Hammar «Je ne suis pas responsable de la situation actuelle» Le hasard fait souvent bien les choses ! Eh bien non, ce n'est pas vraiment le cas pour le club phare de Aïn Fouara, qui avait l'occasion de fêter avant-hier l'anniversaire de son premier sacre en Coupe arabe il y a 4 ans, avec une nouvelle victoire à domicile qui aurait gardé l'Entente toujours en course pour le titre de champion… Mais au lieu de cela, la bande à Mansour Hadj a essuyé un nouveau revers lourd de conséquences face à la JSMB (1-2), qui confirme la chute libre des Sétifiens qui sont loin de leurs exploits sur la scène locale et même internationale. 17 mai : une date marquante de l'histoire de l'Entente C'est donc une date assez spéciale ce 17 mai, où l'Aigle Noir a connu l'un de ses meilleurs sacres footballistiques, en remportant en 2007 la Coupe d'arabe après 17 ans de disette, avant de connaître en 2011 aussi l'une de ses plus terribles désillusions, en perdant à domicile tout espoir de rivaliser pour le titre de champion et finir donc la saison sans la moindre consécration pour un effectif qui coûte 40 milliards de centimes. La galère a commencé en 2008 Mais les maux de l'Entente ne datent pas d'aujourd'hui, vu qu'à part une gestion exemplaire durant la saison 2006-07, la direction a multiplié les crises internes, prenant de plus en plus d'ampleur au fil du temps, au point de gérer le club phare de Aïn Fouara dans un climat souvent électrique. Un titre a toujours sauvé le club de l'implosion Mais malgré une gestion très hasardeuse et sans la moindre politique stable et claire qui vise le moyen terme, l'Aigle Noir a toujours su sauver les meubles en fin de saison en remportant au moins un sacre depuis 2008, cachant ainsi les multiples lacunes de la direction, tout en la poussant à continuer dans la même stratégie, sans pour autant s'appuyer sur des bases solides pour un avenir encore plus radieux. La chance ne vous sourit pas toujours Et comme il fallait s'y attendre, la chance a fini par laisser place à la réalité, qui est d'une amertume terrible pour les amoureux de l'Entente, qui ont longtemps cru posséder l'une des meilleures formations sur la scène arabe et africaine, avant de constater que le chemin est encore très long pour rivaliser à tous les niveaux avec les ténors africains, tel le club égyptien d'Al Ahly. Des sommes colossales pour des joueurs ordinaires Avec donc des primes de signature astronomiques offertes aux joueurs en début de saison, la direction a fait le choix de mettre la barre trop haut en matière de recrutement sans pour autant exiger des objectifs précis en contrepartie, en constatant au final, qu'il s'agit de simples joueurs ordinaires. Une grande arrogance des starlettes ententistes En plus de ne rien apporter au club tout en touchant au passage des sommes énormes, de nombreux joueurs de l'effectif actuel se prennent pour de vraies stars du ballon rond. Une arrogance tellement forte qu'elle a poussé certains à négliger une prochaine participation à la Coupe de la CAF, alors qu'ils ne sont même pas sûrs de finir sur le podium cette saison, et donc assurés d'une participation à une compétition internationale l'an prochain. La valse des entraîneurs continue En parlant de mauvaise gestion de la direction, on est presque obligé d'évoquer le changement aussi habituel qu'obligatoire d'entraîneur au cours d'une saison, et cela pour ou sans raison valable. Et avec quatre entraîneurs déjà qui ont drivé les Noir et Blanc cette saison à douze matches de la fin de saison (10 en championnat et 2 en Coupe de la CAF), le nombre pourra augmenter dans les jours à venir, ce qui confirme bel et bien les choix hasardeux de la direction en matière de nomination de techniciens, avant de faire le nécessaire pour précipiter leur départ. 