L'international béninois Stéphane Sessegnon, que nous avons rencontré mardi lors d'une séance individuelle d'entraînement, ne se voit plus d'avenir à Paris. L'international béninois Stéphane Sessegnon, que nous avons rencontré mardi lors d'une séance individuelle d'entraînement, ne se voit plus d'avenir à Paris. «Il s'est passé des choses graves», affirme-t-il. Il était un peu plus de 15 heures mardi, quand Stéphane Sessegnon, sac de sport en bandoulière, est arrivé dans le dôme d'athlétisme de l'Insep, dans le bois de Vincennes (Paris XIIe). Quelques poignées de main aux athlètes du groupe de l'entraîneur Renaud Longuèvre, et le Béninois part pour trente minutes d'exercices de musculation. Dans la foulée, le milieu de terrain du PSG enchaînera quelques séances de sprint en salle, puis vingt minutes de courses à l'extérieur avec un préparateur physique. Juste avant de quitter le bois de Vincennes, Sessegnon a accepté de s'exprimer sur sa situation. Vos coéquipiers disputent un match au Maroc demain (le match s'est joué hier soir) et vous, vous êtes seul à l'Insep. Est-ce dur à vivre ? Le moral est un peu touché et, c'est vrai, j'aurais préféré être avec mes coéquipiers à Marrakech. Je leur souhaite bonne chance mais, moi, j'ai un autre chemin à prendre. Mon souhait est toujours de partir de Paris. Pourtant, Antoine Kombouaré vous a laissé un message d'excuses sur votre portable et maintient qu'il veut vous garder dans son effectif… Cela ne me fera pas fléchir. La situation est vraiment délicate. Le coach joue son rôle d'entraîneur. Il a une logique que je peux comprendre. Mais j'ai désormais d'autres ambitions. L'altercation que j'ai eue avec lui est regrettable, mais je ne veux plus revenir dessus. Je ne pense qu'à l'avenir. Je veux pouvoir poursuivre ma progression et, pour cela, je dois partir. Mais si le club refuse de vous libérer… (Il coupe.) C'est une négociation. Chacun campe sur ses positions. Comme je l'ai dit au coach et au président, mon souhait est de partir. Paris, c'est donc fini ? Dans ma tête, je prends le temps de bosser. Je m'expliquerai à nouveau avec le président pour lui dire que je ne changerai pas d'avis. Comprenez-vous qu'aux yeux des supporters toute cette histoire puisse ressembler à une querelle d'ego ou à un caprice de joueur ? Jusqu'à preuve du contraire, j'ai toujours respecté le club et l'équipe. Ceux qui me connaissent bien savent que, si j'ai été amené à agir ainsi, c'est parce qu'il s'est passé des choses graves avec le coach que je ne veux pas évoquer ici. C'est bien beau de dire que le club a encore besoin de moi mais, là, je suis dans une telle situation que je ne peux plus apporter grand-chose. Je ne peux plus aider Paris. Autant donc laisser ma place à quelqu'un d'autre et poursuivre mon chemin. Avez-vous reçu des marques de soutien de vos coéquipiers ? Oui, et cela fait plaisir. Je ne veux pas les mêler à mes problèmes. Sachez pourtant que j'ai le soutien de mes coéquipiers. Je n'en dirai pas plus. Ce sont des bons mecs. Nous avons parlé de cette histoire, mais les détails ne regardent que nous. Je suis néanmoins très serein et bien décidé. Le moment venu, je dirai beaucoup de choses. Au président ou à d'autres. Financièrement, cette grève peut vous coûter cher… L'argent n'est pas un problème. Si ce n'était qu'une histoire financière, je serais resté tranquillement à Paris pour toucher mon salaire. Mais, à un moment donné, l'orgueil et la fierté sont devenus plus importants que le reste. J'ai été blessé par ce qu'a dit le coach. Il faut le dire. Je respecte tout le monde, et on doit faire pareil avec moi. Là, je suis une victime. Serez-vous présent vendredi au camp des Loges pour la reprise de l'entraînement après le stage au Maroc ? On verra.