Pour accompagner le «trek africain» publié dans chaque numéro de France Football jusqu'au coup d'envoi de la Coupe du monde, francefootball. Pour accompagner le «trek africain» publié dans chaque numéro de France Football jusqu'au coup d'envoi de la Coupe du monde, francefootball.fr vous propose une galerie de joueurs qui ont écrit l'histoire du foot africain. Aujourd'hui, Rabah Madjer. Le très grand public l'a «découvert» un soir de finale de Coupe des clubs champions, au Prater de Viennes. D'un simple geste, une talonnade dos au but, il venait d'offrir à son club, le FC Porto, l'égalisation devant le Bayern Munich (2-1). Pourtant, Rabah Madjer n'a pas éclaté en 1987. Son histoire, c'est celle d'un jeune Algérois à l'immense talent, né en 1958, l'année de formation de la grande équipe du FLN. A 14 ans, il intègre Hussein-Dey, dont il devient un joueur cadre. Vainqueur de la Coupe nationale à 21 ans, il a été finaliste de la Coupe d'Afrique des vainqueurs de Coupe l'année d'avant. Ses immenses qualités techniques n'ont pas échappé à l'oeil avisé de Rachid Mekhloufi, alors sélectionneur national, qui le lance lors des Jeux Africains 1978, chez lui, à Alger. Médaille d'or, et le début d'une longue idylle avec les Verts. Remplaçant en 1980, il dispute sa première finale de la Coupe d'Afrique des nations. Il est aussi de la campagne continentale qui conduit les Fennecs à la phase finale de la Coupe du monde 1982 en Espagne. Son chef-d'oeuvre : la CAN 1990 Le 16 juin, au stade el Molinon de Gijon, il inscrit le tout premier but de son pays en Coupe du monde qui ouvre la voie à un historique succès sur la RFA (2-1). Le beau parcours de son pays lui vaut de pouvoir s'expatrier en Europe à 25 ans. Il fait grimper le RC Paris en D1 (1985) avant de jouer une saison au FC Tours. Et puis, c'est le grand départ pour le Portugal. Il devient vite une idole à Porto, avec lequel il remporte le titre européen et, la même année, la Coupe intercontinentale, grâce à un but vainqueur estampillé Madjer. Il est élu Ballon d'Or africain par FF (1987). Il prend part à la Coupe du monde 1986 sans y briller. Son chef- d'oeuvre, ce sera la CAN 1990, sur le sol algérien. A bientôt 32 ans, Madjer est au sommet de son art. Il offre à son pays son premier titre africain tant attendu. Ensuite, de Porto au Qatar, il termine doucettement une carrière de joueur qui méritait une toute autre conclusion. Naturellement, Rabah le joueur devient Madjer l'entraîneur. Par trois fois, il s'assied sur le banc de la sélection entre 1995 et 2002, mais il ne vivra qu'une modeste CAN, en 2002. Consultant prisé, il a longtemps été l'une des voix d'Al Jazeera Sport.