Vingt-quatre ans après ses débuts en professionnels, Paolo Maldini s'apprête à disputer le dernier match de sa carrière à San Siro ce dimanche à 14h30 heure algérienne contre la Roma lors d'un ultime choc en Serie A. La fin approche pour ce formidable joueur qui restera à jamais comme un modèle de longévité. C'est donc face à la Roma que ce fidèle de toujours au Milan AC foulera une dernière fois se pelouse avant de rejoindre les rangs de ses illustres aînés retraités, dont son père, Cesare, lui aussi brillant sous les couleurs rossoneri dans les années 50-60. Pour le mythique défenseur italien âgé bientôt de 41 ans, une page va se tourner devant 80 000 tifosi venus spécialement pour lui. La dernière rencontre de championnat face à la Fiorentina, dimanche prochain, n'étant qu'anecdotique, la véritable fin de sa somptueuse carrière débutée en 1985 sera bel et bien ce dimanche. Vainqueur entre autres de cinq Ligues des champions (1989, 1990, 1994, 2003, 2007), de sept Scudetti (1988, 1992, 1993, 1994, 1996, 1999, 2004), mais aussi sélectionné à 126 reprises avec la Nazionale, le joueur aura presque tout gagné, à l'exception peut-être d'un titre en équipe nationale. C'est son seul regret. Finaliste malheureux de l'Euro-2000 contre la France, il était absent lors de la Coupe du monde 2006 en Allemagne, remportée cette fois par la Squadra face aux Bleus. Plus encore que son palmarès, c'est surtout par son aisance dégagée sur le terrain et en dehors que le beau Paolo aura marqué les esprits. Véritable exemple de professionnalisme et symbole d'altruisme pour ses partenaires, Maldini sera resté jusqu'au bout fidèle à ses principes. Homme discret, il n'a pas souhaité qu'une grande cérémonie soit organisée en son honneur pour cette occasion. Ce sera «une fête sobre», dit-il, à l'image de mon caractère. «Bien entendu, je serai ému, mais j'ai aussi l'obligation de penser au match qui sera difficile et important (les deux clubs cherchent à assurer leur qualification européenne, NDLR).» Après, il sera temps pour lui de prendre de "longues vacances jusqu'en septembre", bien méritées. Ensuite ? «Je ne sais pas, confiait-il début mai. Mais je sais ce que je ne ferai pas : l'entraîneur.»