Stade Malien qualifié aux TAB ( 13-12 ) Tïab : « Avec un arbitre pareil, on ne pouvait jamais se qualifier » Affluence : nombreuse Arbitres : Mokoko, Bouende et Mamboti (Congo) Avertissements : Belakhdar (15'), Zerdab (18'), N'jeukam (87') (JSMB) Expulsion : Moussa Diallo (90'+') (Stade Malien) But : Umoh Emmanuel (88' sp) (Stade Malien) Stade Malien : Soumbayla Diakité, Djibril Sacko, Issiaka Iniassou, Abdoulaye Maiga, Bourama Coulibaly, Cheikh Sadibou Touré, Boubacar Tambabou, Abdoulaye Sissoko (Ousmane Bagayoko 58'), Abdoulaye Sidibé (Moussa Diallo 86'), Umoh Emmanuel, Bakari Coulibaly. Entraîneur : Djibril Dramé JSMB : N'jeukam, Megatli, Belakhdar, Zafour, Messali, Deghiche, Dellalou, Boukessassa, Zerdab, Njong (Meddour (80'), Belkheir (Ghazi 70'). Entraîneur : Jean-Yves Chay C'est au terme d'une séance de tirs au but hitchcockienne que la JSM Béjaïa a échoué, hier à Bamako face au Stade Malien, dans sa quête d'une qualification pour la phase des poules de la Coupe de la CAF. La première mi-temps a été une bataille tactique entre les deux équipes qui, après s'être affrontés au match aller, donnaient l'air de bien se connaître. Comme il fallait s'y attendre, les Maliens ont tenté d'exercer une domination dès les premières minutes de la rencontre, mais les Béjaouis ne se sont pas laissés faire, tenant bien le coup tactiquement. C'est justement dans le domaine tactique que l'équipe algérienne s'est montrée largement supérieure, quadrillant bien le terrain et empêchant l'adversaire de se montrer dangereux. Cela a eu le mérite de permettre à la JSMB de voir venir et même d'oser parfois des attaques audacieuses. L'une d'elles a failli aboutir à la 8' lorsque Zerdab et Njong ont combiné un enchaînement de passes conclu par un tir du premier nommé à l'intérieur de la surface de réparation, mais le ballon a atterri dans les bras du gardien de but. Certes, c'est le Stade Malien qui faisait le jeu et qui construisait, mais c'est la JSM Béjaïa qui maîtrisait la situation. Autour d'un Njeukam très concentré et d'un Zafour qui a fait parler son incommensurable expérience en Afrique, les Béjaouis ont paru solides et, surtout, solidaires. Pour preuve, les Maliens n'ont eu qu'une seule occasion de scorer de toute la première période. C'était à la 25' lorsque Abdoulaye Sissoko, qui a hérité du ballon à l'intérieur de la surface de réparation, a préféré chercher le penalty alors qu'il avait la possibilité de tirer au but, mais l'arbitre, le Congolais Mokoko, ne s'est pas laissé avoir et a laissé jouer. C'était la plus chaude alerte d'une première période où le jeu était plutôt cadenassé. La deuxième période a commencé sur le même rythme que la première, avec des Maliens déterminés à imposer leur jeu et des Algériens bien en place et qui résistaient bien grâce à une meilleure organisation tactique. Sous l'impulsion de Zerdab, les Béjaouis se sont même montrés les plus dangereux dans certaines séquences du match. Cela a été notamment le cas à la 51' lorsque Njong, sur le côté droit, a dribblé son vis-à-vis et centré au second poteau en direction de Belkheir, mais ce dernier se fait chiper in extremis le ballon par un défenseur qui a mis en corner. La JSMB ne s'est pas arrêté là car, cinq minutes plus tard, Boukessassa a débordé sur le côté gauche, puis a alerté d'une longue balle Megatli, laissé seul sur côté droit, qui s'est présenté seul face au gardien de but, mais il a mal ajusté son tir, le ballon passant au-dessus de la transversale. Le match est devenu de plus en plus difficile pour les Béjaouis à mesure que le temps passait, la fatigue se faisant de plus en plus ressentir. Cela n'a pas empêché Njong de se procurer la balle du K.O. à la 73' lorsqu'il s'est présenté seul face à Soumbayla Diakité, mais le gardien de but malien a réussi à détourner le ballon en corner. La rencontre se dirigeait ainsi à son terme, avec une qualification des Béjaouis, lorsque l'arbitre a sifflé un penalty pas du tout évident suite à un cafouillage dans la