Dans des déclarations accordées au site de son club, le défenseur central algérien du Real Betis Séville, Aïssa Mandi, est revenu sur sa magnifique saison en Liga ponctuée par une 5e place au classement qui offre le droit à son club de participer à l'Europa League la saison prochaine. Mandi, qui amorce sa troisième saison au Betis, veut encore confirmer et continuer d'être un élément incontournable dans l'échiquier de son entraineur Quique Setién. En véritable cador de cette équipe sévillane, l'Algérien met un terme au suspense et aux rumeurs qui le donnaient quasi partant vers des clubs plus huppés cet été : «Je n'ai aucune envie de partir, je veux rester et montrer tout ce que je peux donner et faire encore ici au Betis Séville.» «Voilà pourquoi j'ai mis du temps à m'éclater en Liga» Revenant sur son adaptation avec sa nouvelle équipe, Aissa Mandi livre pour la première fois les raisons de sa première saison moyenne en Liga espagnole avec le Real Betis Séville. Mandi parle de raisons purement personnelles qui n'ont rien à voir avec ce qu'on avait parlé, l'année d'avant : «Ma première année aura été difficile. Les gens voient et jugent ce qui se passe sur le terrain mais il y a aussi d'autres choses qui se passent à l'extérieur et qui influent parfois négativement sur le rendement d'un joueur sur le terrain. La chose la plus difficile était de s'éloigner de la famille. Ma femme est arrivée enceinte et j'étais aussi très inquiet pour elle. Maintenant, c'est plus facile car ma fille est déjà grande (rires).» «Les changements d'entraineurs ont retardé aussi mon adaptation avec Betis» Poursuivant son intervention à propos de ses performances moyennes de l'avant-dernière saison, Aissa Mandi dira : «Il ne faut pas oublier que c'était la première fois que je quittais la maison et ma famille. Pour moi, c'était une saison d'adaptation. On a également eu trois entraîneurs cette année-là, donc dans ma tête, les choses étaient claires et je savais que les choses allaient bien se passer après cette année d'adaptation.» «Cette saison est la meilleure de toute ma carrière» Concernant le parcours magnifique sorti cette saison en championnat, Aissa Mandi, qu'on considère en Espagne comme l'un des leaders importants du Betis Séville, avance : «Nous avons eu quelques moments de doute, mais on n'a jamais baissé les bras, on a repris les choses en main et nous avons réalisé une saison appréciée par tous. C'est la meilleure saison de ma carrière. Jouer pour une place en Europa League te donne l'envie de te transcender. On a beaucoup apprécié et savouré ce parcours aussi au sein du club. On s'est régalés et on a régalé notre public aussi.» «Le fait d'avoir appris la langue m'a permis de prendre mes repères dans le groupe» Aissa Mandi avoue que le fait d'avoir appris rapidement la langue espagnole lui a permis de vite se fondre dans ce groupe du Real Betis Séville et progresser assez rapidement : «J'apprends beaucoup de mots espagnols et cela m'aide beaucoup à parler et encourager mes camarades sur le terrain et cela me permet aussi de comprendre les plaisanteries de mon ami Joaquim Sanchez (rires) et de pouvoir lui répondre.» «Si on me désigne capitaine d'équipe, j'accepterai» Interrogé s'il était prêt à assumer le statut de capitaine de cette équipe du Real Betis Séville, Aissa Mandi ne se dérobe pas mais affirme que le premier et le vrai capitaine cette équipe andalouse est bel et bien son camarade Joaquim : «Sur le terrain, je suis un peu plus bavard qu'à l'extérieur. Je me considère comme un capitaine sur le terrain et non pas en dehors. Notre capitaine, c'est mon ami Joaquim mais je pense que j'ai la personnalité pour le devenir aussi. Donc, si on me demande ou si me choisit, bien sûr que j'accepterai de devenir capitaine d'équipe.» «Dès qu'il sera à son niveau, Boudebouz va étonner tout le monde» Abordé au sujet de son camarade en sélection Ryad Boudebouz, le défenseur de l'EN déclare : «Ryad est arrivé au club blessé. Il était confronté tout le temps à des problèmes physiques. Il avait aussi le problème de la langue à surmonter et cela ne lui permettait pas de communiquer avec tout le monde. Maintenant, tout est rentré dans l'ordre pour lui, et je serai très heureux pour lui de le voir montrer ce qu'il sait faire dès sa deuxième saison ici au Betis. Je connais bien Ryad et je peux vous dire que dès qu'il atteindra son niveau de jeu, il va étonner tout le monde.»