"Un bon état d'esprit aussi. On est logés dans un bel hôtel avec de bonnes conditions de travail." Mohamed Chalali fait office de grand frère ou de boss, c'est selon, au sein de cette sélection olympique. Très impliqué, il sait donner l'exemple à ses coéquipiers. On l'a même entendu lever le ton quand il le faut pour recadrer le groupe. Il est un peu le relais de Azeddine Aït Djoudi. C'est donc tout logiquement que nous nous sommes approché du copain de Rafik Djebbour pour nous parler de la préparation de l'équipe, ici à Johannesburg, mais aussi du match retour face à la Zambie. Cela fait trois jours que vous êtes à Johannesburg, alors satisfait des conditions de travail et de séjour ? Très satisfaits, même. Comme vous pouvez le constater, il y a une bonne ambiance. Un bon état d'esprit aussi. On est logés dans un bel hôtel avec de bonnes conditions de travail. Après, on sait tous pourquoi on est là. Comme je l'ai dit, tout ça, ce n'est que du décor, car le plus important sera d'être prêts pour le match. Le match, vous y pensez déjà ! Oui, on est déjà dedans ! Les conditions du match ont été recréées ici. L'altitude, le climat et tout. Nous sommes en train de nous préparer en conséquence. Après, il faudra se montrer sérieux que ce soit à l'hôtel ou à l'entraînement. C'est très important parce que ce match retour ne va pas être facile, malgré l'avance qu'on a. Vous arrive-t-il d'évoquer le match entre vous ? Oui …Oui ! On en parle beaucoup, que ce soit dans les chambres ou à l'entraînement. Cela pour vous dire qu'on est déjà plongés dedans. Ce n'est pas un peu trop tôt … Si, mais ça passe très vite. Il ne s'agit pas là de se mettre trop de pression mais juste d'être sérieux, concentrés à fond. Après tout, ce n'est qu'un match de foot, mais on en connaît tous l'enjeu. Vous avez quand même une avance assez confortable… Trois buts, cela devrait normalement vous permettre d'aborder ce match sereinement… Bien sûr que c'est une avance confortable. Trois buts d'avance, ce n'est pas rien. Seulement, on sait que cela ne va pas être facile. Avec l'altitude et l'humidité, ça va être dur. Nous avons eu à le vérifier hier à l'entraînement. Personnellement, j'étais à l'agonie au bout de dix minutes ! C'est pour ça qu'il va falloir s'habituer au climat. Vous avez eu le temps d'apprécier la qualité de cette équipe de Zambie ; quelle impression vous a-t-elle laissée ? Moi, personnellement, elle m'a vraiment impressionné. Ils ont de très bons joueurs. Malgré le score final, c'est une équipe qui nous a posé beaucoup, beaucoup (sic) de problèmes. Je ne sais pas comment ils ne nous ont pas marqués, mais quand je revois les actions qu'ils se sont procurées, je me dis qu'il faudra s'en méfier, d'autant que, d'après ce qu'on m'a dit, ils auront quatre joueurs des A en renfort. Ça promet une forte opposition… Vous avez sans doute suivi le dernier Maroc-Algérie, quel sentiment vous a laissé le score plutôt cinglant ? Comme vous dites, ce fut cinglant pour tout le monde. Oui, je l'ai suivi chez moi en famille. J'étais comme un fou ! J'étais dégoûté à la fin. On a fait pourtant vingt très bonnes premières minutes. Je ne sais pas ce qui s'est passé. L'équipe s'est écroulée. Je pense que le premier but a été l'élément déclencheur de cette débâcle. Mais bon, il ne faut pas blâmer les joueurs pour autant. Ils nous ont redonné le sourire. C'est grâce à eux que le peuple est sorti dans la rue. Vous avez eu des nouvelles des joueurs ? Non, je n'ai eu personne au téléphone. Sincèrement, j'ai préféré les laisser digérer tout ça tranquillement. Je pense que d'ici à quelques jours, on reprendra contact, mais là, je préfère les laisser respirer et reprendre leurs esprits. -------------------------------------------------------------------- Transfert de Aouedj Mehiaoui exige 800 000 euros du Standart de Liège Il y a de quoi croire que cette saison est la dernière en Algérie pour Aouedj, l'attaquant de poche de la sélection olympique. L'Oranais, auteur d'un doublé au match aller face à la Zambie (3-0) est sur les tablettes du Standart de Liège (D1 Belgique). Le club belge, qui a manifesté son intérêt pour le joueur, est passé depuis peu à la vitesse supérieure. En effet, une offre de 500 000 euros a été faite au MCO, il y a près de dix jours. Le club belge souhaiterait faire signer Aouedj sans le soumettre à des essais. Il semblerait que les quelques vidéos du joueur, visionnées par les recruteurs du Standart de Liège, ont suffi à convaincre les dirigeants de le faire signer. Seulement, l'affaire n'est pas gagnée d'avance. Mehiaoui, le