«Peu importe qui sera le numéro 1, l'intérêt de la sélection prime sur tout» Tout d'abord, comment réagissez-vous à la mise à l'écart de Zemmamouche du groupe qui ira en Afrique du Sud ? Je suis tout naturellement déçu de voir Zemma partir. Avant qu'il soit un équipier, c'est d'abord un pote à moi. On est très proches et de ce fait, je suis peiné de le voir partir. Je crois que chacun de nous ressent actuellement le même sentiment. C'est tout à fait normal, du fait que nous formons tous une famille. Après, c'est un choix que le coach a fait en son âme et conscience et je crois que personne ne peut le discuter. Je tiens néanmoins à souhaiter bon courage à Zemma tout en espérant le revoir très bientôt parmi nous. Le stage de Crans-Montana prend fin aujourd'hui, quel est votre avis sur la qualité de la préparation ? Je pense que ça a été une réussite sur toute la ligne. Vous avez été présents avec nous tout au long de ce stage et vous avez constaté qu'on a été mis dans les meilleures conditions. On s'est préparés en altitude. Bien qu'on ait rencontré quelques difficultés au départ, on a fini par s'adapter. Qu'est-ce qui a facilité, selon vous, l'intégration des nouveaux ? Il faut leur poser cette question à eux. Ils sont plus prompts à vous répondre. Tout ce que je peux dire, c'est que nous les anciens avions fait en sorte de leur faire comprendre qu'ils étaient les bienvenus. J'ai personnellement fait ce qu'on avait fait avec moi, c'est-à-dire les mettre à l'aise dès le départ. Votre air rigolo leur a sans doute facilité la tâche ? Sans aucun doute (rires). Je suis comme ça, naturel et spontané. Je crois que les copains sont, à présent, habitués à mes boutades. J'essaye d'être cool et de détendre l'atmosphère au maximum. On travaille avec beaucoup de sérieux aux entraînements et on vit très bien ensemble dehors. M'bolhi, votre concurrent, s'est lui aussi intégré très vite ; l'avez-vous aidé ? Bien sûr. On l'a vite mis à l'aise. Après, c'est un joueur professionnel qui a beaucoup de qualités. Je crois que n'importe quel joueur qui vient s'intégrera facilement, du moment que nous formons une famille très unie. Avec l'expérience de Gaouaoui et le talent de Mbolhi, comment vivez-vous cette concurrence qui fait rage, ambitionnez-vous toujours d'être le numéro 1 ? Je ne raisonne pas comme ça. Je suis prêt à être le n° 33 si le coach le décide, car finalement, c'est l'intérêt de la sélection qui prime. Allez-vous jouer face à l'Irlande ? Je ne le sais pas. C'est le coach qui décide. Là, je souffre de douleurs au bras, mais je pense que ça ira mieux d'ici là. On verra bien. On dirait que vous êtes certain de jouer ? Non ! Non ! Pas du tout. En fait, je n'en sais rien. Moi, je suis à la disposition de l'équipe. Il y a trois gardiens au sein du groupe, j'ai appris que deux vont jouer une mi-temps chacun, mais je vous assure que je ne sais pas si je suis concerné ou pas. On verra tout ça le jour J Avez-vous déjà la tête au Mondial ou pas encore ? Si ! Si ! J'y pense tout le temps depuis que nous avons débuté le stage de Crans-Montana. Tous les joueurs y pensent. On s'y projette déjà. C'est normal, c'est un gros tournoi qui requiert beaucoup de concentration et une bonne préparation. Y a-t-il un joueur qui vous a plu durant le stage ? Tous ! Tout le monde a été bon. Les anciens comme les nouveaux Vous êtes-vous entendus sur un objectif à atteindre en Coupe du monde ? Aller le plus loin possible. Passer le premier tour, c'est ça ? Si c'était moi qui décide, je jouerai le titre ! Mais logiquement, passer le premier tour ne serait pas si mal…