Coulibaly :«Il ne faut pas faire la fine bouche car c'est toujours mieux que rien» Blessé au mollet, Moussa Coulibaly garde bon espoir de jouer le match face à l'ESS qui a été reporté au mois de juin. Nous avons profité de cette occasion pour solliciter le joueur malien qui a accepté de faire avec nous un tour sur les sujets sportifs qui font en ce moment l'actualité ; parmi eux, cette finale de Coupe d'Algérie et ce match de l'Algérie face à l'Egypte. Comment est actuellement votre état de santé ? Je suis en train de soigner ma blessure au niveau du mollet. Sincèrement, je garde bon espoir de jouer au moins le dernier match de championnat qui sera face à l'ESS. Le fait que cette rencontre soit reportée jusqu'au mois de juin me permet d'espérer prendre part. Le fait que votre équipe vient d'écoper de quatre matches à huis clos doit être un véritable coup dur ? C'est une catastrophe pour le club d'écoper de quatre matches de suspension alors que tout le monde a vu sur le petit écran l'arbitrage désastreux de Bennouza dont le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'a pas été à la hauteur de l'événement. Débuter la saison prochaine avec trois matches à huis clos sera difficile à surmonter, surtout pour un club ambitieux comme le Mouloudia. Ça a dû être pénible pour vous de suivre la production de vos partenaires à partir du banc de touche ? Je ne le souhaite à personne. Vous êtes envahi par un sentiment d'impuissance. Je ne vous cache pas que j'avais toutes les peines du monde à retenir mes émotions. Vous avez eu droit à une standing ovation de la part des Chnaoua qui vous a beaucoup touché ? J'ai été très touché par l'attitude des supporters qui m'ont ovationné durant de longues minutes. Je ne vous cache pas que j'avais les larmes aux yeux, car on ne peut rester insensible à ce type d'attitude. On croit savoir que vous avez perçu une partie de votre argent, à l'instar de vos partenaires… Certes, j'ai touché une partie de mon argent, tout comme mes partenaires. En ce qui me concerne, il manque encore une partie de la première tranche et une partie de la seconde tranche de la prime de signature. Mais il ne faut pas faire la fine bouche, car c'est mieux que rien. J'espère toucher le reste de mon dû avant la fin du championnat. Dans quelques heures, il y aura la finale de Coupe d'Algérie qui opposera le CRB au CABBA. Est-ce que vous comptez assister à cette affiche ? (Il sourit). Je vais me contenter de la suivre sur le petit écran. J'aurais aimé assister avec un immense plaisir au match s'il avait été programmé au stade du 5-Juillet. Quel est, selon vous, le favori ? Ce serait difficile de se prononcer ou de faire un pronostic. En tout cas, c'est l'équipe qui maîtrisera le mieux ses nerfs qui l'emportera. Une finale de Coupe d'Algérie, ça doit vous rappeler de très bons souvenirs ? Ah, je n'oublierai jamais cette première finale face à l'USMA. J'étais impressionné par l'ambiance qu'il y avait au stade du 5-Juillet au point d'être tétanisé. C'est des moments qui vous marquent pour le restant de votre vie. Il y aura aussi un autre match, celui-là qui concerne l'équipe d'Algérie qui sera bientôt opposée à l'Egypte. Qu'en pensez-vous ? C'est une affiche très alléchante. Tous les Algériens ne parlent que de ce match. Personnellement, je serai de tout cœur avec l'Algérie qui est mon second pays. Je suis persuadé que les Algériens, qui possèdent une très bonne équipe, trouveront les solutions pour venir à bout des champions d'Afrique. En tout cas, c'est tout le mal que je leur souhaite. Je serai de tout cœur avec eux. Il ne faut pas oublier non plus qu'il y a Babouche et Benhamou qui font partie de la sélection algérienne. En ce qui vous concerne, vous semblez perdre tout espoir de retrouver la sélection malienne qui s'apprête à affronter le Ghana dans un match choc ? Cette blessure au mollet n'arrange rien. Cela dit, je ne perds pas espoir de retrouver un jour la sélection. D'ailleurs, le coach l'a à maintes reprises déclaré qu'il garde la porte ouverte à tout le monde. A moi donc de redoubler d'efforts pour me faire une place dans une sélection composée essentiellement de joueurs qui évoluent dans les grands clubs européens. L'Europe justement, est-ce que vous songez toujours à partir vu que votre contrat expire au mois de décembre ? Qui ne voudrait pas embrasser une carrière professionnelle en Europe. Mon manager m'a fait part de plusieurs contacts à l'étranger, mais je ne veux rien dire sur le sujet, car à chaque fois que j'aborde le sujet, ça tombe après à l'eau. Par superstition donc, je préfère attendre jusqu'à ce que les choses deviennent concrètes pour en parler, et pas avant. Comme tout le monde le sait, mon contrat expire au mois de décembre, et avec la nouvelle loi, il est venu le temps de trouver un club preneur en Europe ou dans un pays du Golfe. Entretien réalisé par :Tarek Che