Au coup d'envoi du match qui les a opposés à l'ESS, les joueurs du MCO avaient à cœur d'aligner une troisième victoire de rang après celles acquises contre le MCA et le CRB. Ils ont eu fort à faire contre une équipe de l'ESS, qui s'est présentée avec pas moins de trois absences de marque, en la personne de Ferhani, Redouani et Djabou. Cela n'a pas empêché les hommes de Taoussi de s'imposer devant des Oranais qui ont échappé à une véritable correction. Nadji donne le ton Ce sont les joueurs du MCO qui allumeront la première mèche dès la 1re minute par Nadji qui a failli tromper Zeghba, après avoir repris de la tête un centre de Heriat. Le ton est donné par les locaux qui s'installeront dans le camp sétifien. Les rushs se succéderont, mais les défenseurs et le gardien de l'ESS feront bonne garde. Ni Hammar (18'), ni Mansouri (20') n'arriveront à trouver la faille. Les visiteurs n'étaient pas en reste puisque Guacha a mis en difficulté Maazouzi. L'occasion la plus franche est pour Nadji. Sa frappe instantanée a rasé le poteau de Zeghba. 38'… Penalty, pas penalty ? Ce seront des alertes sans frais, comme celle de Mansouri qui adressera un tir sec à l'entrée de la surface et qui sera dévié par Zeghba, côté oranais, et la frappe totalement ratée de Laoufi pour l'ESS. On jouait la 38' quand suite à une belle combinaison, le tir d'Aït Ouamar viendra percuter le bras de Saad. L'arbitre estimera qu'il n'y avait pas de pénalty. Sur l'action suivante, Nadji verra son but refusé pour une position de hors-jeu. 43', Aït Ouamar à la douche, avant tout le monde ! Aït Ouamar estimant que son équipe avait été lésée, n'arrêtera pas de contester. Cela lui vaudra d'écoper d'un carton rouge. Les Sétifiens tenteront de faire la différence par l'intermédiaire de Guacha qui ratera lamentablement le cadre. Lors des quatre minutes de temps additionnel, on assistera à une véritable bataille des tranchées pour la conquête du ballon au niveau de la zone intermédiaire. Les joueurs du MCO, en étant présents dans les duels, ont étouffé les velléités des Sétifiens. La pause sera sifflée sur un score de parité qui illustre parfaitement la physionomie des débats. Le MCO à la peine La seconde période sera presque totalement dominée par les Sétifiens. Les joueurs de l'ESS auraient pu ouvrir le score si le centre de Laoufi avait trouvé preneur. Deux minutes plus tard, Bakir ratera le dernier geste alors qu'il était idéalement placé, et cela suite à un contre très rapide. Les Oranais tarderont à réagir. Ils ont d'ailleurs failli se faire surprendre à la 52'. Suite à un joli travail sur l'aile droite, Draoui effectuera un centre que reprendra Laoufi de la tête. Mazouzi sauvera son but suite à une superbe détente. Profitant de leur supériorité numérique, les Sétifiens affichent des intentions résolument offensives. Djahnit adressera un centre que reprendra Sidhoum de la tête. Le cuir rasera le montant de Maazouzi. Après cela, les Oranais bénéficieront de trois corners successifs, sans résultat. On jouait la 63'quand suite à un rapide échange, Bouguelmouna, qui venait d'entrer en jeu, verra son tir passer de peu à côté du poteau de Maazouzi. Aïboud a failli… Les Sétifiens ont résolument pris les choses en main. Les tentatives se multiplieront comme celle de Aiboud. Le tir de ce dernier rasera le poteau, alors que Maazouzi était battu. Le même Aïboud ne cadrera pas sa reprise de la tête suite à un service de Sidhoum. La fin de match pénible des Oranais Lors du dernier quart d'heure, les joueurs du MCO se battront bec et ongles pour ne pas encaisser de but. Les Sétifiens multiplieront les rushs, mais ils pécheront dans le dernier geste. Heriat se battra sur tous les ballons. A la 79', le milieu de terrain oranais mettra le cuir dans les décors sur un tir à l'entrée de la surface de réparation. 84', Malheureux Chibane Sur un des nombreux contres de l'Entente et à la 84', suite à une belle combinaison entre Bakir et Djahnit, ce dernier adressera un tir qui sera contré malencontreusement par Chibane qui trompera Maazouzi (0-1). Deux minutes plus tard, Bouguelmouna, idéalement placé, ratera lamentablement le cadre alors qu'il avait le but grand ouvert. Lors des quatre minutes de temps additionnel, le jeu se cantonnera au niveau de la zone intermédiaire avec une belle tentative de Yattou. Les choses en resteront là. Les joueurs de l'ESS, en ayant su accélérer à des moments importants du match, ont réussi à étouffer leurs adversaires en réalisant l'essentiel. Le paradoxe oranais est là et bien là. Cette équipe accumule les résultats en dents de scie même si elle montre un visage plutôt séduisant hors de ses bases.
La belle réaction des Sétifiens On peut affirmer sans se tromper que les Sétifiens ont du cœur. Ils ont eu une superbe réaction à Oran et cela après deux échecs consécutifs. Pour rappel, la JSK et El Ahly avaient défait les poulains de Taoussi tout dernièrement. Le succès acquis à Oran est de bon augure avant la réception des Egyptiens. Quelle mouche a donc piqué Aït Ouamar ? Il ne s'agit pas ici d'accabler le milieu de terrain du MCO. Cependant, on ne peut pas passer sous silence sa réaction épidermique, tout à fait gratuite, qui lui a coûté d'être expulsé. Ce fait a eu pour conséquence de voir la formation du MCO reculer et laisser l'initiative aux Sétifiens. La suite est connue.
Boudjenane (préparateur physique de l'ESS) « Ma femme était malade, c'est pour cela que je n'ai pas effectué de stage » Le préparateur physique de l'ESS, qui était celui du MCO au début de saison et durant une partie de l'été, a voulu apporter un démenti à propos de ce qu'il se dit à Oran. Ce dernier s'est contenté de lancer : « J'ai entendu des rumeurs sur ma personne, je dis et je rappelle aux gens que ma femme était malade, je devais rester à ses côtés à cette période, c'est pour cela que je n'ai pas effectué de stage avec l'équipe du MCO, voilà tout.»
Ait Ouameur « Je ne suis pas fou, j'ai réagi aux insultes de l'assistant » Le milieu de terrain du MCO Hamza Ait Ouameur dira à propos de son expulsion : « Le juge de touche m'a insulté, et ensuite j'ai réagi à ma manière. Je ne suis pas fou pour provoquer les arbitres et me faire expulser de la sorte, tout en laissant mes camarades amoindris et dans un match pareil. »