Le problème d'argent a accompagné l'équipe toute la saison. Après avoir flirté avec le haut du tableau une bonne partie de la phase aller et même le début de la phase retour, voilà que le MCO reprend ses mauvaises habitudes en occupant le bas du tableau sous le spectre de la relégation à six journées de la fin de la saison. Quand on voit le parcours de l'équipe en début de saison, on ne peut que s'étonner de cette position, mais ceux qui ont suivi de près l'évolution de cette équipe, ont bien compris que cette dégringolade est quelque peu logique, à tel point que certains diront que cette régression est programmée, vu toutes les anomalies constatées. La responsabilité est collective, que ce soit les joueurs, les entraîneurs qui sont passés, et la direction, sans oublier les supporters, chacun a sa part de responsabilité. Au départ, l'équipe avait bien entamé l'exercice, avec des résultats très probants à domicile comme en déplacement où les coéquipiers de Berramla ont réussi de belles performances, en obligeant entre autre la JSK au partage des points chez elle et en gagnant à domicile contre le CRB lors de la première journée sur un score lourd de 4 buts à 1. Le problème d'argent a accompagné l'équipe toute la saison Mais à chaque fois que l'équipe est bien, ce problème financier ressurgit à nouveau et vient gâcher l'ambiance du groupe, comme le problème financier ayant fait que tout au long de cet exercice on a vécu au rythme du non-paiement des joueurs qui criaient haut et fort leur colère, au moment où le président, qui n'a jamais nié le manque à gagner sur le plan financier, a soulevé que les dus antérieurs sont la cause principale de la non régularisation des joueurs. « Plus de 8 milliards de dettes et à chaque fois, l'huissier de justice vient pour nous exhorter à payer tel ou tel, tout le monde circulait à Oran, avec des chèques ou des contrats non honorés par l'ancienne direction». Ainsi le passif n'arrêtait pas de poursuivre la gestion de l'actuel président qui avait du mal à gérer cette situation. Des cadres s'arrêtent, personne ne bouge ! Cette situation a pris de l'ampleur à tel point que des cadres de l'équipe ont décidé de bouder et ne plus revenir, à commencer par l'attaquant Daoud, le keeper Mezaïr et le milieu de terrain Mezouar. Devant cette situation, personne n'a bougé le petit doigt et les concernés n'ont pas patienté au moment où la direction n'a pas fait d'efforts afin de les récupérer, car à ce moment-là, l'équipe était assez bien placée dans le tableau. Pourtant des joueurs comme Daoud et Mezaïr ont leur poids au sein de l'effectif du MCO, le premier aurait pu être une solution idéale en attaque, alors que le second était l'assurance tout risque dans les bois. Du côté des supporters on espère qu'on ne regrettera pas en fin de saison le départ de ces éléments au milieu de la saison. L'absentéisme monnaie courante au MCO Au train où allaient les choses, petit à petit on voyait à chaque fois les joueurs bouder les entraînements, et si trois éléments ont arrêté définitivement de venir, entre temps, d'autres joueurs s'arrêtaient et retourner par la suite aux entraînements, là on peut citer les exemples de Kechamli, Ouasti, Sebbah Z et plein d'autres joueurs qui se sont arrêtés pour une période donnée et tout ça a fini par avoir raison de la sérénité du groupe, qui a perdu de sa verve. Une préparation hivernale bâclée Dans cette même optique, et afin de décortiquer les deux visages qu'a montrés l'équipe cette saison, on peut, des faits eux-mêmes, déduire ce qui a fait la différence. En effet, en début de saison, l'équipe avait fait une préparation plus ou moins bien ficelée à Maghnia et Ifrane, sous la houlette de Hadj Mansour et cela a donné lieu à une bonne phase aller, mais au fur à mesure que les journées avançaient l'absentéisme commençait à faire rage et voilà que l'équipe perd du terrain, pis encore, avant le début de la phase retour et durant la trêve hivernale, l'équipe était inactive pour laisser place à l'assemblée et à la reprise, il y avait beaucoup d'absences, car des joueurs attendaient la deuxième tranche et d'autres encore la première. Ainsi les joueurs ne se sont entraînés que quelques jours, ce qui s'est avéré handicapant par la suite et le résultat était là, une seule victoire durant la phase retour, face à la lanterne rouge, le MSPB. D'ailleurs même le préparateur physique, Boulenouar Rachid, qui a travaillé sous la coupe de Maâtallah a avoué : «Physiquement les joueurs sont vraiment loin du compte ! ». L'indiscipline pour boucler la boucle Devant les résultats en dent de scie enregistrés par l'équipe, on ne peut pas dire que la formation d'El Hamri ne dispose pas de joueurs capables d'assurer le maintien prématurément, mais il y a des conditions et des facteurs qui ont mis le MCO dans cette situation et là, on peut dire que l'indiscipline qui règne au sein de l'équipe a donné une mauvaise image et influé sur les résultats de l'équipe. Quand un club de l'élite n'arrive pas à s'entraîner avec un seul équipement, c'est grave, pis encore, quand une séance d'entraînement est tenue en l'absence d'un soigneur et cela à maintes fois, ça donne une image sur les conditions dans lesquelles s'est préparée cette équipe, en plus le fait que les supporters ne s'intéressent plus à l'équipe et la boude a favorisé cet état de fait. Tout ça pour dire que la régression de l'équipe répond logiquement à des conditions de travail qui n'ont pas été à la hauteur, au MCO on a joué avec le feu….