«Ce sont des choix de l'entraîneur.» Très peu utilisé par son entraîneur à Kaiserslautern, Marco Kurz, depuis son retour de blessure, le milieu de terrain offensif Chadli Amri garde néanmoins confiance en lui. Il se dit prêt à prouver à son coach qu'il a tort de le mettre à l'écart. Vous n'avez pas été retenu par votre entraîneur pour les deux derniers matchs de championnat face, respectivement, à Hoffenheim et Dortmund. Peut-on en connaître les raisons ? Il n'y a pas de raisons évidentes. C'est des choix du coach et c'est tout. Moi-même je ne comprends pas vraiment cette situation, mais bon. Certes, je n'ai pas fait de grands matchs ces derniers temps, mais je n'étais pas aussi mauvais que ça. Il faut dire qu'après six mois loin des terrains il était un peu normal que je trouve des difficultés à mon retour. Ceci-dit, je ne stresse pas pour autant. Je respecte les décisions de l'entraîneur, tout en redoublant d'efforts aux entraînements pour le convaincre de me refaire confiance à nouveau. Votre mauvaise prestation en Coupe d'Allemagne n'a pas été du goût de votre coach apparemment, qui a décidé de vous mettre sur le banc avant de ne plus vous compter parmi les 18 convoqués… Comme je viens de vous le dire, après six mois passés loin de la compétition je m'attendais un peu à avoir des difficultés à retrouver mon véritable niveau. En plus, lors de ce match de coupe il faut savoir qu'on avait joué pas moins de six matchs en deux semaines. Je n'étais pas le seul à être loin du niveau, mais presque toute l'équipe. Malgré tout, j'ai pris les choses du bon côté sans faire de bruit. D'ailleurs, c'est la première interview que j'accorde à la presse algérienne depuis bien longtemps, car je ne voulais pas polémiquer. Sincèrement, comment vivez-vous cette situation, sachant que vous êtes un compétiteur qui aime jouer le maximum de matchs ? Vous savez, j'ai connu pire. Notamment avec les blessures que j'ai subies par le passé. Je ne me prends pas la tête, même si je reconnais que cette situation ne m'aide pas vraiment. C'est d'autant plus frustrant que je sais que je peux apporter un plus à l'équipe. Comment sont vos rapports avec l'entraîneur ? Normal. Comme ceux qu'un entraîneur peut avoir avec son joueur. Vous êtes conscient que si cette situation perdure, vous risquez de perdre votre place au sein de l'EN, notamment pour cette rencontre au sommet face au Maroc qui se jouera le mois prochain… Oui, je sais bien. Néanmoins, je ne suis pas totalement à l'arrêt. Je m'entraîne quotidiennement très dur, et même si je sais que rien ne remplace la compétition officielle je reste persuadé que je peux apporter quelque chose à la sélection. Cependant, j'espère que d'ici-là j'aurai retrouvé les terrains, et aussi mon vrai niveau. Je ne veux surtout pas rater cette grande affiche. Dans une interview que vous avez accordée récemment à un journal allemand, vous avez évoqué un possible retour à votre ancien club, le FSV Mayence. Qu'en est-il au juste ? Non, ce n'est rien. A vrai dire, j'avais juste répondu à une question du journaliste qui voulait savoir si j'étais prêt à retourner à Mayence un jour, c'est tout. Pour l'instant, je suis à Kaiserslautern, je me sens bien et j'espère y finir la saison en force.