L'Entente s'enfonce dans la crise. C'est le moins que l'on puisse dire après cette surprenante défaite face à l'ASO en dépit de la situation générale du club. Certes, l'ESS ne va pas bien, l'équipe n'a pas d'entraineur et la situation financière des joueurs est critique, mais personne ne s'attendait à une telle déroute, surtout à domicile, de surcroit face à une équipe du bas du tableau qui n'avait gagné qu'un seul point en cinq matchs avant de réaliser ses deux premières victoires, respectivement face à la JSK et à l'ESS. Avec cette nouvelle défaite, à domicile cette fois-ci, l'Entente vient de toucher le fond. Les Sétifiens relégables après huit journées Au lendemain de ce nouvel échec, les dégâts sont lourds. L'équipe est relégable après huit journées, elle comptabilise le même nombre de points que le dernier du classement, le Paradou AC qui compte un match en moins. A part le NAHD, toutes les équipes qui sont derrière l'ESS ont un match en retard et si elles réussissent à empocher au moins un point lors de la mise à jour du championnat, l'Entente se retrouvera en position de deuxième relégable, juste après le Nasria, ce qui est une première. Sept points en huis journées, avec cinq défaites et seulement deux victoires, il faut remontrer très loin dans le temps pour retrouver un bilan aussi catastrophique. Les problèmes de l'été perdurent Ça, c'est le constat. Après, il ne faut pas être philosophe ou un spécialiste en la matière pour savoir pourquoi on en est là. Comme nous l'avons souvent répété sur ces mêmes colonnes, les déboires de l'Entente aujourd'hui sont une conséquence logique d'une intersaison catastrophique, aussi bien sur le plan financier que sur le plan administratif. A un moment, le club s'était retrouvé sans structure légale, ni conseil d'administration, ni président du conseil, ni bureau du club amateur, ni président d'ASCA. Financièrement, on croulait sous les dettes, les comptes étaient bloqués et les joueurs refusaient de reprendre l'entrainement pour la préparation de l'intersaison s'ils ne sont pas payés. Trois mois après, la situation n'a pas vraiment changé. Les joueurs ne sont toujours pas payés, pas tous en tout cas, le conseil d'administration de la SSPA n'a pas été renouvelé, le nouveau bureau du club amateur n'a toujours pas d'agrément et les dettes et les litiges au niveau de la CRL s'accumulent de nouveau. On n'est pas sorti de l'auberge quoi. Un staff sous pression et perturbé Et si cela ne suffit pas, il faut savoir que l'Entente est sans entraineur depuis plus de deux semaines après la démission de Madoui. Pendant ce temps-là, le staff technique, qui assurait l'intérim, a été très perturbé en apprenant à travers la presse qu'il allait être débarqué après l'arrivée du nouvel entrainer qui viendra avec son staff. Même s'ils ont fait de leur mieux pour garder la baraque, il n'était pas facile pour Fellahi, Belkhir et Abbassen de travailler dans de telles conditions. Un effectif tout juste moyen Et puis, il y a une réalité qu'il ne faut pas occulter, c'est que l'Entente a un effectif tout juste moyen. Avec la situation que vivait le club à l'intersaison, on ne pouvait pas faire un meilleur recrutement. D'ailleurs, toutes les nouvelles recrues de l'ESS n'ont pas encaissé un seul sou à la signature de leurs contrats et certaines d'entre elles ne sont pas payées jusqu'à aujourd'hui. S'il s'agissait de joueurs confirmés et convoités par d'autres clubs, ils n'auraient jamais accepté de le faire. Et comme on le sait, l'Entente n'a pu garder ses cadres et ses meilleurs joueurs qui sont tous parties monnayer leurs services sous d'autres cieux. On s'est retrouvé alors avec un effectif d'un niveau moyen, mais qui peut faire mieux tout de même. Et ça craint Ce qu'on craint le plus aujourd'hui, c'est que cette situation dure, et franchement, rien ne rassure à l'horizon. Car aujourd'hui, après une deuxième défaite de suite, il y a une réelle crise de confiance. Et quand on est dans le doute et sans arguments valables pour s'en sortir, on risque d'y rester un bon moment, d'autant que le prochain déplacement de l'Entente est des plus périlleux, elle devra rendre visite CR Belouizdad, le co-leader qui marche sur l'eau et à qui tout réussit en ce moment. Autant dire que pour éviter de sombrer davantage, il faut une révolte au 20-Août.
Zelfani, ça coince de nouveau On pensait que la direction de l'ESS allait régler définitivement la question de l'entraineur ce week-end, mais il n'en est rien. La dernière carte, c'était celle du Tunisien Yamen Zelfani et tout indiquait que les deux parties allaient finaliser ce week-end, surtout après l'entraineur de Dhofar FC d'Aman ait fait des concessions sur le plan financier jusqu'à pouvoir satisfaire la direction de l'ESS. Mais force est de constater que le nouvel entraineur de l'Entente n'est pas encore en place. La durée du contrat en question Cette fois-ci, c'est la durée du contrat qui pose problème. Zelfani a exigé un contrat de deux ans et non de sept mois, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la saison. Il tient également à introduire une clause qui stipule que le contrat est prolongé automatiquement d'une saison supplémentaire si l'équipe est qualifiée à une compétition internationale. Mais comme on le sait, chez nous, on veut des contrats de très courtes durées pour ne pas se retrouver dans une situation compliquée si on décide de ne pas reconduire un entraineur pour la saison d'après. C'est ce qui cloche en effet. Pendant ce temps-là, les dirigeants de l'ESS réfléchissent à un contrat à objectif. Si on accepte un contrat de deux ans, on exige en parallèle des résultats bien déterminés à la fin de la saison en cours pour pouvoir reconduire l'entraineur pour une deuxième saison. Si l'entraineur n'atteint pas son objectif, le contrat est automatiquement résilié. On reparle d'un entraineur français, de Franck Dumas et de Boumilat En attendant de discuter une nouvelle fois de ce point avec Zelfani, la direction de l'ESS veut anticiper un éventuel échec des négociations et pense déjà à d'autres pistes. On reparle une nouvelle fois d'un technicien français, certains ont même proposé Franck Dumas alors qu'il est en poste chez le voisin, mais on apprend aussi, que les responsables de l'ESS ont pensé à la dernière solution, l'option de Amar Boumilat pour prendre l'équipe si on ne parvient pas à engager un technicien étranger. Ça traine en tout cas et c'est l'équipe qui va le payer.