Hemani : «Nous n'avons pas éprouvé des difficultés pour gagner à El Eulma» Après l'annonce de la menace des coéquipiers de Khaled Lemmouchia de non seulement sécher les entraînements, mais aussi de boycotter le match retour face à Beja, pour pousser les responsables du club à leur octroyer leurs arriérés, les dirigeants sétifiens se sont mobilisés pour trouver la solution idoine pour éviter ce genre de situation qui s'apparente à une vraie catastrophe pour le club phare de Aïn Fouara, mais aussi pour l'image du football algérien à l'extérieur, tout en rassurant les fervents supporters de l'Entente que les joueurs seront régularisés avant la fête de l'Aïd. Une place de leader malgré la crise Alors que certaines mauvaises langues parlent de joueurs mercenaires qui n'ont en tête que l'argent, ce qui n'est pas totalement faux, sauf que les coéquipiers de Slimane Raho ont attendu jusqu'à cette mini-trêve de 17 jours pour réclamer leur dû, tout en laissant le club à la première place au classement. 10 millions seulement encaissés par les cadres Si certains éléments du l'effectif sétifien et plus particulièrement les nouvelles recrues ont pris une bonne partie de leur prime de signature, les cadres de l'équipe n'ont, quant à eux, empoché que 10 millions de centimes seulement depuis le début de saison, représentant les primes des matchs gagnés respectivement contre l'USMA, le WAT et l'USMH. Le boycott des joueurs, une grande première sous l'ère Serrar Même si le président Serrar, depuis sa nomination à la tête du club phare de Aïn Fouara, a dû faire avec les caprices de certains éléments qui ont exigé leurs arriérés avant de reprendre les entraînements, c'est la première fois que le groupe edans sa totalité décide de sécher les entraînements, vu que le dernier boycott collectif remonte à 2002, sous la présidence de Mehdadi et l'entraîneur en chef à cette période, Boualem Charef. Réunion d'urgence de la direction Avant son départ en pèlerinage, le président Abdelhakim Serrar a tenu à provoquer une réunion d'urgence, dans l'après-midi de dimanche, en présence de la plupart des dirigeants, afin d'ouvrir le périlleux dossier de la crise financière, mais surtout celui des arriérés des joueurs, en tenant à trouver tous ensemble le meilleur moyen pour sortir le club de cette mauvaise passe financière. Utiliser les 2,8 milliards qui sont dans les comptes de la société En plus du un milliard promis par la DJSL ainsi que les 500 millions de Samsung, l'un des sponsors majeurs de l'Entente cette saison, les dirigeants sont dans l'obligation aussi d'utiliser les 2,8 milliards, soit le capital de la société Black Aigles, prévu dans un premier temps pour un but commercial, et nullement pour payer les arriérés des joueurs. Les dirigeants à la recherche de 3 milliards Vu que la direction aura besoin d'un total de sept à huit milliards pour payer l'intégralité des arriérés des joueurs, les dirigeants espèrent l'aide des autorités locales pour mettre fin à cette crise financière, tout en multipliant les contacts afin de réunir cette colossale somme dans les jours à venir. Hammar devra convaincre les joueurs de revenir Comme il entretient de bons rapports avec la plupart des joueurs sétifiens, la direction a confié une mission assez spéciale au président de section, Hammar, qui devra appeler chaque joueur pour le persuader de reprendre les entraînements dès la séance de reprise prévue demain, en les rassurant que tout rentrera dans l'ordre dans les jours à venir. Salhi : «La semaine prochaine, tout le monde sera payé» Président intérimaire en l'absence de Serrar, Rachid Salhi, qui s'est retrouvé déjà devant un terrible problème, semble très confiant à trouver une solution au problème financier dans les jours à venir, en nous confiant que les joueurs seront régularisés dans le courant de la semaine prochaine, et que tout le monde devra passer une excellente fête de l'Aïd. C'est tout le mal qu'on lui souhaite ! -------------------------- Hemani : «Nous n'avons pas éprouvé des difficultés pour gagner à El Eulma» Nabil, les joueurs songent à bouder les entraînements, confirmez-nous cela ? Il faut bien savoir que le football est le gagne-pain des joueurs qui sont pour la plupart responsables de famille et il ne faut pas cacher que nous souffrons de cette situation, même si nous avons une confiance totale en notre direction, surtout