Qui a raison qui a tort ? Une fois n'est pas coutume, à Bel-abbès, c'est le remake des étés chauds . Et pour preuve, par déclarations interposées, les différentes fractions de l'USMBA assistent en ce moment à un étrange échange épistolaire entre l'actuel comité présidé par Baghdad Benaïssa, personne décriée au sein de la ville et l'opposition envers laquelle l'opinion sportive bel-abbésienne et dans toute sa diversité a exprimé pleinement sa solidarité. Entre les deux parties, c'est désormais le conflit des mots dans un interminable feuilleton. Tout y passe, en effet, dans cette lutte inévitable entre la troupe à Bénaïssa et les partisans du changement qui réclament la révision de l'assemblée et la revalorisation du club. Leur seul but est d'éloigner à jamais du club l'actuel président. Il est accusé d'être le seul responsable du naufrage du club et de tous les échecs successifs qu'a connus l'USMBA jusqu'à aujourd'hui. A l'opposé, Baghdad Benaïssa, dans une indifférence totale continue de défier ses adversaire qu'il accuse de ne pas chercher l'intérêt du club ni celui de Sidi Bel-Abbès. Dans sa réponse à l'opposition, Baghdad Benaïssa semble convaincu de sa démarche, en faisant savoir qu'il est déterminé à aller au bout de son intention, signifiant même les grandes lignes directrices de sa « nouvelle politique » qu'il compte prôner en prévision de la saison prochaine. Qui a raison qui a tort ? Au stade actuel de la situation, personne ne se hasarde à donner un point de vue aiguisé. les observateurs du milieu sportif à Bel-Abbès estiment en revanche que l'heure du changement a sonné et que les manœuvres de Baghdad Benaïssa ne traduisent rien d'autre que des luttes dépassant les personnes et concernent en fait de véritables groupes d'influence aux intérêts connus par le public Bel-Abbésien. Les mêlées qui secouent actuellement le club sont typiques à Bel-Abbès où tout devient un enjeu matériel énorme, reléguant l'intérêt du club au dernier rang. Le plus cruel, estiment-on, est que ce déballage intervient au moment où le club a besoin d'un sang nouveau pour prétendre sortir de son marasme qui perdure depuis des années à cause de la vanité des uns et les desseins inavoués des autres. Comme quoi les années passent mais se ressemblent à Sidi Bel-Abbès.