«En fait, on m'a fait une proposition pour prolonger de deux ans, mais je n'ai pas encore signé. Je préfère attendre la fin de la Coupe du monde, je veux rester concentré totalement avec l'équipe d'Algérie. Mon avenir personnel, j'aurai tout le temps d'y penser.» «Je n'étais pas au courant pour Ben Arfa, mais je suis un peu déçu surtout par rapport à Samir Nasri qui a réalisé une très belle saison avec Arsenal avec de super matchs en Ligue des champions. Même si je le connais pas plus que ça, je suis déçu pour lui.» Avec Foued Kadir, l'Algérie a gagné un excellent joueur, mais aussi un homme bien dans sa tête qui sait où il va et qui est prêt à tout pour s'imposer et surtout durer en Equipe nationale. Hier, avant sa première séance avec les Verts, il semblait heureux de porter les couleurs de son pays d'origine. Confirmation dans l'entretien qu'il nous a accordé. Comment avez-vous été accueilli ? Très bien. Je suis arrivé ce matin et j'ai été accueilli avec les sourires que ce soit par les joueurs que je connaissais déjà ou ceux que je ne connaissais pas. Quelques heures après, je suis entré dans le vif du sujet sur un terrain d'entraînement. (NDLR : entretien réalisé hier avant l'entraînement de l'après-midi). Quels sont les joueurs que vous connaissiez déjà ? Je connais Rafik Saïfi, Yazid Mansouri et un peu Ryad Boudebouz, mais les autres aussi m'ont réservé un accueil chaleureux. Je suis donc très content d'être là. Avez-vous eu droit à l'habituel bizutage de la part des anciens ? Non, pas encore, mais je me méfie. Je vais faire très attention. Avez-vous des échos sur les conditions de préparation ? Pas vraiment. J'ai parlé cinq minutes avec le coach, aujourd'hui on va faire tranquillement un footing parce qu'on a joué un match il y a 48h seulement, après on s'entraînera avec le reste du groupe. Avez-vous discuté avec le capitaine Mansouri ? Oui, on a discuté un peu, mais on avait déjà parlé en France lorsque Lorient est venu jouer à Valenciennes. Mansouri m'a toujours dit que l'ambiance est superbe dans le groupe et que j'allais m'adapter rapidement. Au début du stage, Saâdane a parlé des nouveaux joueurs en disant qu'il vous avait convoqué surtout pour l'après-Coupe du monde afin de continuer sur la lancée avec des éliminatoires de la CAN qui se profilent à l'horizon… C'est notre but à nous aussi car on n'est pas là uniquement pour la Coupe du monde, on est là aussi pour durer en Equipe d'Algérie le plus longtemps possible et représenter ainsi dignement les couleurs nationales. Le fait de terminer en force avec Valenciennes vous forge-t-il le moral en prévision du stage de l'Equipe nationale ? Effectivement car mentalement et physiquement, on se sent bien armés. Les six derniers mois à Valenciennes ont été satisfaisants sur tous les plans. J'espère que cela se répercute sur mon rendement en sélection. Quel souvenir gardez-vous de votre unique sélection chez les U20 algériens ? Ça s'est très bien passé, j'étais justement avec Adlène Guedioura. On avait joué un simple match amical à Paris et j'étais agréablement surpris de voir énormément de monde dans les gradins avec des drapeaux algériens. Aujourd'hui, le destin m'a réuni une nouvelle fois avec Adlène. Vous imaginez un peu ce que ça sera avec les A… Je n'imagine même pas ce que ça va être. J'ai déjà eu un aperçu en voyant les matchs des éliminatoires à la télé. C'était vraiment impressionnant. Les deux matchs amicaux se dérouleront loin d'Alger. Avez-vous des regrets de ne pas découvrir le public algérien ? Sincèrement, j'aurais aimé découvrir la chaleur du public algérien. Je n'ai pas cette chance, mais