«J'attends le coup de fil de Saâdane cette semaine .» Il l'attendait depuis un petit moment. Finalement, le coup de fil de Mohamed Raouraoua, dimanche matin, a fini par soulager le talentueux milieu de terrain valenciennois, Foued Kadir. A 26 ans, le natif de Martigues sera donc vraisemblablement du prochain stage en Suisse et en Autriche. Une juste récompense pour cet ancien Espoir algérien qui n'a jamais caché son attachement pour le pays et l'Equipe nationale. Foued, vous avez remporté un précieux succès (1-0), samedi, face au voisin Lillois. A titre personnel, vous avez été accrédité d'une bonne prestation. Aujourd'hui, êtes-vous un peu plus fixé sur une éventuelle convocation en Equipe nationale ? Effectivement, je peux vous confirmer avec une grande fierté que le président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, m'a contacté dimanche matin afin de me faire part de ses impressions concernant ma prestation de la veille. Justement, s'est-il montré satisfait ? Selon ses dires, oui. M. Raouraoua m'a confié qu'il avait suivi le match et que je lui avais fait plutôt bonne impression. La conversation n'a duré que deux ou trois minutes, mais ses propos m'ont apporté un énorme soulagement. Il s'est montré très intéressé par mon profil. Avez-vous été contacté par Rabah Saâdane ? Pas encore, mais le président de la fédération m'a demandé de me tenir prêt quant à l'éventualité de recevoir un coup de fil de M. Saâdane dans les prochains jours. On peut donc envisager sérieusement votre présence au cours des deux prochains stages ? Inch'Allah, mais je ne veux pas m'avancer sans avoir le consentement du sélectionneur. J'entends et je lis partout que je fais partie des plans de M. Saâdane, mais jusqu'à cet appel de M. Raouraoua, il n'y avait toujours rien de concret. Désormais, j'en sais un peu plus sur mon avenir avec les Verts et je suis toujours aussi motivé à l'idée de défendre à nouveau les couleurs algériennes. Face à Lille, vous avez disputé l'intégralité de la rencontre. Comment avez-vous évalué votre prestation ? A l'image de ma formation, j'ai eu des difficultés à entrer dans le match. Mais j'ai pu me ressaisir, surtout en seconde période, notamment en jouant derrière l'attaquant Mamadou Samassa, en véritable milieu offensif. C'est mon poste de prédilection. Mais vous êtes également en mesure d'évoluer en milieu récupérateur ? Oui, je peux être polyvalent, mais je vous confirme que je suis bien plus à l'aise en milieu offensif. La concurrence s'annonce très rude avec les Meghni, Yebda, Ziani, Mansouri, Lacen ? Oui, mais c'est une chance pour l'Algérie de compter autant de talents. Je sais qu'il me sera difficile de les concurrencer, mais si le sélectionneur me fait appel, c'est qu'il est forcément conscient de mes potentialités et je suis déterminé à lui rendre la confiance qu'il m'accordera. Vous savez, j'ai toujours bataillé pour réussir à me retrouver à mon niveau actuel. J'ai dû gravir tous les échelons pour me retrouver en Ligue 1. Et même à Valenciennes, mes six premiers mois ont été très difficiles, mais j'ai su prouver que j'avais le niveau de la Ligue 1. Vous allez certainement être appelé à vivre un mois charnière dans votre carrière. Sur quoi comptez-vous vous appuyer pour prouver votre potentiel ? C'est vrai que le prochain mois pourrait constituer un tournant dans ma carrière. Mais je ne dois pas occulter la nécessité d'être avant tout compétitif avec Valenciennes, afin d'être avec tous mes moyens en sélection nationale, si on fait appel à mes services. J'évolue en Ligue 1, le plus haut niveau en France, mais cela ne signifie pas pour autant que je dois dormir sur mes lauriers. Bien au contraire, pour apporter ce plus à l'Equipe nationale, il me faut devenir encore plus compétitif et rester toujours sérieux dans la concentration. En fait, il me faut également briller davantage... C'est une autocritique très courageuse ? Je suis conscient de mes potentialités, mais il faut également se montrer déterminé à endosser le maillot national. Je l'ai déjà prouvé par le passé en répondant à l'appel de MM. Ighil et Tasfaout, les deux anciens sélectionneurs de l'équipe Espoirs. Porter le maillot algérien, c'est avant tout une fierté personnelle et familiale. Votre père a dû se très somontrerulagé également de l'appel du président de la Fédération algérienne ? Et comment ! Quel est ce père qui n'en serait pas fier ? Je suis très complice avec mon père qui est également mon confident.