«Je reprendrai lundi les entraînements avec Valenciennes» La venue de Foued Kadir chez lui à Sétif a créé un grand événement. Le milieu de terrain international de Valenciennes a effectué un retour à la ville de ses origines, après neuf ans d'absence. C'était un moment riche en émotions. Le joueur est, en effet, arrivé hier matin en provenance de Paris. A 11h15, l'appareil s'est posé sur le tarmac de l'aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine. Son père l'a attendu à l'aéroport pendant plus de 2 heures Juste à notre arrivée à l'aéroport de Constantine, nous avons rencontré le père du joueur, âami Lahcen, qui était à l'attente de son fiston. Nous n'avons pas manqué de l'interroger sur l'arrivée de Foued. «En principe, l'avion atterrira à 9h en provenance de Marseille», nous a-t-il dit. Ce dernier a dû toutefois consulter le service d'informations qui lui a fait savoir qu'il y avait un vol qui allait atterrir en provenance de Paris dans très peu de temps. Aâmi Lahcen espérait que son fils soit dans ce vol. Un petit moment après, il verra son fils faire son apparition, après deux heures d'attente. Il faut dire qu'il était bien bronzé, après avoir passé des vacances en Turquie en compagnie de M'bolhi et Ghezzal. Il n'a pas reconnu son cousin Aâmi Lahcen ne se trouvait pas seul à l'aéroport de Constantine. En effet, il était accompagné de son neveu, le cousin de Foued. Mais voilà que Foued n'a pas reconnu son cousin Kheireddine. C'était disons normal, après n'avoir plus revu l'Algérie neuf ans durant. Il a fallu que son père le lui présente. Bain de foule autour de lui Juste après avoir quitté l'aéroport, les gens qui étaient sur place se sont tous dirigés vers le joueur pour lui demander de se faire prendre en photo avec lui et leur signer des autographes. Il était tel un héros à Constantine. Tout le monde a été impressionné par la modestie du joueur qui a répondu à toutes les sollicitations sans le moindre problème, même à celles de la gent féminine. Direction la cafétéria de l'aéroport Le joueur a voulu par la suite rejoindre la cafétéria de l'aéroport pour prendre un jus d'orange algérien (comme il l'avait demandé). Il était toujours accompagné de son père et de son cousin. A ce moment-là, deux jeunes de 10 et 15 ans l'ont sollicité pour des photos de souvenir. Ce qu'il faut relever, c'est que ces derniers portaient tous les deux des maillots de l'EN avec le numéro 21 qui n'est autre que celui de… Foued Kadir. Il a rejoint Sétif par route Après avoir quitté la cafétéria, Foued Kadir s'est directement dirigé vers le parking de l'aéroport de Constantine pour rejoindre Sétif par route. Il faut dire que le joueur a trouvé les pires difficultés à rejoindre le véhicule, car il lui était difficile de se frayer un chemin jusqu'au véhicule. Destination, Aïn El Fouara Arrivé à Sétif, Kadir s'empressera de faire à saut à Aïn El Fouara où il fera une halte. Il ne s'empêchera pas de boire de son eau pour espérer y revenir un jour dira-t-il. Une promenade au centre-ville Après Aïn El Fouara, le joueur a préféré se fondre dans la ville. Il voulait découvrir Sétif qui a beaucoup changé depuis sa dernière visite. Il a même demandé à ses proches qu'il tenait à se rendre dans un Hammam. Le joueur a pris place dans un café jouxtant la placette, discutant avec ses admirateurs venus spécialement le voir. Dîner en famille hier soir chez le gargotier Hallab On a prévu que Foued aille dîner en famille, chez le gargotier Hallab. Une occasion pour lui de découvrir toute la famille connaître les traditions du pays. ------------------------------------- Il faisait déjà carême à l'âge de 8 ans A l'aéroport de Constatine, nous avons profité de la présence de âami Lahcen, pour nous parler de son fils. C'est ainsi qu'il nous dira qu'il faisait carême à huit ans déjà. «Quand il était à Martigues, alors que Foued avait huit ans seulement, son entraîneur m'avait convoqué pour me dire qu'il faisait carême. C'est alors que j'ai demandé de l'eau pour l'arroser et lui permettre de tenir jusqu'au bout.» Gignac, c'est comme un frère Aâmi Lahcen nous a fait savoir que l'attaquant du Toulouse FC et de l'équipe de France, André Pierre Gignac, est comme un frère pour Foued, car ils ont joué ensemble à Martigues. Même le père du joueur est un bon ami à aâmi Lahcen. Le wali voulait rencontrer Foued Ayant eu vent de la visite de Foued Kadir à Sétif, le wali de la ville, Noureddine Badoui, a pris attache avec le père du joueur pour l'inviter en compagnie de son fils. Il est prévu une rencontre entre les eux. Trois clubs espagnols s'intéressent à lui Selon le père du joueur, trois clubs espagnols s'intéressent de près au joueur. Selon toujours son père, il prendra sa décision dans quelques jours. ------------------------------------------------------------ Kadir: «Je reprendrai lundi les entraînements avec Valenciennes» Votre père a déclaré qu'après neuf ans d'absence, vous ne