«Les joueurs m'ont déçu sachant que j'avais des soucis familiaux.» En présence de Abdelkader Amrani et de plusieurs dirigeants, le président Abdelkarim Yahla a accepté de nous recevoir dans son bureau durant la matinée d'hier, afin d'évoquer l'actualité du club phare des Zianides, notamment les dossiers chauds actuels qui sont en train de nuire à la bonne marche des Bleu et Blanc depuis l'entame de la phase retour. «Ce n'était pas le moment de faire grève» Alors que la récente grève des joueurs a fait la Une des journaux mercredi dernier, le président tlemcénien voit la décision de ces derniers comme un simple arrêt de travail, et pense que ce n'était nullement le moment de prendre ce genre de décision, vu que le club était sur une série de trois matchs sans défaite et qu'il devait profiter à fond de cette petite trêve pour préparer convenablement le reste du parcours. «Certains ne pensent qu'a leurs intérêts personnels» En refusant de citer le moindre nom, Abdelkarim Yahla affirme que ce n'est pas l'ensemble des joueurs qui est derrière l'idée de sécher les entraînements, mais seulement quelques éléments qui sont plutôt préoccupés par leurs intérêts personnels que celui du club, qui a besoin de nettement plus de sérénité pour sauver l'équipe du spectre de la relégation. «Les joueurs m'ont déçu sachant que j'avais des soucis familiaux» Très occupé ces derniers jours par l'état de santé de sa femme qui a subi une intervention chirurgicale assez compliquée, l'homme fort de la direction tlemcénienne ne s'attendait pas à cette réaction de la part des joueurs, lui qui espérait au moins une certaine indulgence de leur part sachant qu'il devait rester au chevet de sa femme malade. «Les salaires sont notre véritable ennemi» Contraint de reprendre ses obligations de président de club à quelques jours seulement avant l'entame de la saison, Abdelhakim Yahla a trouvé un effectif loin d'être meilleur que celui de l'an dernier, avec des primes de signature astronomiques pour un club qui joue simplement pour le maintien. Avec plus de sept milliards dépensés jusqu'à présent, Yahla ne cache pas que la forte masse salariale «700 millions par mois» est un vrai boulet de canon qu'il est en train de trainer, alors que les résultats sportifs ne suivent pas. «Il nous faut un milliard par mois pour gérer le club» Même si la direction devrait signer bientôt un contrat de sponsoring avec la compagnie aérienne Aigle Azur, cela reste très peu pour sortir le club de la crise financière, selon Yahla qui nous affirme qu'il faut au minium un milliard par mois pour gérer convenablement les besoins de l'équipe. A noter que le WAT n'a pas réussi cette saison à trouver le moindre accord avec les opérateurs téléphoniques Nedjma, Djezzy ou Mobilis, ainsi que quelques sponsors traditionnels, qui ont boudé le club cette saison. «Les joueurs vont reprendre les entraînements» Conscient de l'importance de reprendre rapidement les entraînements pour bien préparer le match en déplacement contre le MCS, Yahla, qui avait en fin de matinée d'hier une réunion avec les cadres de l'équipe, était très confiant à l'idée de convaincre les joueurs à reprendre rapidement le travail durant l'après-midi, tout en donnant des garanties concernant les arriérés des équipiers de Cherif Rabta. «J'ai une totale confiance en Amrani» Impuissant face à cette grève des joueurs, le coach Amrani a vu son planning totalement chamboulé, même si le président continue de clamer haut et fort qu'il a une totale confiance en lui, pour sortir le club de cette mauvaise passe. «Saïda, un match important, mais pas décisif» Avant de finir, Yahla, concernant le prochain match des Widadis face au Mouloudia de Saïda, affirmera que le match face au MCS est important mais pas décisif pour la suite de la saison. Si son équipe réussit une excellente opération à Saïda, elle s'éloignera davantage de la zone rouge.