Gare au cauchemar ! Un rêve, voilà ce que c'était de croire que ces Chéliffiens pouvaient être capables, avec leurs seuls moyens du jour, de franchir ce cap de la demi-finale en ayant cette fois affaire à un adversaire d'envergure, sans commune mesure avec le «menu fretin» qu'ils ont dû écarter, non sans difficulté, en cours de chemin pour parvenir jusqu'à cette étape ouvrant droit à être de la fête du 1er-Mai au 5-Juillet. En fait, le mince et indicible espoir qui subsistait reposait uniquement sur la foi aléatoire qu'on peut avoir en ce pouvoir qu'a Dame Coupe de faire parfois, suivant ses humeurs sans doute, fi de toute logique pour accorder ses faveurs au moins nanti, pour ne pas dire au plus petit. Et c'est justement de ce point de vue que se situe la réalité de cette formation de l'ASO que le sort a trahie après l'avoir choyée de toute la clémence de son tirage lors des tours précédents. C'est en effet, comme si une véritable malédiction s'était soudainement abattue sur le club du Chéliff qui, au moment où il semblait bien parti pour redresser la barre une bonne fois pour toute, a vu son infirmerie ouvrir grand ses portes pour ne point désemplir et n'accueillir, comme d'un malin plaisir, que les éléments connus pour être des pièces maîtresses dans l'échiquier de Slimani. Ce dernier, certes, avait commencé à se frotter un peu les mains au fur et à mesure qu'approchait le jour de ce rendez-vous du mercredi à Sétif, en récupérant Zaoui et Gaouaoui, sans désespérer, jusqu'à l'ultime seconde avant le début de la rencontre, d'en faire autant avec Messaoud. … Gare au cauchemar ! Malheureusement pour le coach chéliffien, son élément moteur, catalyseur, régulateur, meilleur buteur et tout ce qu'on veut d'utile et d'indispensable, avait eu beau forcer sur sa cheville blessée en quête d'appui pour au moins pouvoir tenir parfaitement debout, à défaut de tenir pleinement le coup, en vain, ça ne répondait pas ! Et c'est à contrecœur contre mauvaise fortune qu'il fallait essayer de faire sans le playmaker attitré dont le moins que l'on puisse dire est que son absence n'est guère passée inaperçue, tant tout paraissait déséquilibré dans le camp chéliffien devenu ainsi une cible facile pour un Aigle Noir qui n'a pas eu besoin de forcer sur ses serres pour terrasser un adversaire ne pesant pas plus que le poids d'une tendre proie. Adieu donc à l'épreuve populaire et retour à la réalité du championnat où le reste du parcours de l'ASO s'apparente pour l'heure à une énigme à part entière dans la mesure où on ne saurait, en l'état actuel des choses, jurer de rien quant à la façon dont vont bien pouvoir réagir ces Chéliffiens au moral durement atteint. En tout cas, ils auront grand intérêt à vite se ressaisir de cette amère déception s'ils ne veulent pas goûter à une plus grosse désillusion en retombant dans leurs travers du début de saison où on ne donnait pas cher de leur peau que l'on s'abstiendra toutefois de vendre de sitôt, le mieux étant d'attendre pour voir si l'heure va être à la chasse à l'accessit qui continue ou au cauchemar qui succède à la fin d'un rêve qu'on nourrit sans qu'il n'y ait jamais de quoi s'étonner de le voir s'évanouir en fumée. ----------------------------------------- Ali Hadji : «Impossible de garder notre sérénité devant tant d'hostilité» On vous sent très déçu après cette élimination, n'est-ce pas ? C'est vrai, nous sommes complètement abattus, surtout qu'on voulait à tout prix arracher une qualification en finale pour faire plaisir à nos supporters qui sont venus nous soutenir malgré tout le trajet qu'il y avait à faire jusqu'à Sétif. J'espère qu'ils nous pardonneront de ne pas avoir su répondre comme il fallait à leurs attentes. Mais comment expliquez que vous êtes passés complètement à côté, notamment en première mi-temps ? Je crois que c'est dû à notre mauvaise entame que je ne saurai expliquer que par le trop plein de pression qui nous a submergés dès notre entrée sur le terrain où nous avons été accueillis par l'hostilité du public local qui a eu un comportement des plus antisportifs. Cela nous a quelque peu pris au dépourvu et il n'en fallait pas plus que ce premier but que nous encaissons assez prématurément pour être déstabilisés sans pouvoir nous en remettre rapidement. Ce qui a fait qu'on a commis plusieurs erreurs qu'on n'aurait jamais faites en d'autres circonstances. En seconde mi-temps, il y a eu une sensible amélioration, mais cela n'a pas suffi pour vous éviter l'élimination, qu'en pensez-vous ? Je suis d'accord avec vous et cette amélioration est la conséquence des consignes que nous a prodiguées le coach à la pause en nous demandant de presser l'adversaire. C'est ce qu'on a fait, mais au plus fort moment de notre détermination à combler notre retard, on se fait surprendre sur un contre. C'est ça le football, nous avons manqué de réussite dans nos tentatives répétées et la chance a choisi de sourire à notre adversaire qui ne cachait d'ailleurs pas sa joie d'avoir pu aggraver la marque, alors que c'est tout le contraire qu'il craignait. Je crois que ce fut là un autre tournant du match du fait que les Sétifiens avaient repris confiance alors qu'on les avait fait douter. Après cette élimination, comment voyez-vous le reste du parcours de votre équipe cette saison ? Il ne nous reste plus qu'à faire tout notre possible pour améliorer notre classement en championnat et réaliser l'objectif qu'on s'est assigné en cours de route qui est de terminer parmi les cinq premiers et arracher ainsi un ticket qualificatif à une compétition internationale. Ce qui serait en quelque sorte un lot de consolation, certes bien maigre par rapport à ce qu'on vient de perdre avec cette élimination, mais ce sera toujours mieux que de sortir sans rien entre les mains. ------------------------------------ Mekkioui blessé à la cheville Décidément, les Chéliffiens n'en ont pas fini avec la poisse des blessures. Ainsi au moment où l'on s'attendait à voir l'infirmerie se vider enfin, voilà que Mekkioui s'en va rejoindre le Camerounais Biyaga qui était le dernier blessé encore aux soins. En effet, le milieu de terrain de l'ASO a dû abandonner ses camarades au bout d'à peine un quart de jeu après avoir été touché à la cheville suite à un tacle appuyé de Belkaïd. Mohamed Rabah souffre d'une élongation Le milieu de terrain, Abdelhak Mohamed Rabah, a souffert pour pouvoir tenir le coup jusqu'aux dernières minutes du match de mercredi dernier contre l'Entente où il a dû, la mort dans l'âme, se faire remplacer par Boukhari. Le joueur traînait en effet une élongation dont la douleur ne faisait que s'amplifier tout au long de son temps de présence sur le terrain qu'il a quitté en ayant peine à marcher. D'après nos informations, Mohamed Rabah souffre d'une élongation à la cuisse nécessitant un repos de cinq jours prescrit par le medecin du club.