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USMH : Jusqu'à quand la commission des jeunes sous les commandes de la rue ?
Publié dans Le Buteur le 13 - 09 - 2010

Il y a plus d'un mois, la direction du club avait pourtant bien vu en nommant Aït Abdelmalek comme directeur technique sportif des jeunes.
Il y a plus d'un mois, la direction du club avait pourtant bien vu en nommant Aït Abdelmalek comme directeur technique sportif des jeunes. Cela a été fait quelques jours seulement avant le mois de Ramadhan. Se basant sur ses connaissances, ce technicien hautement qualifié formé dans une école allemande n'a pas perdu son temps pour se mettre au travail. Il a commencé d'abord par élaborer un programme de travail qu'il devait remettre aux entraîneurs des jeunes qu'il avait lui-même choisis parmi de nombreux diplômés de l'ISTS. Mais au moment où toute la nouvelle équipe de techniciens devait commencer le travail sur terrain, certains membres parmi la commission des jeunes, non satisfaits d'avoir été relégués au poste d'entraîneurs-adjoints, ont décidé de réagir.
Aït Abdelmalek, la cible privilégiée
C'est à Aït Abdelmalek qu'ils en veulent parce ce dernier les a trouvés incompétents en plus de n'avoir aucun diplôme. Pour s'en débarrasser, ils étudient minutieusement leur coup. L'idée est trouvée. Comme la reprise des entraînements est prévue sur le terrain de la Prise d'eau, qui est considéré comme l'un des endroits les plus dangereux d'El Harrach, cela tombe bien. Il faut donc faire appel aux supporters de leur quartier parmi les plus délinquants qu'ils font venir sur le terrain de foot à la Prise d'eau pour agresser le nouveau DTS, fraîchement installé. Le coup est réussi puisque ce dernier est agressé dès son premier jour sur terrain. Aït Abdelmalek demande à la direction du club de déposer plainte contre les agresseurs, mais cela n'a pas été fait pour des raisons qu'on ignore. Au fait, les délinquants avaient, la veille de leur acte, rendu visite au premier responsable du club pour le mettre en garde contre un éventuel limogeage des entraîneurs non diplômés. Se sentant dans une totale insécurité et devant le manque de moyens du club, Aït Abdelmalek décide alors de quitter l'USMH parce qu'il n'est pas habitué à ce gente de situation, surtout qu'il a vécu dans un pays totalement différent, l'Allemagne.
Les entraîneurs diplômés repartent sitôt installés
Après avoir réussi le coup en provoquant le départ d'Aït Abdelmalek, certains membres, parmi eux des techniciens non diplômés, vont appliquer la même stratégie pour chasser les entraîneurs de l'ISTS choisis par Aït Abdelmalek. C'est à la rue qu'ils font appel pour réaliser leur objectif de rester aux commandes techniques. Se sentant menacés, les techniciens de l'ISTS préfèrent repartir pour éviter le même sort qu'Aït Abdelmalek. La stratégie a ainsi été réussie et les incompétents reprennent les commandes techniques au niveau de la commission de jeunes. Ils font signer les licences aux joueurs qu'ils jugent bons ou plutôt à ceux qui répondent à leurs intérêts.
Le laxisme des dirigeants
Si les dirigeants de l'USMH n'ont pas réagi en excluant les entraîneurs non diplômés, c'est sûrement parce qu'ils pensaient que la FAF n'allait pas mettre en application les nouvelles dispositions règlementaires concernant le professionnalisme. Pour cela, ils ne voulaient pas prendre le risque de limoger les entraîneurs non diplômés. Cela a permis au moins d'éviter les éventuels dérapages que cela pouvait provoquer. Mais entre-temps, cela aura permis à des membres de la commission des jeunes de reprendre de force le pouvoir. On croit savoir d'ailleurs que certains d'entre eux étaient jusqu'à la veille de l'Aïd en possession de toutes les licences des jeunes. Une façon de mettre en garde le nouveau président de ladite commission contre un nouveau remue-ménage au niveau des encadrements des jeunes. A la direction générale du club, c'est maintenant qu'on se rend compte de l'erreur de n'avoir pas réagi à temps pour au moins éviter tout ce retard.
La FAF en partie responsable
Maintenant que la FAF vient de rappeler aux clubs de se conformer aux règlements, la direction de l'USMH se retrouve ainsi contrainte d'abord de mettre fin aux fonctions des entraîneurs qui n'ont pas le diplôme requis, mais aussi de chercher une nouvelle fois des techniciens parmi les diplômés de l'ISTS pour assurer l'encadrement techniques des jeunes et se mettre en conformité avec les nouvelles dispositions règlementaires de la FAF. En d'autres termes, les tergiversations de la direction de l'USMH ont engendré plus d'un mois de retard dans la préparation des jeunes pour leurs championnats respectifs. Mais il faut dire aussi que la fédération est en partie responsable pour avoir mis en garde par écrit les directions des clubs quant au non respect de ses décisions.
