"Pour accompagner le «trek africain», publié dans chaque numéro de France Football jusqu'au coup d'envoi de la Coupe du monde, francefootball.fr vous propose une galerie de joueurs qui ont écrit l'histoire du foot africain." Pour accompagner le «trek africain», publié dans chaque numéro de France Football jusqu'au coup d'envoi de la Coupe du monde, francefootball.fr vous propose une galerie de joueurs qui ont écrit l'histoire du foot africain. Aujourd'hui, Rachid Mekhloufi. La Coupe du monde, Rachid Mekhloufi était «programmé» pour la vivre en Suède, à l'été 1958. Arrivé à l'AS Saint-Etienne en 1954 en provenance de son Algérie natale, le jeune homme était très vite devenu, sous la direction de Jean Snella, une pièce maîtresse des Verts. Au point d'intégrer, à 20 ans, l'équipe de France en 1956. Il devient champion du monde militaire chez les Bleus l'année suivante, en Argentine. Et puis, l'histoire en marche de son pays le rattrape, comme plusieurs dizaines de jeunes joueurs algériens. Un soir d'avril 1958, il quitte l'Hexagone pour intégrer l'équipe du FLN. A sa manière, et en compagnie de nombreux compatriotes de D1 et de D2, il quitte tout pour prendre part à la guerre de Libération. Depuis la base de Tunis, il fait partie de la première équipe nationale d'Algérie, et parcourt le monde, pendant près de quatre ans, à défendre l'idéal d'indépendance. La Coupe du monde, il ne la jouera jamais. Formateur, éducateur, sélectionneur, président de la FAF... De retour en Europe en 1962, il évolue au Servette de Genève avant d'effectuer son grand retour dans le Forez, où il ravira les foules pendant quatre ans par son toucher et sa vision du jeu. L'homme a mûri, beaucoup appris lors de son exil aux quatre coins du monde. Après un dernier tour de piste à Bastia, il devient l'un des artisans de la réforme du jeune football algérien. Formateur, éducateur, entraîneur, il est celui qui va placer la sélection sur orbite au début des années 1980. Après avoir contribué à révéler des talents (via l'EN militaire) tels que Rabah Madjer, celui qui fut sélectionneur en 71-72 puis en 75-79 devient président de la Fédération, en 1988, pour deux ans. Entre-temps, il a eu l'honneur de conduire, en tant que DTN, l'Algérie en phase finale de la Coupe du monde 1982 en Espagne. Depuis, le stratège des Fennecs a pris une retraite paisible, entre la Tunisie et l'Algérie. Il demeure une figure reconnue et respectée du football africain, et le fervent défenseur d'un certain football, tourné vers le jeu offensif et l'épanouissement du talent individuel et collectif. L'histoire de sa vie en somme.