Le Championnat national de football est arrivé, lundi dernier, à son terme avec une dernière journée assez «mouvementée». Si, du côté de Blida, le climat était beaucoup plus «festif», à l'issue de la rencontre ayant opposé l'équipe locale, l'USMB, au WAT, à Oran, par contre, et dès que les supporters ont appris la fin du match qu'a disputé leur club, le MCO, à Chlef, face à l'ASO, avec le résultat que l'on connaît (1–1), et qui condamne le club oranais à évoluer en division deux la saison prochaine, des dizaines de jeunes sont sortis dans les rues du centre-ville et des quartiers avoisinants pour exprimer leur «colère». Ce qui a conduit à quelques scènes de violence. Même si, bien évidemment, ce genre de comportement est condamnable, il faut dire que le désarroi des fans du MCO par rapport à sa «descente» en division inférieure est assez légitime. C'est la première fois, depuis sa création en 1946, que ce club connaît la relégation. Un fait assez important pour les Hamraouas qui n'arrivent pas à admettre cela. Mais ce qui doit être mis en évidence, c'est le fait que ce résultat n'est nullement le fruit d'un «complot» ou de quoi que ce soit, même s'il y a quelques «pratiques» dans notre football qui sont à bannir, comme ces «matches arrangés», mais celui d'une très mauvaise saison. Le MCO végète dans les profondeurs du classement depuis la première journée du championnat. L'équipe oranaise, pour rappel, a terminé la phase aller à la 15e place. Elle était, à deux reprises, lanterne rouge (à l'issue des 12e et 14e journées). Durant toute la saison, le MCO n'a pas quitté le bas du classement. Et l'arrivée de Cherif El Ouezani à la barre technique du club, au début de la phase retour, n'a pas réglé les choses. Même s'il a terminé la saison passée (2006–2007) à la 6e place, il faut dire que ce club connaît, depuis quelques années, beaucoup de problèmes, notamment au niveau de sa direction. D'ailleurs, durant la saison 2005–2006, le MCO a frôlé la relégation puisque, à l'issue de l'exercice, il s'est retrouvé 12e, en compagnie du WAT d'ailleurs, à un point du premier relégué, le CSC. Le MCO, cette saison encore donc, n'a jamais été au top. Et s'il y a relégation, ce n'est que le résultat du travail des responsables du club. Il faut rappeler que l'équipe des Hamraouas a été quatre fois championne d'Algérie (1971, 1988, 1991 et 1992) et quatre fois vainqueur de la Coupe d'Algérie (1975, 1984, 1985 et 1996). En 1989, elle est même arrivée en finale de la Coupe d'Afrique des clubs champions. Pour dire que le MCO est un grand club qui ne mérite pas une gestion pareille. En dernier lieu, il faut dire que, même si les supporters oranais ont le droit d'être «furieux» contre les responsables de leur club, ils doivent néanmoins admettre qu'en football la relégation est tout à fait «normale», notamment dans le cas où le parcours dudit club durant toute la saison était chaotique. Le mieux que les dirigeants du MCO puissent entreprendre est de faire en sorte que le club accède en division une la saison prochaine. Pour ce faire, il faudrait «repartir» sur de nouvelles bases en mobilisant toutes les bonnes volontés existantes autour de l'équipe. Parce que l'accession sera tout aussi difficile… A. A.