK nous avons eu quatre occasions nettes de mettre le ballon au fond des filets, moi-même j'en ai raté une, il y a eu le poteau de Bensaïd et les deux opportunité de Azuka. Si l'on se réfère au constat selon lequel nous n'avons été efficaces qu'une fois sur cinq, je dirai que nous sommes bien loin de la moyenne. Si un effort doit être fait, c'est sur le plan offensif car, de l'avis de tous, nous ne sommes pas assez percutants devant, cela se voit, se ressent au point où cela nous a coûté des matches comme celui de la Coupe d'Algérie face à l'ASO. Ce match nous aurions pu le remporter largement sans même en arriver aux prolongations, mais au bout du compte on a été dans l'obligation d'aller aux tirs au but... Du dernier rang, vous vous placez à la sixième place à l'issue de votre ultime matche en retard, un tel saut dépasse-t-il vos espérance ? Il est tout simplement conforme à l'objectif que nous nous sommes fixés. Il y a quelques semaines et au vu des matches qui nous restaient à disputer, nous avons projeté de terminer la phase aller avec un total de 23 ou bien 25 points. Au final nous en avons eu 23, donc nous avons eu ce que nous voulions, ce qui est une bonne chose en perspective de la deuxième partie du championnat. Vous êtes resté plusieurs mois sans jouer avant que vous ne renouiez avec la compétition sous les couleurs de la JSK. Etes-vous satisfait du rendement que vous produisez à chacune de vos sorties ? Ce serait mentir que de vous répondre par l'affirmative. En toute franchise je ne suis pas encore satisfait de moi-même... Qu'est-ce qui vous laisse penser cela alors qu'un autre aurait pu se contenter de suivre les échos des gens selon lesquels vous êtes bien ? De par l'expérience acquise, je sais que je n'ai pas encore atteint mon rythme de croisière. En clair, Je ne suis pas encore à mon meilleur niveau. Je reste convaincu que je peux donner plus à mon équipe... C'est sur le plan physique que je manque de percussion. Ce qui faisait ma force c'est que je venais de loin et j'amorçais des accélérations sur plusieurs mettre qui me permettaient de déborder mon adversaire cela je ne le fais pas car mes jambes sont encore lourdes. En quoi n'êtes-vous pas encore bon ? C'est plutôt sur le plan physique que je manque encore de percussion et lorsque vous n'êtes pas au top sur ce plan-là, cela va se répercuter automatiquement sur le plan de l'individualité. Concrètement, sur le terrain quand ressentez-vous que vous n'êtes pas comme avant ? Ce qui faisait ma force, c'est que je venais de loin et j'amorçais des accélérations sur plusieurs mètres qui me permettait de déborder mon adversaire, vous aurez remarquez que depuis que je suis revenu à la compétition je ne le fais plus, non pas que je ne veuille pas le faire bien au contraire, mais je n'ai plus les jambes pour le faire. Sur les duels un contre un, je sens que mes jambes sont encore lourdes, je manque de vivacité et mon accélération est assez lente. Vous un peu dur envers vous-même ? Non, je suis tout simplement réaliste. Je sais que je dois travailler davantage pour retrouver le niveau qui était le mien. Ça me rassure et que sais que je suis sur la bonne voie et que je suis une courbe ascendante. Les résultats positifs que nous enregistrons y sont pour beaucoup. Maintenant, ce qui sera le plus dur c'est que je maintienne cette dynamique et cette constance. Je m'interdis une quelconque régression. Et sur le plan collectif, depuis que vous êtes à la JSK, estimez-vous qu'il y a une amélioration ? Je dois reconnaître que nous avons fait de bonnes choses. Nous avons réussi à enchaîner de bons résultats qui nous ont permis de remonter au classement, mais en parallèle nous avons fait aussi des erreurs. Là, nous devons à chaque fois faire notre autocritique afin d'éviter de refaire les mêmes bêtises et aller de l'avant, mais d'une manière générale je sens que nous avons progressé, nous sommes sur une courbe ascendante. Réussirez-vous à rester sur cette lancée ? Oui, à une seule condition, qui est de redescendre de notre petit nuage, ce petit nuage qui a mené notre équipe de la dernière à la sixième place. Nous devons nous concentrer car la phase retour sera plus difficile que l'aller. A quel niveau se situera la difficulté ? Les matches seront plus difficiles à négocier car lors de cette phase retour il y a l'enjeu. Si à l'aller celui qui termine en tête a droit au titre honorifique de champion d'hiver, au retour, le titre sera bien réel et inscrit au palmarès du club. A l'aller, la lanterne rouge a toujours des chances de faire partie de la première division la saison prochaine, alors qu'un club termine à cette position goûtera à la deuxième division. Il n'y a pas de doute, la compétition sera plus difficile. Il y a aussi qu'au fil de la compétition, la fatigue commence à se faire sentir, là il faudra savoir gérer son effort. Vous disiez que votre objectif avait été de miser sur 23 ou 25 points pour clore la phase aller. Maintenant que vous vous êtes repositionné en haut du tableau, pouvons-nous dire que votre objectif est de jouer le titre ? A mon avis, jouer les premiers rôles lorsque votre club a pour nom la JSK ou bien ESS, c'est le minimum. Je pense que du moment que nous ne sommes qu'à la moitié de la saison, tout est envisageable mais si vous voulez mon avis personnel... Quelle est cette opinion personnelle ? Dans ma tête, étant donné que je porte le maillot de la JSK, je dois avoir la mentalité d'un compétiteur, je dois terminer la saison parmi le trio de tête, si ce n'est pas le cas, cela voudrait dire que je n'ai rien fait. Pensez-vous en être capables ? Un petit flash-back sur la phase aller que la JSK a réalisée et vous constaterez que n'étaient les nombreux points qu'elle a perdus à domicile, son classement aurait été tout autre. Pour vous dire que, lors de la phase retour, il ne sera pas question de laisser filer des points chez nous. Il y aussi une autre condition pour être en haut au classement... Laquelle ? Nous devons apprendre à gagner hors de bases. A votre arrivée à la JSK, vous aviez déclaré que vous aviez fait le bon choix... et avec le temps... ? ... Je dirai que c'est encore mieux. En effet, en rejoignant la JSK, j'ai pu me faire ma petite idée sur cette nouvelle aventure, ce pressentiment était positif, cela s'est vérifié au fil des semaines. Mieux encore, au sein d'un groupe composé essentiellement de jeunes éléments je me sens comme un poisson dans l'eau. Mon seul souci est d'apporter un plus à mon équipe, de travailler pour retrouver mon niveau et de faire bénéficier ces jeunes de mon expérience. Entretien réalisé par Abdelatif Azibi