«Pour le moment, je ne pense pas à changer de club» Eloigné des terrains de Bundesliga depuis le 29 janvier dernier et ce match disputé face à son ancienne formation de Mayence, le milieu de terrain du FC Kaiserslautern, Amri Chadli, a refait de nouveau son apparition en championnat, à l'occasion de la rencontre jouée avant-hier à domicile face à Nuremberg (0-2). Incorporé à la 76', l'ancien Messin n'a pu cependant éviter la défaite à son équipe. Contacté par nos soins hier en début d'après-midi, le joueur a gentiment accepté de nous parler de ce retour et surtout d'évoquer avec nous ce match attendu face au Maroc, prévu le 4 juin prochain. Vous avez effectué avant-hier votre grand retour à la compétition officielle, après près de trois mois sans jouer. On imagine que vous êtes soulagé ? Effectivement. Après plusieurs semaines de galère, j'ai enfin repris avec mon équipe en Bundesliga. Pour tout vous dire, je suis très content. J'ai retrouvé mes sensations et je me sens bien. Vous avez pris part à un quart d'heure de jeu. Comment jugez-vous votre prestation ? A vrai dire, même si je n'ai pas joué pendant près de trois mois en championnat, je dois vous dire que je me suis bien senti et j'ai fait une très bonne entrée. Certes, le temps de jeu n'était pas important, mais j'ai essayé quand même d'apporter ma touche et d'aider l'équipe à revenir au score. Malheureusement, cela ne s'est pas réalisé, puisqu'on a fini par perdre la partie, mais je reste cependant optimiste. Vous nous avez déclaré lors de la dernière interview que vous nous aviez accordée que votre mise à l'écart était due à des considérations tactiques. Peut-on déduire que vous avez eu une discussion avec votre coach, avant de retrouver du temps de jeu ? Non, pas spécialement. Le coach ne m'alignait pas auparavant pour des raisons tactiques et pour d'autres également. Maintenant, la situation a changé dans le bon sens pour moi. En tout cas, je suis toujours à la disposition de mon club et je n'ai pas d'autre alternative que de respecter les choix de l'entraîneur. Permettez-moi d'ajouter une chose. Oui, allez-y… Durant tout ce temps où je ne jouais pas avec l'équipe pro, il faut que vous sachiez que je m'entraînais le plus sérieusement du monde avec le groupe et que j'étais compétitif malgré tout. El hamdoulilah que j'ai pu rejouer à nouveau, je me sens plus que soulagé. Concernant votre club, Kaiserslautern, le maintien s'annonce chaud, non ? Je ne suis pas totalement d'accord avec vous. Certes, je ne dis pas que notre mission s'annonce facile, mais il faut dire que par rapport aux autres équipes mal classées, on est mieux lotis quand même. On se trouve à la 13e place et on distance le premier relégable de 5 points. On a notre destin entre nos mains et il nous suffira de gagner deux de nos quatre matchs qu'il reste à disputer pour être sauvés. Cette saison n'a pas été rose pour vous. Seulement quelques apparitions en Bundesliga (5 matchs disputés). Un bilan plutôt maigre ; n'est-ce pas ? C'est vrai que je n'ai pas eu vraiment de chance cette saison encore. Les blessures m'ont beaucoup handicapé et ont freiné considérablement mon ascension. Cela dit, je ne préfère pas dramatiser. Il reste encore quelques rencontres de championnat à disputer et j'espère en jouer le maximum. Songez-vous à quitter le club en fin de saison ? Pour l'instant, je ne pense pas trop à mon avenir. Je préfère me concentrer pleinement sur mon équipe et sur cet objectif qui est de maintenir le club parmi l'élite. Après, on verra au moment opportun de quoi il en sera. Avez-vous reçu des offres ? Comme je viens de vous le dire, je ne me soucie pas encore de mon avenir. Je suis concentré sur Kaiserslautern et je ne prête pas attention aux sollicitations. Tout sera clair à la fin du championnat. Parlons de la sélection nationale, si vous le voulez bien. Après ce retour à la compétition, vous aspirez à prendre part au match face au Maroc prévu en juin prochain ? Ecoutez, comme je l'ai souvent déclaré, moi je reste toujours à la disposition de mon pays et de l'EN. Il est évident que je souhaite revenir en sélection et jouer ce match du Maroc, seulement, je n'en fais pas une obsession. Il y a un sélectionneur en place et le dernier mot lui revient. J'essaye actuellement de faire mes matchs et être à la hauteur, voilà. Benchikha vous a-t-il appelé ? Non. Selon vous, l'EN a-t-elle les moyens de ramener un résultat positif de son déplacement au Maroc ? Evidemment qu'elle a les moyens de ramener un bon résultat. La tâche promet, certes, d'être difficile, face à une sélection marocaine très coriace. Mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne se laissera pas faire pour autant. On doit tout faire pour ne pas perdre, car il ne faut surtout pas oublier qu'après cette partie, on aura un déplacement encore plus compliqué à faire en Tanzanie. La course pour la qualification est relancée pour les quatre sélections. Ça promet un finish des plus palpitants… C'est vrai qu'après les victoires de l'EN et de la Tanzanie lors de la précédente journée, la course est à nouveau relancée dans ce groupe. On doit rester mobilisés et surtout croire en nos chances jusqu'au bout. Etes-vous en contact avec certains joueurs de la sélection ? Oui, quelques-uns. Je citerai Belhadj, Bouzid et Bougherra entre autres. En évoquant Bouzid, comment avez-vous trouvé sa prestation lors de ce match aller face aux Lions de l'Atlas ? Je pense qu'il a réalisé un grand match. Il s'est bien défendu et a su annihiler les tentatives des attaquants adverses. En tout cas, je l'ai appelé le lendemain du match et je l'ai félicité.