s'il faut attendre un peu, je suis prêt à attendre. Comme je le disais tout à l'heure, je ne suis pas là uniquement pour la Coupe du monde. Le coach compte aussi sur la polyvalence. Est-ce que vous êtes prêt à changer de poste en sélection nationale ? Vous savez, si le coach me demande de jouer gardien de but, je le ferai sans aucun problème. Je suis à la disposition de M. Saâdane et c'est à lui de voir où je peux être utile à l'équipe et à mon pays. C'est lui fait qui l'équipe et qui choisit les joueurs. Quand on vous dit Angleterre, Etats-Unis, Slovénie, êtes-vous impressionné ? Non. Il ne faut pas se prendre la tête avec ça. Notre souci, c'est de jouer notre jeu car c'est en jouant comme on sait le faire qu'on est capables de bousculer les meilleurs. On l'a déjà prouvé lors des éliminatoires de la Coupe du monde et durant la CAN. Il est vrai aussi que l'Angleterre est au- dessus du lot avec les Terry, Lampard et les autres. Je ne vais pas les citer tous, mais on jouera quand même notre jeu que ce soit contre la Slovénie, l'Angleterre ou les Etats-Unis. Vous aurez trois semaines de préparation, deux matchs amicaux avant de plonger dans le Mondial. Avez-vous des appréhensions particulières par rapport à l'adaptation sur le terrain ? Pas du tout. On est footballeurs professionnels et on est prêts à s'adapter à toutes les situations, on est là pour ça. Il n'y a vraiment aucun souci par rapport à ça. Benzema, Nasri et tout récemment Ben Arfa ne joueront pas la Coupe du monde. Qu'en pensez-vous ? Je n'étais pas au courant pour Ben Arfa, mais je suis un peu déçu surtout par rapport à Samir Nasri qui a réalisé une très belle saison avec Arsenal avec de super matchs en Ligue des champions. Même si je le connais pas plus que ça, je suis déçu pour lui. Vous imaginez un peu l'équipe d'Algérie avec Benzema et Nasri... Pas du tout parce qu'ils ont fait leur choix et il n'y a pas de revenir là-dessus. Que vous a dit votre père avant de venir ici ? En fait, mon père est au bled depuis déjà deux semaines. Dès qu'il a appris que j'étais dans le groupe, il était très fier pour moi et pour toute la famille. Cette convocation, c'est aussi une fierté pour lui. C'est exceptionnel. On a remarqué que vous aussi vous jouez avec un petit drapeau algérien autour du poignet… Oui, je le fais depuis deux saisons déjà. C'était un appel au sélectionneur et apparemment ça a marché. France Football a écrit que vous avez prolongé de deux ans avec Valenciennes. Vous confirmez ? En fait, on m'a fait une proposition pour prolonger de deux ans, mais je n'ai pas encore signé. Je préfère attendre la fin de la Coupe du monde, je veux rester concentré totalement avec l'équipe d'Algérie. Mon avenir personnel, j'aurai tout le temps d'y penser. Un joueur de champ sera éliminé au lendemain du match Eire-Algérie. Sentez-vous une pression par rapport à ça ? De la pression, non. On est un groupe de 25, on bossera ensemble durant trois semaines. Il se passera ce qu'il se passera, mais c'est l'entraîneur qui fera des choix. C'est finalement son métier. ----------------------------------- Kadir et Yebda sont arrivés hier Après Riadh Boudebouz, qui a débarqué au centre de regroupement des Verts dimanche tard dans la soirée, c'est autour d'un autre « bleu » de pointer du nez. Il s'agit de Kadir qui a rejoint ses nouveaux coéquipiers hier matin à Crans-Montana. Le groupe a été rejoint par Hassan Yebda qui est arrivé, lui, en début d'après-midi. Deux autres joueurs sont attendus pour aujourd'hui. Il s'agit de Djebbour et Belhadj, même si l'information de leur arrivée n'a pas été confirmée par le staff des Verts.