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Comme les temps changent à El Harrach
Au vu de tout ce qui se passe au club, on a du mal à croire que l'école harrachie, réputée jadis comme l'une des meilleures en Algérie, est tombée aussi bas. Considérée comme étant le club le plus populaire de la banlieue sud d'Alger, l'USMH est aussi une grande pépinière. D'ailleurs, même le président de la République l'a avoué lorsqu'il a invité les présidents de club à assister à la cérémonie d'accueil de l'Equipe nationale, après sa qualification au Mondial. «El Harrach est une grande pépinière, prenez-en soin», a déclaré Abdelaziz Bouteflika. L'USMH est donc reconnue pour être un pôle d'attraction pour les jeunes de toutes les communes limitrophes de la daïra d'El Harrach qui rêvent d'une carrière professionnelle. De Bordj El Kiffan jusqu'à Hussein-dey, et de Cherarba jusqu'à Gué de Constantine en passant par Baraki, l'USMH reste la destination privilégiée pour tous les jeunes de ces quartiers qui rêvent d'une carrière de footballeur. Ils sont des milliers à souhaiter endosser le maillot du club harrachi. Dommage que ce club ne dispose pas de moyens adéquats pour la formation. Sinon, avec plus de moyens financiers et autres infrastructures sportives, l'USMH serait l'un des meilleurs centres de formation en Afrique du nord. Connue depuis longtemps pour sa vocation de club formateur, l'USMH a toujours constitué le réservoir privilégié chez certains présidents de club parmi les grosses cylindrées. En effet, à chaque début de saison, les joueurs de l'USMH sont parmi les plus convoités en Algérie. Cela s'est vérifié encore une fois cet été où pas moins de sept éléments du club ont fait l'objet de convoitises de la part des clubs de D1.
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Yachir et Touahri, des réservistes de luxe
Parmi les éléments qui ont donné satisfaction à Boualem Charef, il y a lieu de citer Samy Yachir, ce jeune attaquant ex-joueur du RC Strasbourg qui est resté au chômage en France pendant plus de 18 mois. Yachir a été l'un des meilleurs Harrachis lors des rencontres amicales. Souvent utilisé avec l'équipe des réservistes, ce joueur a néanmoins prouvé à son entraîneur ses capacités à prétendre à une place parmi le onze. Formé à l'USMH et promu en équipe fanion par Charef il y a de cela deux saisons, Touahri n'a pu se frayer un chemin parmi les grands et arracher une place de titulaire. La présence en attaque d'éléments confirmés tels Djabou, Hanitser et Bourekba est la seule raison qui pourrait retarder son éclosion. Mais d'après ce qu'on a vu lors des dernières rencontres amicales et les qualités qu'ils ont laissées apparaître, ces deux joueurs sont tout à fait capables de tenir convenablement leur rôle en attaque et être les dignes successeurs de Djabou et Aïssaoui. Donc, les supporters qui s'inquiètent encore du départ de ces deux joueurs n'ont pas de soucis à se faire.
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Touahri : «Il me reste à progresser sur le plan compétitif»
Les résultats des matchs amicaux sont quelque peu mitigés. Quelle en est la raison ?
Si vous faites allusion aux résultats des deux dernières rencontres, sachez que cela ne reflète nullement la valeur de l'équipe. On ne doit pas prendre en compte les résultats des matchs de préparation pour tirer des conclusions. Ce sont des matchs d'application qui font partie de la phase précompétitive.
La défense encaisse beaucoup de buts. C'est ce qui inquiète le plus les supporters…
Je ne vois pas pourquoi l'on s'inquiète pour la ligne d'attaque. Par rapport à la saison passée, à une exception près, ce sont les mêmes éléments qui composent ce compartiment. Comment alors cette attaque peut-elle devenir faible du jour au lendemain.
Sur le plan personnel, comment vous sentez-vous ?
Physiquement, je suis presque à mon top niveau, mais il me reste à progresser sur le plan compétitif. Je pense pouvoir y arriver. J'ai une grande volonté de travailler, et c'est à moi de continuer à ce rythme et ne pas baisser les bras afin d'atteindre un meilleur niveau.
Justement, c'est ce qu'on a pu remarquer chez vous…
C'est réconfortant d'entendre ce genre de propos. J'ai tout fait pour réussir. Maintenant, je dois bien débuter en championnat.


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