Ishak Belfodil revient pour francefootball.fr sur sa première sélection en équipe de France des moins de 17 ans et sur sa fierté de porter le maillot bleu. Entré en jeu à la 54' mercredi dernier face à la Suisse (1-1), lors de l'entrée en lice des Mini-Bleus à l'Euro, Ishak Belfodil revient pour francefootball.fr sur sa première sélection en équipe de France des moins de 17 ans et sur sa fierté de porter le maillot bleu. * «Ishak, vous avez fêté votre première sélection en équipe de France face à la Suisse (1-1) mercredi. Qu'avez-vous ressenti ? J'étais content. Il y avait un peu de pression parce que je suis rentré à 0-0. Il fallait absolument gagner le match et on a pris ce but. Ce n'était pas facile parce que la Suisse était bien regroupée derrière. * Vous découvrez un autre niveau, avec cet Euro des moins de 17 ans. L'adaptation est-elle compliquée ? C'est ma première grosse compétition. C'est impressionnant. Dans le jeu, ça va plus vite, les duels sont plus engagés. Mais il ne faut rien calculer parce que c'est une chance d'être ici. * Justement, vous avez bien failli ne pas porter le maillot de l'équipe de France. Vous avez reçu votre passeport au dernier moment. Que s'est-il passé ? En fait l'Algérie, le pays de mes parents, m'avait envoyé une convocation dans mon club (Lyon). Mais j'avais déjà fait ma demande pour obtenir les papiers français. * Le choix entre l'Algérie et la France était-il compliqué ? Non parce quand j'avais 14 ans, j'avais demandé à mon père, qui connaissait des gens en Algérie, de leur dire de venir me voir jouer. Mais j'étais à l'AC Boulogne-Billancourt, un petit club, et ils ne sont jamais venus. Ensuite quand je suis arrivé à Lyon, ils se sont intéressés à moi comme par hasard. Mais c'était trop tard ! En plus, il y a eu plein de trucs bizarres là-bas, il y a eu des faux entretiens de moi et tout…Avec ma famille, ça ne nous a pas du tout plu ! Et puis, c'est une chance d'être en équipe de France. * Vous avez déjà connu plusieurs clubs dans votre carrière. Pourquoi ? En fait, j'ai été formé à Elancourt, ensuite je suis parti à Trappes. J'ai passé les tests d'entrée à l'INF Clairefontaine, jusqu'au dernier tour, et je n'ai pas été retenu. Finalement, j'ai signé au PSG. Mais je n'étais pas sérieux à l'école et pas assez régulier au football. Au bout d'un an, je suis parti. Ensuite, je suis allé à l'ACBB, un an, à Clermont et enfin à Lyon. C'est vrai que ça fait déjà beaucoup de clubs pour mon âge… * A un moment, vous avez cru que vous n'alliez pas réussir ? Comme tout le monde, je pense, j'ai eu des moments de doute. Mais ma famille m'a beaucoup soutenu. Et ça m'a forgé un bon mental.» In France Football