ci-devant président du MCO, ne compte pas laisser filer sa pépite sans avoir soutiré au Standart de Liège plus que les 500 000 euros qu'il compte mettre sur la table. Selon les affirmations du joueur, Mehiaoui aurait demandé plus. 800 000 euros ! Le Standart de Liège n'a pas formulé de contre proposition depuis, mais cela ne semble pas inquiéter outre mesure Aouedj qui s'est dit confiant quant à l'issue des négociations. Cela va se négocier serré, c'est certain. «Le président a promis de me faciliter la tâche» Vous frissonnez là… Vous n'avez pas vu le temps qu'il fait dehors. Un froid de canard ! Alors, quelle impression gardez-vous de ces trois premiers jours passés à Johannesburg ? On est mis dans de très bonnes conditions, rien à dire. L'ambiance est très sympa. Franchement, toutes les conditions sont réunies pour qu'on fasse une bonne préparation. Certains de vos coéquipiers se sont plaints de l'humidité, ça vous gêne tant que ça ? Oui, c'est vrai. On a eu du mal à respirer hier au bout de dix, vingt minutes d'entraînement. Mais on devrait s'y habituer très vite. C'est le but du jeu. On est venus ici recréer les conditions du match. On a devant nous près de dix jours pour se préparer en conséquence. Est-il vrai que vous avez sacrifié votre bac pour jouer ce match ? Oui, j'avais un choix à faire et j'ai choisi de répondre favorablement à la convocation du sélectionneur. Cette qualification me tient à cœur. Nous avons beaucoup bossé pour arriver à ce stade de la compétition. L'attachement à la sélection s'est consolidé davantage, je ne voulais donc pas rater ça. Quelle a été la réaction de vos parents, vous ont-ils soutenu ? Oui, el hamdoulah ! Mes parents m'ont toujours soutenu dans tout ce que j'entreprenais. Ne pas aller passer le bac n'a pas été une décision facile à prendre, mais il fallait trancher. Ils étaient là à me conseiller, sans pour autant être pressants… pour que je prenne moi-même la bonne décision. On parle de vous avec force insistance au Standart de Liège ; on croit même savoir qu'une offre de 500 000 euros a été faite à votre club en contrepartie de votre transfert, qu'en est-il au juste ? Eh bien, vous n'êtes pas dans le faux. Ce que vous dites là est vrai. Je ne connais pas le montant exact de l'offre qui a été faite au club, mais ça doit être ça. Quelle a été la réponse de vos responsables ? Ils ont décliné cette proposition. Pourquoi ? Ils veulent plus ? Naturellement… Ils demandent combien ? Là aussi, je ne connais pas les chiffres exacts, mais ça doit frôler les 800 000. Vous ne craignez pas que les exigences de vos dirigeants fassent capoter votre transfert ? Non ! Non ! Je suis rassuré de ce côté. Je sais qu'ils vont finir par trouver un consensus. Si vous dites ça, c'est que vous avez reçu des assurances de votre président… En effet. Il m'a promis de me faciliter la tâche ; après, il est aussi de son droit de demander plus. Il ne fait que défendre les intérêts du club. Vous n'allez sans doute pas subir des essais au Standart de Liège du moment qu'il a formulé une première offre concrète ? Oui, je signerai direct. C'est ce qui a été convenu entre nous lors des négociations. Qui s'est chargé de négocier à votre place ? Mon agent. C'est lui qui s'occupe de tout. Il défend bien mes intérêts. Cela me permet de me concentrer totalement sur mon match. Peut-on dire dès à présent que cette saison est la dernière pour vous dans le championnat algérien ? (Il sourit) Inch'Allah… ------------------------------------------------- Samir et Mohand-Arab, fidèles parmi les fidèles Les Verts en ont reçu des visites depuis qu'ils sont ici à Johannesburg ! Les ressortissants algériens, du moins quelques-uns, n'ont pas hésité à venir accueillir l'équipe à l'hôtel. Seulement, Samir et Mohand-Arab Lalmas, tous deux originaires des Ouadhias, se sont distingués par leur fidélité. Cela fait trois jours que l'équipe est là et ils restent fidèles, assistent aux entraînements et se montrent disponibles en cas de besoin. Un match d'application au menu d'aujourd'hui La sélection olympique disputera un match d'application cet après-midi. Le sélectionneur, Azeddine Aït Djoudi, a souhaité attendre l'arrivée des retardataires pour programmer cette rencontre. Pour la circonstance, l'équipe devra changer de terrain. Salah Boutadjine a réussi à dénicher un beau terrain non loin du QG de l'équipe, propriété d'une équipe locale de deuxième division. Aït Djoudi en profitera sans doute pour tester son dispositif tactique, mais le but de cette rencontre est d'habituer les joueurs au climat.