Wahiba Ribéry soutient son Frank. L'affaire de proxénétisme qui éclabousse le ciel des Bleus continue à faire la une des médias français et celle des tabloïds étrangers, avec un nouveau nom qui vient d'être balancé, celui de Karim Benzema. Cette affaire de mœurs prend ainsi de l'ampleur et fait secouer le football français à moins de 50 jours de la phase finale de la Coupe du monde. Ça ne parle que de ça, au point où toutes les analyses précédant hier le match Bayern Munich-Olympique Lyonnais n'ont pas manqué d'aborder la question, avec deux joueurs impliqués, Frank Ribéry côté Bayern et Sidney Gouvou côté Lyon. Wahiba Ribéry soutient son Frank Pour Die Welt, «tous les yeux sont braqués sur Ribéry». Abendzeitung, un journal de Bavière, estimait, lui, que l'attaquant du Bayern Munich allait vivre le match le plus dur de sa carrière hier soir et que «tous ses faits et gestes seront guettés par le public». Autre quotidien bavarois, TZ racontait que Ribéry a rencontré les dirigeants bavarois lundi lors d'une réunion de crise, mais que le joueur est prêt à surmonter cette épreuve. Enfin, seul Bild a fait apparaître la photo du Français en première page. Le plus lu des journaux allemands a affirmé d'ailleurs détenir un scoop : «Wahiba, la femme de Ribéry, sera présente au stade ce soir. Un geste fort», soulignait hier Bild qui a laissé entendre que la femme de l'attaquant bavarois est à fond avec son mari. Ribéry a craqué hier soir face à Lyon Cependant, il semble que même la présence de son épouse hier soir à l'Allianz-Arena, à l'occasion de la demi-finale aller de la Ligue des champions contre Lyon, n'a pas rasseréné Ribéry puisque le milieu de terrain a été expulsé à la 38' suite à un tacle dangereux sur l'attaquant lyonnais Lisandro Lopez. Son geste malheureux, fait sur un coup d'humeur, démontre bien qu'il a craqué et est très affecté psychologiquement. Il est ainsi fort probable qu'il ne participe pas à la finale de la Ligue des champions dans le cas où le Bayern s'y qualifierait. Zahia Dehar, la femme par qui le scandale est arrivé Zahia Dehar (18 ans aujourd'hui), la femme par qui le scandale est arrivé, est le buzz du moment. Cette prostituée vient d'accuser trois joueurs de l'équipe de France pour proxénétisme sur mineure : Frank Ribéry, Sidney Govou et Karim Benzema. L'avocate de Ribéry, Sophie Bottai, a reconnu l'audition de son client, déclarant qu'il avait été interrogé uniquement parce qu'il connaissait une personne proche de l'animateur présumé d'un réseau d'escorte girls. L'avocat de Sidney Govou, Thierry Braillard, a déclaré pour sa part que son client n'avait rien à voir avec cette histoire. «On dit qu'il serait lié à un réseau de proxénétisme mais il n'y a rien, ni de près ni de loin», a-t-il dit à Reuters. «Ces révélations ne sont pas blessantes pour Sidney Govou et son entourage. Elles sont infondées et il faut que ça cesse», a-t-il ajouté. Benzema sera auditionné discrètement De son côté, de source policière, Karim Benzema sera prochainement auditionné. La date de l'audition n'est pas arrêtée et les policiers, qui veulent interroger l'attaquant du Real Madrid le plus discrètement possible, envisagent de se déplacer dans la capitale espagnole, dit-on de source proche du dossier. L'agent du joueur, Karim Djaziri, a déclaré à Reuters que Karim Benzema n'avait pas reçu de convocation. Les deux joueurs (Benzema et Govou) n'ont jamais fréquenté l'établissement visé par les enquêteurs, ont déclaré respectivement à Reuters l'agent du premier et l'avocat du second. La Fédération française de football (FFF) a réagi mardi à l'affaire, exprimant dans un bref communiqué sa confiance en la justice et rappelant le principe de présomption d'innocence. Cette affaire alourdit le climat qui entoure l'équipe de France à l'approche de la Coupe du monde de football. Aulas : «Il n'y a pas que les joueurs de l'équipe de France qui sont impliqués» Le président de l'OL, depuis Munich, a laissé entendre que des joueurs ne faisant pas partie de l'équipe de France seraient également impliqués dans l'affaire de mœurs qui secoue les Bleus. La déclaration de Jean-Michel Aulas, publiée par Eurosport, est courte mais porteuse de sens : «Je me suis renseigné et j'ai cru comprendre qu'il n'y avait pas que des joueurs de l'équipe de France qui étaient concernés», a indiqué le président lyonnais depuis Munich, qu'il a rallié en voiture. Peut-être donnera-t-il plus d'indications jeudi ?