surface de réparation béjaouie. On ne sait s'il a sanctionné un fauchage, une main ou un accrochage de maillot tant rien n'indiquait une faute flagrante. En dépit des protestations énergiques des joueurs et du staff technique de la JSMB, M. Mokoko n'a pas changé d'avis. Emoh Emmanuel s'est chargé de transformer le penalty (88'), mettant les deux équipes à égalité parfaite sur l'ensemble des deux matches. Le match s'est terminé sur la victoire du Stade Malien et, conformément à la réglementation de la CAF, les deux équipes devaient se départager aux tirs au but sans passer par des prolongations. La séance a été aussi longue qu'éprouvante pour les nerfs. Il a fallu 14 tirs de chaque côté pour désigner le qualifié et c'est le Stade Malien qui s'est montré le plus chanceux (13-12). La JSMB sort ainsi de la Coupe de la CAF avec les honneurs, car s'étant défendue jusqu'au bout. Elle paye la maladresse de ses joueurs qui auraient pu tuer le match s'ils avaient mieux exploités les occasions qu'ils se sont procurés en deuxième mi-temps. Bravo quand même aux Béjaouis ! De notre envoyé spécial à Bamako : Noureddine Benazou Zerdab a raté ses deux tirs au but Compte-tenu de la longueur de la séance des tires au but, certains joueurs de la JSMB ont dû tirer deux fois au but. Il en est ainsi du milieu de terrain Zerdab, auteur d'une belle prestation durant le match, mais qui a fait montre d'une incroyable malchance (ou maladresse ?). En effet, il a raté ses deux tirs au but. Si son premier ratage n'a pas eu de graves conséquences, puisque même le Stade maline a raté un tir au cours de la première série, son deuxième a été fatal aux Béjaouis puisqu'il a scellé leur élimination. N'Jeukam se blesse, Chay s'affole On jouait la première minute de la seconde période lorsque le gardien de but camerounais de la JSMB, Bruno N'Jeukam, est resté à terre suite à un choc avec un attaquant adverse. Une scène qui a vraiment fait affoler le premier responsable de la barre technique qui avait sûrement craint le pire pour son portier. Pour rappel, ce n'était pas Karim Saoula qui était sur le banc des remplaçants. Souffrant d'une blessure, le natif d'Oran avait été remplacé par le keeper des juniors, Fares Guerfi. Mais en fin de compte, il s'est avéré que l'ancien Belouizdadi n'avait rien de grave. La preuve, il est allé au bout de la partie sans le moindre souci. La JSMB lésée par l'arbitrage Auteur d'une belle prestation, l'unique représentant algérien en Coupe de la CAF a été lésé par l'arbitrage hier lors de la rencontre qui a opposé les protégés de Jean-Yves Chay au Stade Malien. Les Rouge et Vert, qui tenaient leur billet qualificatif pour le prochain tour de cette compétition à deux minutes de la fin, ont vu l'arbitre offrir un penalty imaginaire aux joueurs malien qui n'ont pas cru leurs yeux. Décidément, ce n'est pas dans notre championnat seulement où on assiste à des rencontres dirigées par des arbitres maison ; mais le comble dans tout ça, c'est que cela s'est produit dans une compétition internationale. Les coéquipiers de Zerdab, qui ont été sûrement déstabilisés par ce qu'ils ont vécu, ont échoué alors qu'ils étaient tout prêts revenir au pays avec la qualif'. Première apparition de Dellalou en Coupe de la CAF La rencontre qui a opposé hier à Bamako, la JSMB au Stade Malien, a été sans doute spéciale pour Remdane Dellalou. En effet, l'ancien joueur du MCA a fait pour la première fois son apparition lors d'un match de Coupe de la CAF. Titularisé par Jean-Yves Chay, le natif d'El Hadjar n'a pas été utilisé lors des trois premiers matches de son équipe. Il lui a fallu donc attendre jusqu'à ce match retour pour y avoir du temps de jeu. Tïab : « Avec un arbitre pareil, on ne pouvait jamais se qualifier » Abordé par nos soins juste après la fin de la rencontre, le vice-président de la JSMB, Zahir Tiab, était, à l'instar de tout l'ensemble de la délégation, très déçu par cette élimination. L'homme fort de club béjaoui n'a pas hésité à critiquer