Tebib a trouvé la potion magique pour transformer sa défense en une grosse muraille infranchissable. La baraka a encore une fois tourné le dos aux Khroubis mardi soir, tous les ingrédients d'une belle soirée de foot étaient présents à Abed-Hamdani, sauf une chose importante, qui s'appelle la chance. L'ASK a sorti le match qu'il fallait, on a eu un match de Ligue 1 digne de ce nom, Gamondi avait aligné la grosse équipe qui a battu le MCA la semaine dernière. Idem pour Tebib, des occasions franches, on en a vues des dizaines, notamment en seconde période où les Khroubis sont allés vers l'avant dans l'espoir d'inscrire le but de la délivrance qui, au final, n'est pas venu ou, plutôt, a refusé de venir. On a déjà dit que Zouak et Ziad s'entendaient à merveille Une défense cohérente et bien en place, ce sont les caractéristiques de la ligne arrière des Rouges. Très contesté, le compartiment défensif de l'ASK était le maillon faible dans les rencontres précédentes, mais mardi, Tebib a trouvé la potion magique pour transformer sa défense en une grosse muraille infranchissable. Slimani, Bourekba, Saïbi et Boussehaba vont dire la même chose, l'axe central constitué de Zouak et Ziad a gagné tous ses duels et cela durant toute la partie, une intransigeance défensive qu'on n'a pas l'habitude de voir, aucun relâchement signalé, une bonne couverture des espaces et une rapidité dans les dégagements et un sans-faute exemplaire, et pour couronner le tout, les défenseurs khroubis ont même participé à la construction du jeu comme cela se fait dans le football moderne. Tout cela pour dire que pareils signes rendent franchement le sourire à ce compartiment déjà meurtri par les critiques et le grand nombre de buts encaissés jusqu'à présent. La mauvaise surprise est venue du milieu ! Mardi, la petite déception est venue du milieu. Le technicien khroubi avait opté pour une formule offensive avec cinq hommes au milieu, doté d'un seul récupérateur qui est Gil qui était d'ailleurs très bon, mais les deux paires avancées constituées de Naït – Chaïb et Bounab – Leghzel n'ont pas fonctionné comme à leur habitude. L'échange de balles entre les quatre éléments était assez lourd cette fois. Ça manquait de vitesse et de précision aussi, ce qui a rendu la tâche des copains d'Aksas plus facile derrière. Autre point négatif, pendant toute la première période, le milieu khroubi n'a exercé aucun pressing. Idem pour la deuxième partie, sauf pour les dernières minutes de la rencontre, bien sûr. 3 tirs enregistrés pendant 90' L'autre fait marquant du match de mardi, c'est le nombre inquiétant de tirs au but, car les camarades de Bounab ont en tout tiré deux fois en dehors des 18m et une fois dans la zone de réparation, ce qui nous amène à un total de trois tirs en comptant le penalty de Naït Yahia. C'est regrettable car, vu les brèches offertes par les gars de Gamondi, les Khroubis, eux, n'en ont pas profité pour tirer vers les bois d'Ousserir, même la pelouse mouillée n'a pas trop incité les Khroubis à tirer. Bizarre ! Naït Yahia touché par la poisse ! Tebib en colère a déclaré dans les vestiaires après la fin du match : «Si Naït Yahia tirait le même penalty 100 fois, il le réussirait à chaque fois». Des mots qui expliquent que le joueur était dans son plus mauvais jour. La balle a refusé de rentrer, mardi, c'est simple à comprendre, le destin a voulu que le match finisse sur un score vierge de zéro à zéro car, connaissant l'enfant de Béjaïa qui est capable de planter des coups francs de 30 mètres dans la lucarne et une moyenne de réussite très élevée sur les penalties, Naït Yahia a totalement et étrangement raté son tir. Dans ce cas, ça s'appelle la poisse. Ça a été chaud au vestiaire des Rouges Il y avait du bruit partout, très loin du silence de mort habituel après chaque mauvais résultat. Le vestiaire khroubi a connu une sale soirée mardi dernier après le nul face au CRB. Tout commence au moment où le président du comité de supporters fait son apparition dans le vestiaire pour parler au coach. Tebib, sous l'effet de la colère et de la déception, commence à lui expliquer ses choix. Les deux voix commencent à s'élever ; l'un cherche à comprendre pourquoi Mesfar n'a pas joué et l'autre dit qu'il a tout fait pour gagner. Résultat des courses, une empoignade verbale entre les deux hommes. Tebib, hors de lui, a juré de ne plus revenir Les deux hommes ont continué cette scène sous le regard des joueurs et pas loin des journalistes. Après quelques minutes de violente altercation, Tebib est sorti en annonçant haut et fort : «Je pars, je ne reviendrai plus, où est le président ? ». Des sages ont essayé de calmer le technicien khroubi, qui, très en colère, a préféré quitter le stade.