Sa présence au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou pourrait enflammer les supporters algériens et particulièrement ceux de la JS Kabylie. Mais quelle mouche a piqué Samir Zaher? Le président de la Fédération égyptienne de football ne cesse de provoquer la rue algérienne. Samir Zaher se dit disposé à se rendre en Algérie...à l'occasion de la rencontre de la Champions League africaine qui opposera la JSK au Ahly du Caire, le 15 de ce mois à Tizi Ouzou. Bien mieux. Il affirme qu'il ne se rendra en Algérie que s'il reçoit une invitation de la part de la FAF. Et puis quoi encore! N'est-ce pas là une provocation de trop? Or, Samir Zaher feint-il d'ignorer qu'il est persona non grata en Algérie? La rue algérienne n'est pas prête à accueillir cet homme qui n'a pas raté, depuis le début de la crise entre les deux pays, l'occasion de tirer à boulets rouges sur l'Algérie. L'éventuelle venue de Samir Zaher en Algérie ne ferait qu'attiser le feu de la fitna et réveiller les vieux démons. Les Algériens estiment que son éventuelle venue en Algérie, serait une humiliation pour le peuple algérien et ses valeurs. Tout le monde se rappelle que Samir Zaher a traité les Algériens de tous les noms d'oiseaux. Les gaffes de cet homme sont nombreuses. Il a porté atteinte aux valeurs nationales, notamment celles de la glorieuse Révolution. Il a incité les supporters de son pays à brûler l'emblème national. Et cela est à jamais impardonnable. Il était à l'origine des incidents ayant causé des blessures aux joueurs de la sélection nationale au Caire, incitant la rue égyptienne à la violence, et ce, par le biais de la presse égyptienne. Si M.Zaher a la mémoire courte, les Algériens n'oublieront pas de sitôt et facilement toutes ces injures. Les Algériens estiment que toute tentative de réconciliation qui n'est pas accompagnée d'excuses officielles est vouée à l'échec. C'est ce que M.Zaher refuse dans le fond et dans la forme. «Il n'est pas question que nous nous excusions auprès de l'Algérie», réitère-t-il dans chacune de ses sorties médiatiques. Dans une déclaration à la presse égyptienne parue hier, il demande à son homologue algérien, Mohamed Raouraoua, d'oublier le passé. «L'essentiel aujourd'hui n'est pas de revenir sur ce qui s'est passé, mais plutôt de regarder l'avenir. Moi je tends ma main au président de la FAF Mohammed Raouraoua...», a-t-il ajouté. Notons que M.Raouraoua reste intraitable sur ce chapitre. Il a refusé toute réconciliation avec son homologue égyptien tant que ce dernier n'aura pas présenté des excuses officielles à l'Algérie. Après la violence, c'est la diplomatie. En annonçant une ère de réconciliation, il ne fait que modérer son langage espérant gagner la sympathie des Algériens et surtout des responsables du football algérien. Sous prétexte de la «fraternité» (sic) entre les des deux peuples, Samir Zaher souhaite entrer en Algérie par la grande porte. C'est, aussi, un défi porté à son homologue algérien, M.Raouraoua. L'éventuelle venue de Samir Zaher en Algérie, sous la couverture de la rencontre JSK-Ahly, n'est en réalité qu'une nouvelle forme de manipulation. Il ne fera que rallumer un brasier déjà mal éteint. Le président de la JSK, Moh Chérif Hannachi, dégage toute responsabilité quant aux incidents pouvant survenir lors de cette rencontre dans les gradins au cas où le président de la Fédération égyptienne de football persiste à vouloir venir dans un pays qui ne veut pas de lui. «Je ne peux pas assurer la sécurité dans les tribunes...», a-t-il dit à la presse sportive algérienne. Il est clair, ainsi, que la présence de Samir Zaher au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou pourrait enflammer les supporters algériens et particulièrement ceux de la JSK. Le président de la FEF annonce un rapprochement «positif» entre les deux pays, depuis la visite du président égyptien, Hosni Moubarak, en Algérie. Or, cette visite n'est, en réalité, qu'une démarche protocolaire de la part du Raïs égyptien. La vox populi ne fait pas de la politique encore moins de la diplomatie. La meilleure chose que puisse faire Samir Zaher est encore de se taire et de rester chez lui en attendant qu'il fasse son mea culpa, condition sine qua non pour toute réconciliation. Mais tant qu'il ne l'a pas fait, ses appels du pied resteront sans écho.