l'arbitre de la rencontre en nous déclarant : «On ne pouvait jamais se qualifier avec un arbitre pareil. Il a fait tout son possible pour avantager l'équipe adverse, surtout en deuxième mi-temps. C'est vraiment malheureux, je ne trouve pas les mots pour exprimer ma déception. Nous avons raté deux occasions, mais je suis sûr que même si nous avions marqué, il aurait fait tout son possible pour nous casser.» Souama non convoqué Contrairement à ses coéquipiers qui étaient soit sur le terrain, soit sur le banc des remplaçants, le jeune Hannibal Souama a été, quand à lui, contraint de suivre le match, qui a opposé son équipe au Stade Malien, des tribunes. En effet, le natif de Sidi Aïch n'a pas été retenu dans la liste des 18 par le technicien français, Jean-Yves Chay, qui a préféré envoyer son jeune prodige dans la tribune d'honneur. Il est à noter que malgré sa grande déception, Souama a été de tout cœur avec ses camarades, ce qui montre l'esprit du groupe au sein de l'équipe béjaouie. Une vingtaine d'Algériens présents au stade Comme il fallait s'y attendre, plus d'une vingtaine de supporters algériens se sont déplacés hier soir au stade pour encourager le représentant algérien en Coupe de la CAF, la JSMB. Les membres de la communauté algérienne qui vit sur Bamako ont fait tout leur possible pour booster les coéquipiers de Kouider Boukessassa. Il est à signaler que parmi tous ces supporters, nous avons noté la présence d'un petit garçon vêtu du maillot de la JSK, plus précisément de Hamza Yacef, l'ex-chouchou des supporters kabyles. Ce qui prouve que même s'ils ne sont pas tous pour la JSMB, les Algériens de Bamako ont quand même répondu à l'appel du cœur. La programmation de la Ligue hérite les Béjaouis Enfin de compte, les dirigeants de la JSMB ne verront pas leur souhait exaucer. En effet, ces derniers ont, pour rappel, exprimé avant le départ de la délégation pour Bamako leur envie du report du match qui les opposera au CABBA, mais enfin de compte leur demande n'a pas été acceptée puisque le match a été décalé d'un jour seulement ? Il devra avoir lieu ainsi ce vendredi, soit deux jours de leur retour sur Béjaïa. Il faut dire que cette programmation a hérité les Béjaouis. Ils ont réservé à l'hôtel El Hiddhab Pour bien préparer leur prochain match en championnat qui mettra aux prises leur équipe et le CABBA, les dirigeants de la JSMB nous ont fait savoir qu'ils comptent réserver aux coéquipiers de N'Jeukam à Sétif et non pas à Bordj Bou Arréridj. Cette décision a été prise afin d'éviter la pression qui devra être exercée sur les joueurs s'ils partent directement à Bordj. Ils devront ainsi élire l'hôtel El Hiddhab leur lieu d'ébergement. Ils ne rallieront ainsi Bordj que le jour du match. Un temps clément Hier matin la température a baissé d'un cran à Bamako, au grand bonheur des Béjaouis. En effet, c'est la première fois qu'il fait un temps doux depuis l'arrivée de la délégation béjaouie dans la capitale malienne. Certains y voient un heureux présage. Tiab a rejoint l'équipe Comme prévu, le président de section, Zahir Tiab, est arrivé à Bamako tard dans la soirée de vendredi en provenance d'Alger. Le dirigeant béjaoui n'est pas descendu dans le même hôtel que l'équipe. Il se trouve dans l'hôtel libyen, l'Amitié. Le dernier entraînement La dernière séance d'entraînement, effectuée à Modibo Keita, s'est déroulée sous l'œil vigilant des policiers. En dépit de la présence de quelques supporters, les Béjaouis se sont entraînés tranquillement. Ils ont quitté le terrain toutefois sous escorte. Le terrain en bon état Les Béjaouis ont effectué leur dernière séance d'entraînement au stade Modibo Keita doté d'un terrain gazonné, qui a abrité le match d'hier. La pelouse, même non taillée, a plu aux joueurs. Megatli ôte le plâtre Amine Megatli s'est définitivement débarrassé du plâtre qu'il portait à la main depuis le match aller contre cette équipe du Stade Malien. Comme il nous l'a déclaré, Megatli peut jouer normalement cette rencontre.