4 ans de carnaval Un titre qui pourrait résumer convenablement la situation de l'Entente depuis le 17 mai 2007, où l'Aigle Noir a connu certes de nombreuses consécrations sur la scène locale et étrangère, mais a aussi brillé par des affaires «made in Sétif », qui ont fait les choux gras des médias, au grand désarroi des supporters sétifiens, qui ont pris conscience avant-hier, que c'est le moment de se réveiller, après un long rêve, sur un terrible fiasco qui pourra être lourd de conséquences pour le club phare des Hauts Plateaux. -------------------------------- Déplacement aujourd'hui à Alger Après une journée de repos accordée hier aux joueurs, la direction a prévu le déplacement aujourd'hui à la capitale. Les Sétifiens vont passer la nuit à l'hôtel Hilton, ce qui prouve que la bande à Hammar continue de chouchouter les équipiers de Ghazali, malgré la succession de résultats en dents de scie. -------------------------------- Vers le départ de Mansour Hadj Même s'il a émis le vœu par le passé de quitter le navire sétifien, le Palestinien Mansour Hadj songe sérieusement à démissionner de son poste d'entraîneur en chef. Il a pris du recul dès la fin de la rencontre face au MCA, en montrant son incapacité à gérer un grand club comme l'Entente. -------------------------------- Delhoum, les larmes d'un grand homme ! Pourtant non aligné une nouvelle fois face à la JSMB, le milieu de terrain Mourad Delhoum était l'un des joueurs les plus attristés par la défaite des des siens face aux Bougiotes. Au point de fondre en larmes dans les vestiaires, tout en regrettant le manque de sérieux et d'engagement de ses équipiers et aussi le manque de professionnalisme des dirigeants et staff technique. -------------------------------- Benhamou a demandé des explications En l'absence de Chaouchi suspendu, le portier Mohammed Benhamou s'attendait donc à reprendre sa place de titulaire dans la cage sétifienne. Mais c'est le jeune Benmalek qui a occupé sa place face à la JSMB. Un choix assez surprenant pour l'ex-Parisien, qui a tenu à demander des explications après sa mise à l'écart. -------------------------------- Hammar «Je ne suis pasresponsable de la situation actuelle» Assistant impuissant au nouveau revers de l'Entente à domicile en championnat avant-hier face à la JSMB, au point de perdre tout espoir pour le titre de champion, le président Hassan Hammar refuse pour autant d'assumer l'intégralité de la responsabilité des récents déboires de son équipe. «On a refusé la nomination de Houasnia face au MCA» A quelques heures d'affronter le Mouloudia d'Alger, le président sétifien et à l'instar de l'ensemble de la direction, est furieux de la nomination de l'arbitre Houasnia pour ce match. Le président sétifien avertit d'ores et déjà la direction des arbitres du moindre dérapage, en cas de décisions louches de cet arbitre. «Tout le monde a vu la prestation de Benouzza face à la JSMB» Toujours dans le registre des arbitres, le président Hassan Hammar avait aussi des doutes sur l'honnêteté de l'arbitre Benouzza qui a dirigé le match ESS-JSMB. Il a profité des multiples décisions douteuses de ce dernier pour crier au complot de quelques arbitres contre l'Entente. Au passage, Hassan Hammar s'est demandé comment cet arbitre exerce toujours dans le haut niveau, alors qu'il était écarté de la CAN juniors disputée en Afrique du Sud. «C'est grave que les Tunisiens espèrent une intervention de la FAF pour défendre nos intérêts» Dans un autre registre mais d'une importance vitale pour les Ententistes, le successeur de Serrar à la tête de l'ESS s'interroge sur les raisons qui poussent la FAF à ne pas soutenir les Sétifiens dans leurs réserves dans l'affaire Babinda. Ce qui a même poussé les Tunisiens à demander l'intervention de cette instance pour épauler l'Aigle Noir dans sa quête face au CAF. «Ce n'est pas moi qui ai nommé Mansour Hadj» Si la plupart des supporters sétifiens étaient dès le départ contre la nomination de Mansour Hadj à la tête de l'équipe première, Hassan Hammar a tenu à affirmer qu'il n'était pas le responsable de la venue du Palestinien. C'est l'idée d'autres dirigeants, avant même le déplacement à Tizi-Ouzou. «C'est presque impossible de punir un joueur» Avant de finir, celui qui n'a apparemment pas la moindre influence sur la direction sétifienne, avoue aussi qu'il a tenu à maintes reprises à sanctionner les écarts de conduite de certains joueurs. Mais il avait dû faire face à de nombreuses interventions internes, qui veulent les défendre… On s'interroge donc sur le vrai rôle de Hammar à l'Entente, s'il n'est responsable ni de la nomination de l'entraîneur ni d'assumer les échecs du club phare de Aïn Fouara...