"J'ai cherché à conserver les relations ancestrales entre nos deux pays." Samir Zaher, le ci-devant président de la Fédération égyptienne de football, est un homme assagi, ou du moins réconcilié avec ses démons. C'est du moins l'esprit qu'il dégageait lors de cet entretien téléphonique que nous avons eu avec lui. Il dit vouloir se réconcilier avec l'Algérie. Il ne le dit pas seulement. Il le promet. Pour prouver sa bonne foi, il se dit prêt à venir. Entretien. Monsieur Zaher, votre nom est intimement lié à la crise diplomatique entre l'Algérie et l'Egypte née de la double confrontation du 14 et 18 novembre dernier. Ici en Algérie, on vous surnomme Aârabi al fitna (semeur de zizanie, ndlr), qu'avez-vous à répondre ? Arab de quoi ? (L'air débutatif). Veuillez répéter s'il vous plaît, je n'ai pas bien entendu. Aârabi al fitna (semeur de zizanie, ndlr)... Depuis le début, j'ai cherché à conserver les relations ancestrales entre nos deux pays. Malheureusement, la passion et le chauvinisme de nos deux peuples et l'enjeu de ce match ont fait que les choses sont sorties de leur contexte sportif. C'est bien dommage qu'on en soit arrivé là. Seulement, je n'ai plus envie de repenser à cela ni rabâcher dans la presse. Ce qui est fait est fait. Je préfère me projeter vers l'avenir et chercher à trouver comment renouer avec nos relations d'antan. On dit que votre collaborateur Abourida, qui a assuré l'intérim à la tête de la fédération durant votre absence, a fait en un mois ce que vous n'avez pas fait en dix dans le projet de réconcilier nos deux pays… On dit…on dit… On ne fait que dire. J'ai fait de mon mieux pour que les choses aillent bien. J'ai cherché à me réconcilier avec mon ami Raouraoua. Je lui ai tendu ma main pour nous réconcilier au Soudan, mais il m'a ignoré. J'ai tenté une nouvelle approche lors de la réunion du comité exécutif de l'UNAF, kif kif. Qu'à cela ne tienne, ma main reste tendue. Je suis ouvert à toute bonne initiative mue par un esprit de réconciliation. Je suis prêt à venir en Algérie avec Al Ahly pour prouver ma bonne foi. J'attends la confirmation de votre fédération. Si on ne s'oppose pas à ma venue, je serai ravi de venir.