"Superstar du football mondial, David Villa s'apprête à déployer sa verve étincelante sur la plus prestigieuse scène de la planète. En pleine confiance à la veille de la Coupe du monde FIFA, il sait que la Furia Roja a les moyens de tenir son rang et de coiffer la couronne." Superstar du football mondial, David Villa s'apprête à déployer sa verve étincelante sur la plus prestigieuse scène de la planète. En pleine confiance à la veille de la Coupe du monde FIFA, il sait que la Furia Roja a les moyens de tenir son rang et de coiffer la couronne. Après la déception d'Allemagne 2006, l'éblouissante épopée de l'UEFA EURO 2008 permet en effet d'espérer voir l'Espagne briser la malédiction mondialiste et prendre enfin place parmi l'élite de la planète. Dans un entretien exclusif avec FIFA.com, l'attaquant espagnol évoque ce sujet et bien d'autres avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir. L'Espagne d'aujourd'hui semble invincible. Quel est son secret ? Je crois que nous avons trouvé notre style de jeu il y a quelques années. Ce qui compte avant tout, c'est que l'équipe ne date pas d'hier, elle se connaît depuis trois ans. Elle possède une philosophie de jeu à laquelle les joueurs adhèrent et cela porte ses fruits sur le terrain. Que pensez-vous du groupe qui vous attend en Afrique du Sud ? Même si, a priori, nos adversaires ne semblent pas être les plus compliqués à affronter, ils vont nous mener la vie dure. Nous ne connaissons pas bien le Honduras, mais c'est une équipe équilibrée qui a mérité sa qualification. La formation suisse est jeune et dynamique, elle joue à l'européenne. A mon avis, le principal danger viendra du Chili. Il s'est qualifié haut la main avec une sélection très compacte, aguerrie et redoutable en attaque. Quels souvenirs avez-vous gardés d'Allemagne 2006 ? On a démarré sur les chapeaux de roue, avec un 4-0 face à l'Ukraine, et on a fait un beau premier tour. Ensuite, on a mal joué contre la France et on a fait nos valises. J'ai inscrit trois buts, mais je suis rentré avec un goût amer dans la bouche. Ensuite est venu l'EURO. Ce tournoi a-t-il changé l'image du football espagnol ? Bien sûr. Il fallait changer la dynamique plus que le niveau de jeu. On a effacé les clichés du genre "L'Espagne joue bien, mais ne gagne rien", "Ils sont champions avant les grands tournois", "Ils n'ont pas de chance aux tirs au but". Et je crois qu'on ne les entendra plus avant longtemps. Quelle différence voyez-vous entre cette sélection et celle de 2008 ? Il n'y en a pratiquement pas. L'équipe actuelle a été un peu rajeunie et légèrement remodelée, mais la structure reste la même, avec un jeu offensif, un collectif soudé par une solide expérience commune et un palmarès. Elle est à l'image de la sélection précédente. Pourtant, la Furia Roja a fait pâle figure en Coupe des Confédérations de la FIFA l'an dernier. Qu'avez-vous appris à l'occasion de ce tournoi ? Quelque chose que d'autres compétitions nous avaient déjà enseignés : il suffit d'un seul faux pas pour chuter. Nous n'étions pas dans un bon jour face aux Etats-Unis, non que nous ayons mal joué, au contraire nous nous sommes créé beaucoup d'occasions, mais nous n'avons pas réussi à concrétiser, ce qui nous a été fatal. Comment décririez-vous le duo que vous formez avec Fernando Torres, votre partenaire en attaque ? Nous jouons ensemble depuis longtemps et notre complicité se sent sur le terrain. Nous sommes amis, ce qui n'est pas indispensable, parce qu'en fin de compte, l'important c'est de s'entendre sur la pelouse, mais c'est un vrai plus. Nous nous bonifions l'un l'autre. Nous avons largement prouvé l'efficacité de notre tandem. Et que pensez-vous de la doublette Xavi-Iniesta, vos coéquipiers en sélection et la saison prochaine à Barcelone ? Ce sont des joueurs à la fois jeunes et très expérimentés qui se côtoient depuis longtemps. Ils maîtrisent parfaitement le style de la sélection, au point de jouer d'instinct. Du coup, la défense est beaucoup plus sereine parce que nous avons le ballon et les attaquants peuvent se tenir prêts à intervenir à tout moment. Est-il important de régler sa situation contractuelle avant un tournoi ? Depuis le début de ma carrière, je n'ai jamais vécu un été tranquille. Mon club a été habitué à être sollicité par les autres clubs, ce qui me mettait la pression. Alors oui, c'est important de se libérer de cette pression. Les livres statistiques indiquent que le champion d'Europe n'a jamais gagné la Coupe du monde FIFA deux ans plus tard... Ces statistiques finissent par tomber un jour. J'espère que ce sera cette année.