«Je ne connais pas Halilhodzic et le nouvel entraîneur de l'EN doit connaître la mentalité du joueur algérien» Abdelmalek Ziaya, le buteur attitré d'Al Ittihad de Djeddah, revient sur sa dernière performance réalisée avec son club, avant-hier, en demi-finale aller de la Coupe du Trône. Ziaya, qui a été écarté par Benchikha lors de la dernière sortie des Verts, n'en veut pas à son ancien coach en sélection. Il affirme par ailleurs que même si sa priorité va vers son club employeur où il est sous contrat jusqu'au mois de décembre prochain, il n'est pas à écarter de le voir évoluer la saison prochaine en Europe où plusieurs clubs le courtisent.
C'est une belle victoire que celle que vous avez réalisée face à Al Hillal, peut-on dire que vous êtes déjà qualifié ? Non, il reste encore la seconde manche qu'on doit bien préparer pour éviter toute mauvaise surprise. C'est vrai que le résultat du match aller est assez sécurisant, mais il ne faut pas pour autant baisser la garde. Il faudra montrer beaucoup de vigilance, surtout que la qualité de cet adversaire n'est plus à présenter. Vous avez inscrit un très joli but, parlez-nous un peu de cette réalisation ? Oui, c'est un beau but qui m'a remis en confiance et qui nous a permis de bien entamer ce match, avant d'assurer un succès mérité. Cette victoire nous met dans un bien meilleur couloir, en prévision de ce match retour de coupe. Je suis aussi très content d'avoir signé mon retour avec un but. Ce titre, vous y tenez, vous n'avez pas envie de vous louper ? Je ne vous le fais pas dire. Après avoir raté le titre de champion, on doit sauver notre saison. C'est pourquoi on veut absolument gagner la Coupe du Roi et offrir un titre à nos fans. Al Ittihad est une équipe de titres qui ne peut se contenter des secondes places. On va aussi jouer à fond la Ligue des Champions Asiatique. On est sur la bonne voie et on va tout faire pour bien terminer notre saison. Vous parlez comme si vous alliez disputer vos derniers matchs avec Djeddah cette saison ? Non, ce n'est ce que je voulais dire, c'est vrai que les contacts avec certains clubs n'ont jamais cessé et cela remonte à bien longtemps, mais ma réponse est bien claire : je veux gagner un autre titre avec Al Ittihad cette année. Oui, mais vous avez des contacts sérieux, non ? C'est exact, mais ma priorité va vers mon club actuel. Je me sens bien ici en Arabie Saoudite. Je suis devenu un élément important de cette équipe, donc partir pour partir ne m'intéresse pas. Si je dois quitter Al Ittihad, ce sera pour un meilleur club. On a entendu dire que des clubs tunisiens, européens et du Golfe s'intéressent à vous ; une confirmation ? C'est vrai, j'ai entendu parler de ces contacts, mais je n'ai négocié avec personne, pour la simple raison que cela relève des prérogatives de mon agent qui est mon frère. On devrait se voir à Djeddah ce vendredi, pour discuter des offres reçues. Pouvez-vous nous citer les noms de ces clubs désireux de vous recruter ? Excusez-moi, mais je ne peux le faire maintenant. Je suis concentré sur ma fin de saison avec mon club et au risque de me répéter, c'est mon frère, qui est aussi mon agent, qui s'occupe de mon avenir sportif. C'est des clubs qui évoluent en France et au Portugal, c'est tout ce que je peux vous dire. Vous êtes toujours sous contrat avec Djeddah, comment allez-vous faire si un club désireux de vous enrôler vous sollicite officiellement ? Il n'y aura pas de problème, mon contrat court jusqu'au mois de décembre prochain et mes responsables ont montré leur désir de me prolonger. Du moment que j'ai donné la priorité à mon club, il est clair que dans le cas où une bonne proposition se présente, on va certainement trouver un accord. On imagine que votre objectif est de jouer en Europe ? C'est normal, je veux bien évoluer dans un championnat européen où j'aurai l'occasion d'améliorer mon niveau. Evoluer en Europe vous ouvrira aussi les portes de la sélection ? Non, mon choix n'a rien à voir avec la sélection. Pour répondre à votre question, les critères de sélection ne se mesurent pas au niveau d'un championnat précis. Je rajoute que le niveau du championnat professionnel saoudien n'est pas si faible comme on essaye de le faire croire. Le FAF est en train de chercher un successeur étranger pour remplacer Benchikha ; votre réaction ? Je ne pense pas que la solution passe par le changement d'entraîneur. Benchikha était en train d'effectuer un travail colossal et puis, on n'écarte pas un entraineur à cause d'un mauvais résultat, ce sont des choses qui arrivent. Après, le choix de l'entraineur, ce sont les prérogatives de la FAF et je n'ai aucun commentaire à faire là dessus. Vous êtes solidaire avec Benchikha, lui qui vous a écarté de la sélection sans vous donner la chance de montrer vos qualités ? Ecoutez, l'intérêt de la sélection algérienne passe avant toute autre considération. A partir de là, je ne peux pas lui en vouloir. Je n'ai même pas à commenter ses choix même si, comme vous dites, c'est lui qui m'a écarté de l'Equipe nationale. Sincèrement, j'aurais aimé qu'il soit maintenu. Le futur entraîneur de l'EN sera selon toute vraisemblance le Franco-Bosniaque Vahid Halilhodzic, le connaissez-vous ? Non, pas plus que ce que j'ai pu lire sur lui dans les journaux. Je l'ai connu aussi comme adversaire lorsqu'il dirigeait la côte d'ivoire, c'était lors de la CAN-2010 en Angola. Le plus important est que le nouvel entraîneur connaisse la mentalité du joueur algérien. Revenons au match Maroc-Algérie, vous l'avez vécu comment ? Sincèrement, je n'ai pas vu ce match, parce que mon père était décédé deux jours auparavant. Je n'étais pas dans mon état pour pouvoir suivre cette rencontre. Après, c'est vrai que le résultat de cette rencontre a choqué plus d'un. Ceci étant, il faudra vite se remettre au travail et retenir les leçons de cette débâcle. On ressent que vous êtes déçu par ce revers, vous vous sentez toujours comme un membre de la famille des Verts ? C'est clair, ma non-sélection pour ce match important joué face au Maroc ne signifie pas que je suis définitivement écarté du groupe de l'EN. Mon objectif maintenant, c'est de travailler plus pour revenir. On doit tous s'impliquer à fond pour permettre à la sélection de retrouver une meilleure régularité dans ses résultats.