Autant de scénarios identiques, la JSK a toujours relevé le défi Avant-hier la JSK aura concédé sa plus lourde défaite (3-1), la plus lourde depuis l'entame de la phase de poules, face au tenant du titre, le TP Mazembe, au match aller de la demi-finale de la plus prestigieuse coupe du continent. Et compte tenu du résultat final de cette première manche, en attendant le match retour qui se jouera dans moins de deux semaines à Tizi Ouzou, les Canaris savent bien quelle genre de mission ils auront à accomplir pour espérer figurer en finale. Autrement dit, les camarades du capitaine Douicher savent pertinemment que pour atteindre ce dernier tour, il leur faudra arriver à scorer sans pour autant prendre un but. Une mission qui ne semble pas être loin de la portée des Canaris qui devraient rester bien concentrés durant ces prochains jours afin d'atteindre l'objectif assigné, la finale. Le 14 octobre 2001, la JSK perd (3-1) face à l'Africa Sport La JSK qui compte, ne cesse de le répéter son président Hannachi, le plus grand nombre de participations en Coupe d'Afrique, a déjà connu le même sort et au même tour en Coupe de la CAF et plus précisément en l'an 2001. Qualifiés en demi-finale, les Canaris, conduits par Hakim Boubrit, avaient effectué un rude déplacement en Côte d'Ivoire, à Abidjan, où ils ont donné la réplique à l'Africa-Sport qui les a d'ailleurs battus par le même score que celui avec lequel la rencontre d'avant-hier face au TP Mazembe s'est achevée, c'est-à-dire 3-1, et pour rappel, l'unique but de la rencontre a été marqué par l'enfant prodigue de Aïn Grarem à l'est du pays, Yacine Bezzaz. Une lourde pression, il faut bien le rappeler, a pesé sur les épaules des Canaris durant les deux semaines qui ont précédé le match retour qu'a abrité le temple du 5-Juillet là où la JSK garde en mémoire les plus belles soirées footballistiques de son histoire avec ce triplé de la Coupe de la CAF. Et pour cause, les poulains de l'ex-coach des Canaris, Kamel Mouassa, avaient été contraints de marquer deux buts au match retour, une mission que de nombreux observateurs, les plus sceptiques particulièrement, avaient qualifiée à l'époque d'impossible jusqu'à même jurer que les chances de voir la JSK atteindre la finale étaient réduites à néant… Deux semaines plus tard (26 octobre 2001) héroïques Canaris JSK 2 - Africa Sport 0 Les plus optimistes, les inconditionnels de la JSK, se rappellent sans doute cet historique après-midi d'automne du 26 octobre 2001 que nous ont offert les dignes représentants du football national. Le stade du 5-Juillet n'avait jamais connu autant d'affluence, il a affiché plein à craquer plusieurs heures avant le coup d'envoi de la rencontre retour qui devait opposer les Ivoiriens de l'Africa Sport aux Kabyles battus à l'aller par trois buts à un. Pour dire qu'ils avaient, malgré les deux buts d'écart, gardé l'espoir intact de voir leur équipe favorite refaire le retard. Les Canaris se devaient de marquer deux buts sans en prendre un pour s'assurer une place au dernier tour de la Coupe de la CAF dont elle était détentrice. Le match fut plein de suspense et même difficile à gérer ; pour preuve la première mi-temps arriva à son terme sans pour autant changer quoi que ce soit au tableau d'affichage. La rencontre prendra ainsi une autre tournure au retour de la pause où le virevoltant Hamid Berguigua réussit à délivrer les siens en marquant le premier but pour son équipe (60'). Les minutes qui s'ensuivirent furent longues pour les Ivoiriens, mais courtes, il faut le rappeler aussi, pour la JSK. A quelques minutes de la fin de la partie, ils étaient nombreux les supporters de la JSK à avoir quitté les gradins du 5-Juillet exprimant leur déception car, à ce moment-là, les Canaris étaient bel et bien éliminés de la course en finale, mais c'était compter sans ce diable de héros du jour, sorti de nulle part pour marquer le deuxième but manquant dans le temps additionnel de la rencontre, offrant ainsi à la JSK et à toute l'Algérie une finale de la Coupe de la CAF. Un scénario auquel de nombreux supporters de la JSK ne s'attendaient pas — on le disait plus haut — croyant que c'en était fini et que la qualification en finale était partie en fumée. Le but salutaire de Mounir Dob a permis à la JSK d'inscrire une nouvelle page de son histoire et c'est à quoi devraient se référer les Canaris d'aujourd'hui, car, même battus à l'aller par le tenant du titre par trois buts à un, l'écart de deux buts n'est pas insurmontable à condition seulement que tout le monde joue le jeu, les joueurs sur le terrain, les supporters dans les gradins. La qualification en finale reste largement à la portée des poulains du duo Geiger-Bouhelal. Autant de scénarios identiques, la JSK a toujours relevé le défi Il n' y a pas que ce match face à l'Africa Sport que les Canaris devraient prendre comme référence et le président Hannachi garde certainement dans sa mémoire autant de matches qui ont vu la JSK dans l'obligation de marquer deux buts au minimum pour s'assurer une qualification au tour suivant en Coupe d'Afrique. A chaque fois la JSK, que ce soit au stade du 5-Juillet ou à Bologhine, a relevé le défi, et donc pourquoi ne pas refaire le même coup, le 17 octobre prochain à Tizi Ouzou, et permettre à l'Algérie entière, pas seulement à la Kabylie, de retrouver son lustre d'antan d'une discipline en quête de retour effectif et en force sur la scène continentale.