Malgré le festival de buts, le dernier mot n'est revenu à personne. Samedi soir, dans le chaudron de Abed-Hamdani, tous les ingrédients pour le déroulement d'un beau match de football étaient réunis. Deux équipes favorisées par leurs atouts, l'une par son grand public qui a fait le plein dans les tribunes du stade du Khroub, l'autre par son armada de joueurs talentueux, titulaires comme remplaçants. Ainsi, chaque équipe a essayé de profiter de ses points forts pour glaner le gain de l'empoignade. Finalement, malgré le festival de buts, le dernier mot n'est revenu à personne. Le score nul n'arrange ni l'ASK ni l'ESS et le partage des points a laissé un goût amer aux fans des deux clubs. Une petite sieste de 45 minutes Le coach sétifien a déclaré à la fin du match : «Mon équipe est fatiguée». Cela résume bien la situation et le début catastrophique de l'ESS samedi passé. Tout le monde le sait, les visiteurs souffrent de la fatigue due au programme chargé et les camarades de Djabou ont fait la sieste tout au long des 45 premières minutes qu'aura duré le voyage par route. Tant mieux pour les locaux, car dès le départ, on sentait l'ASK dans son match. La preuve, quelques minutes de jeu et c'est Zegrour qui ouvre le score après une passe lumineuse du jeune Maânser. Les capés de Solinas sont carrément déconcentrés en début de rencontre. Si Hadj en profite pour lâcher un bolide qui n'a laissé aucune chance à l'ex-portier de l'EN. On joue la 10' et le score est de 2 à 0, mais il fallait réagir quand même pour arrêter l'hémorragie. Mission réussie, l'ESS n'a rien encaissé après. Une 2e période moins tranquille pour l'ASK Quand une équipe mène au tableau par deux buts, la confiance est présente, mais pas assez pour bloquer la machine de guerre d'en face. Les minutes avancent et la mission de garder le score devient plus délicate pour les capés de Tebib. Les Khroubis subissent le match, de plus en plus, et devant le pressing des visiteurs, l'ASK, affaiblie, encaisse son premier but sur une faute de marquage de sa défense. Après, les espaces vides il y en avait par dizaines, surtout dans l'axe central sétifien, ce qui a permis à Mesfar de visiter les filets de Chaouchi pour la troisième fois. Là, on a pensé que le match était plié, mais comme on dit, il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Mais ce qui fait la particularité des grandes équipes, c'est de continuer à y croire et de jouer jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre. C'est ce qu'ont fait les copains de Bouazza. Ce dernier est surtout connu pour ses coups francs qui finissent sur les transversales, malheureusement pour les Rouges, cette fois, le milieu sétifien a trouvé la lucarne de Benkhodja, qui, faut-il le préciser, n'est pas responsable des deux buts précédents, mais il a une part de responsabilité sur le troisième. Préférant rester sur sa ligne, Benkhodja n'a pas pu arrêter le tir à ras de terre de Djalit dans les ultimes moments du match. Cela a privé l'ASK d'une victoire certaine devant un adversaire qui a joué l'attaque pendant tout le match. Si Hadj : «On a manqué d'expérience» Le réalisateur d'un très beau but très classe et en pleine lucarne de Chaouchi était très frustré, après le résultat décevant contre l'ESS : «Je suis très déçu du résultat final, pourtant on a bien joué, mais je pense qu'on a manqué d'expérience». On a demandé à Si Hadj de nous raconter son premier but de la saison et de quelle manière il l'a marqué, mais la déception lui a un peu fait oublier ce qu'il a réalisé samedi soir. «J'ai reçu une bonne passe de Naït Yahia, j'ai lancé un coup d'œil à Chaouchi, il était placé au centre de la cage, donc l'idée a traversé mon esprit. J'ai visé la lucarne, le coup est réussi.»