Comme toute chose a une fin, le voyage de Zinedine Zidane en Algérie, entamé lundi dernier, a pris fin, hier soir, après une seconde virée à Aguemoune dans la commune de Boukhlifa, wilaya de Béjaïa, le village de ses parents pour un couscous royal. Il faut dire que jamais, de mémoire d'homme, aucun sportif, homme politique, artiste ou autre personnalité de notre siècle, n'a eu autant d'égard et charrié autant d'amour et d'intérêt comme l'a été le Zizou national, décoré pour la circonstance par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de la plus haute distinction du pays, la médaille d'El-Athir. Zidane, accompagné de ses parents, de ses frères, de ses amis, de représentants de la Fondation France qui a recueilli 4,9 millions d'euros et soutenu 51 projets dans une vingtaine de villes, et d'une meute de journalistes, est ainsi reparti la tête bien pleine de souvenirs merveilleux. Malgré la promesse faite, on ne sait s'il reviendra, cette fois incognito et non pas dans le cadre d'un voyage digne d'une superstar ou d'un roi. Ce qui est certain c'est que Zizou a rempli sa mission en foulant de nouveau la terre de ses parents et de ses ancêtres. En cinq jours, il a fait le plein d'émotion dans le désordre et la bousculade, car c'est cela le pays et l'engouement pour son fils prodige. Un homme est passé, il laissera des souvenirs pour l'éternité. Ses œuvres de charité seront toujours là pour témoigner de son attachement à ses racines et ceux qui suivront, notamment le grand projet d'aider le football algérien à figurer dans le gotha africain et mondial. Nous ne dirons jamais assez que Zizou est un être humble et modeste, malgré la gloire et son rang de star planétaire.