que nous ne sommes pas de nouveaux joueurs. Nous sommes persuadés que tout va rentrer dans l'ordre très prochainement. Revenons à votre succès face aux Eulmis. Parlez-nous de cette courte victoire ? Depuis des années déjà qu'on joue à l'Entente pour remporter les victoires, que ce soit à domicile ou l'extérieur, ce qui était le cas de nouveau cette fois-ci, sauf qu'à Eulma, on a tendance toujours à évoluer dans des conditions qui nous n'arrangent pas forcément. Pouvez-vous être plus explicite ? Le hasard fait qu'avant chaque match face aux Eulmis, que ce soit à Sétif ou à Eulma, nous sommes un peu diminués sur le plan physique, après un long déplacement effectué quelques jours auparavant. C'était le cas cette année à la suite de notre match aller face à Beja, mais aussi l'an dernier, après un déplacement épuisant au Cameroun, et une autre fois au Mali. Ce qui n'est pas évident avant un derby, même si cette fois-ci, nous avons remporté facilement le gain complet de la rencontre. Est-ce que cela a un rapport avec le but inscrit en tout début de rencontre ? D'habitude, l'équipe visiteuse éprouve du mal à préserver son avantage acquis en tout début de match, vu la terrible pression des locaux pour revenir au score, ce qui n'était pas le cas samedi dernier où nous avons su gérer tranquillement les débats, tout en nous procurant les plus chaudes occasions. En plus de tout cela, nous avons joué avec beaucoup d'intelligence pour éviter les cartons jaunes, comme c'était le cas pour Laïfaoui et moi, sans oublier Delhoum qui a reçu un carton en début de match, avant de jouer le reste de la partie avec beaucoup de prudence. Vous étiez l'une des cibles privilégiées du public eulmi, sans que vous donniez l'air d'être perturbé par leurs insultes… Avant la rencontre, j'ai eu quelques échos par rapport au fait que j'étais indésirable à El Eulma pour prendre part à cette partie et j'ai profité de ce facteur pour taquiner la galerie locale, même si sur l'action de ma sortie du terrain, j'ai voulu juste remercier nos supporteurs, avant d'être bombardé d'insultes par les Eulmis, en tenant à les provoquer encore plus afin de mettre une pression négative par la suite sur leurs propres joueurs. Il est temps en tout cas de mettre fin à ce genre de tension entre deux clubs voisins. Comment voyez-vous maintenant la suite de votre parcours ? Nous avons retenu les leçons de l'an dernier, où nous étions à cette même période de la saison en train de collectionner les matchs nuls à domicile et les défaites à l'extérieur, au point de se retrouver avec douze points de retard sur le MCA. Ce qui n'est pas le cas cette saison, car nous sommes maîtres de la situation, ce qui nous permettra de remporter aisément le titre de champion. Le report de la rencontre face au MCA est-elle une bonne chose pour l'Entente ? Non, car avec notre actuelle bonne dynamique, on aurait forcément souhaité rencontrer le MCA, au lieu de rester deux semaines sans disputer le moindre match. Ce qui n'est pas facile à gérer, même si nous n'avons pas d'autre choix que de redoubler d'efforts pour garder le même état d'esprit. Vous devez renouer avec la compétition lors de la réception de Beja. Comment prévoyez-vous ce match retour ? C'est sûr que notre défaite à l'aller à surprit plus d'un, vu la différence de niveau entre les deux clubs, mais il faut bien reconnaître que cette formation sort souvent le grand jeu face aux grandes écuries. C'est pour cela qu'on doit préparer convenablement le match retour pour assurer notre place en finale. ----------------------- Beja a raté la victoire de justesse face au Club Africain A deux semaines du match retour en Coupe de l'UNAF, le club tunisien de Beja, adversaire des Ententistes durant cette compétition, tarde toujours à se relancer en championnat, se contentant d'un match nul, avant-hier, face au Club Africain (2-2), après le but malheureux de Anis Bacha contre son camp dans le temps additionnel. Elle est désormais menacée de relégation En ratant donc de peu la victoire à domicile, la bande à Rachid Belhout se retrouve dans une situation très compliquée en championnat, elle qui ne possède que huit points après déjà huit journées du début du championnat tunisien, tout juste devant deux équipes relégables. Ce qui confirme, une fois encore, que l'Entente pourra facilement arracher son ticket en finale de la Coupe de l'UNAF.