«J'ai revu avec plaisir Ziani, Bougherra et Yahia.» Mehdi Meniri, l'ancien défenseur central des Verts, a presque disparu de la circulation depuix une année. Il a fait sa réapparition mercredi passé en assistant au match Luxembourg - Algérie et en rendant visite à la sélection algérienne à son hôtel, après le match. Peut-on connaître le secret de votre présence ici au Luxembourg ? Il n'y a aucun secret, si ce n'est que je réside actuellement à Amnéville, ville située entre Metz et Luxembourg. En tant qu'ancien international algérien, il était de mon devoir de venir supporter les Verts. Quelle est votre impression sur le match ? Je pense que c'est un test positif pour la sélection nationale qui aurait pu gagner, n'était la tactique ultra-défensive de l'adversaire. C'est très dur d'arriver au but de n'importe quelle équipe qui joue à 8 derrière. En tout cas, le match a été une opportunité pour le sélectionneur de voir à l'œuvre de nouveaux joueurs et c'est l'essentiel. Cependant, est-ce contre des équipes faibles comme le Luxembourg qu'on peut évaluer le niveau de la sélection ? Je ne pense pas que le Luxembourg soit une sélection faible. Il a démontré qu'il renfermait un bon collectif et un très bon gardien de but. Peut-être que la domination exercée par notre équipe durant tout le match a fait croire que l'adversaire est très faible. De plus, quand on affronte une équipe comme le Luxembourg, les gens croient qu'il y aura au bout une victoire par 3 ou 4 buts d'écart. Voyez pourtant à quel point la sélection de France a éprouvé des difficultés pour la battre il y a environ un mois. C'est ce qui est arrivé à l'Algérie. En tout cas, Benchikha est un bon entraîneur et il faut lui laisser le temps de concocter un système de jeu cohérent, car il est difficile de faire des miracles en un laps de temps si court. Vous êtes donc contre ceux qui critiquent Benchikha ? Oui, je suis contre. Il a fallu 3 ans à Saâdane pour former une sélection qui est allée en Coupe du monde. Il ne faut pas non plus occulter qu'il n'est pas évident pour des joueurs ayant affronté la Serbie, l'Irlande du Sud, l'Angleterre et les Etats-Unis de se concentrer à fond contre des équipes supposées faibles comme le Gabon, la Tanzanie ou la République centrafricaine. C'est là que doit intervenir Benchikha afin de redonner l'envie aux joueurs et ce ne sera pas facile. Avez-vous parlé avec Benchikha lorsque vous avez rendu visite à la sélection à la fin du match ? Non, je ne lui ai pas parlé, même si j'aurais souhaité le faire. Comme je me suis rendu à l'hôtel des Verts juste après le match, je ne voulais pas le déranger et je l'ai laissé se reposer. En tout cas, j'espère avoir l'honneur de discuter avec lui une autre fois. Avez-vous revu vos anciens coéquipiers ? Evidemment ! J'ai revu les anciens tels Ziani, Bougherra et Yahia avec lesquels j'ai discuté. J'ai revu également les membres du staff administratif que je connais très bien, notamment Nabil (Boutenoune, ndlr). J'ai souhaité à tous bonne chance pour les prochains matchs. Que vous êtes-vous dit avec les joueurs ? Des banalités. Chacun de nous était content de revoir l'autre et nous nous sommes souhaité bonne chance pour nos parcours dans nos clubs respectifs. Qu'en est-il justement de votre parcours à vous, surtout que le public sportif a peu d'informations sur ce que vous faites actuellement ? Je joue actuellement à Amnéville, un club évoluant en CFA1 (la quatrième division française, ndlr). A ce niveau, les clubs et les joueurs ne sont pas médiatiquement très exposés. Je suis en fin de carrière et j'espère pouvoir rejoindre le championnat des Emirats arabes unis avant le fin de la saison comme dernière escale dans ma carrière de footballeur. Doit-on comprendre que vous mettrez un terme à votre carrière à la fin de la présente saison ? C'est très probable, surtout si je ne reçois pas d'offre officielle des Emirats et si Amnéville n'accède pas en National. Etes-vous tenté par jouer en Algérie au cas où une offre intéressante vous parviendrait ? Je ne peux pas répondre à votre question, pour la simple raison que je n'y ai jamais réfléchi.