parlez plus arabe… Je ne parle pas bien, certes, mais je comprends tout. Cela dit, permettez-moi de vous parler en français. Quel est votre sentiment en vous trouvant en Algérie ? Je suis très content, je suis venu voir ma famille et profiter du calme, avant de reprendre le travail. J'ai passé une semaine de vacances en Turquie, avant de rentrer en Algérie où je resterai pendant quatre jours à Sétif. C'est l'occasion de voir ma mère que je n'ai pas revue il y a longtemps. Comment avez-vous trouvé Sétif ? J'avais un sentiment particulier de retrouver cette ville, après 9 ans d'absence. Je suis fier de faire partie de cette ville. Je suis allé à la fontaine Aïn El Fouara et j'ai même bu de son eau. C'est dire que je reviendrai une autre fois. J'ai rencontré des gens qui étaient très contents de me voir et qui m'ont encouragé à continuer sur cette même voie. Quand allez-vous retourner en France ? Je dois reprendre les entraînements avec Valenciennes lundi. Autrement dit, vous avez renouvelé votre contrat… Non, je suis toujours sous contrat et les responsables du club m'ont demandé d'être présent lundi pour entamer le travail. C'est ce que je vais faire. Je profiterai de l'occasion pour parler avec mes responsables pour voir s'ils ont reçu des offres pour moi. De mon côté, j'étudierai les offres qui me sont parvenues pour prendre une décision. On croit savoir que Malaga s'intéresse à vous ? Il n'y a rien d'officiel. Je ne veux pas rentrer dans les détails. Comment évaluez-vous la participation de l'Algérie au Mondial ? Je crois qu'on a réalisé de bons matchs. Mais il nous a manqué l'efficacité devant. Nous n'avons marqué aucun but, ça a été le point noir de notre participation à ce Mondial. Nous avons prouvé qu'on avait une bonne équipe, mais la chance n'était pas de notre côté. Je crois que notre parcours a été bon et j'estime que les Algériens ont été satisfaits de notre parcours. Des regrets à l'issue de cette Coupe du monde ? Le fait de n'avoir marqué aucun but. Il y a eu aussi le fait d'être passés tout près d'une qualification au deuxième tour… Surtout après notre belle production contre l'Angleterre, on a tous cru, à l'instar de tous les Algériens, à une qualification. Mais lorsqu'on ne marque pas, on ne peut que s'en prendre à nous-mêmes. On a raté surtout le premier match contre la Slovénie à cause d'une erreur que n'importe quel gardien pouvait faire. On ne peut donc rien reprocher aux joueurs qui ont donné tout ce qu'ils avaient dans le ventre. a Vous attendiez-vous à jouer les trois matchs en tant que titulaire ? Non, lorsque j'ai été convoqué, je pensais que c'était pour être une doublure. Mais le cheikh a fait appel à moi. Avant le premier match, je savais que j'allais jouer, c'est ce qui s'est passé pour les deux autres matchs. Je crois que j'ai fait de mon mieux, même si je n'ai pas évolué à mon véritable poste. Comment avez-vous trouvé le groupe sachant que vous n'avez pas pris part aux éliminatoires ? Je ne me sentais pas comme un joueur nouveau, car l'objectif de tout le monde était le même : honorer les couleurs nationales. On était un groupe qui ne pensait qu'à l'intérêt général. De nouveaux amis dans le groupe ? Absolument, j'étais en vacances en Turquie avec M'bollhi et Ghezzal, ce qui signifie qu'on constitue une même famille. Etes-vous pour l'idée du renforcement de l'EN ou pas ? On possède un bon groupe et je crois qu'on n'a pas besoin de chamboulement. Il y a une ossature et un groupe homogène en place. Mais si l'entraîneur pense qu'il est nécessaire de renforcer l'équipe par d'autres éléments, qu'ils soient les bienvenus. Etes-vous pour le maintien de Saâdane ? Oui, je n'ai aucun problème de ce côté-là. Que vous a-t-il apporté à vous les joueurs ? Ce sont les joueurs qui apportent un plus, non pas l'entraîneur. Mais il a apporté sa touche, c'est sûr. Que retenez-vous le plus de la sélection ? Lors du premier match, au moment de l'hymne national, j'avais un sentiment extraordinaire, j'avais les larmes aux yeux. Je pensais à ma famille, aux proches, au pays, au drapeau national, aux martyrs. Je n'oublierai pas ce moment magique. Comment avez-vous trouvé l'accueil en Algérie ? Un accueil fabuleux depuis que j'ai mis les pieds à Constantine. J'étais le dernier à sortir de l'aéroport à cause de la foule, mais j'étais heureux. Idem à Sétif où tout le monde voulait me parler et m'approcher. J'étais vraiment très heureux. Vous avez demandé à visiter un hammam populaire ; pourquoi ? J'aime tout ce qui se qui symbolise mon pays. Quel est votre programme ici à Sétif ? Il n'y a pas de programme, je veux voir la famille et assister peut-être à la rencontre de l'Entente contre l'Espérance de Tunis. J'espère être un porte-bonheur pour l'ESS. Vous allez commencer votre aventure africaine dans la brousse de l'Afrique ; des appréhensions ? On a accepté de défendre l'équipe au Mondial et il faudra le faire aussi dans la brousse de l'Afrique.