Saïb aujourd'hui à Tizi «J'ai donné mon accord de principe» Après deux semaines de spéculation, le désormais ex-entraîneur en chef de la JSK, Rachid Belhout, a fini par céder à la pression. La défaite de l'USMB l'a poussé à jeter l'éponge, trois journées avant la fin du championnat. Hier matin, et au moment où les responsables kabyles poursuivaient les négociations avec le manager de Camara, Rachid Belhout a déposé sa démission sur le bureau de Mohand Cherif Hannachi. Si cette décision a surpris de nombreux supporters qui n'ont rien vu venir, du côté de la direction, on n'a pas eu la même réaction. D'après les dirigeants que nous avons interrogés hier matin, la plupart d'entre eux s'attendaient à cette sortie de Belhout qui depuis deux semaines ne se sentait plus à l'aise à la JSK. Les responsables kabyles reprochaient au technicien algérien la baisse du niveau en championnat. Et comme nous l'avons mentionné il y a quelques jours, la défaite face au CRB fut la chute de Belhout à la tête du staff technique. Après six mois, Rachid Belhout a réalisé un sans faute en Coupe d'Algérie en remportant le sacre, 17 ans après. En Coupe de la CAF, Belhout a conduit la JSK à la phase des poules qui débutera en juillet prochain. Le seul point noir reste le championnat, avec un nombre important de matchs perdus à l'extérieur. Un parcours qui place la JSK au milieu du tableau. L'ensemble des observateurs sont unanimes à penser que les résultats en championnat ont été fatals pour Belhout, même si la JSK évolue dans des conditions très difficiles avec en moyenne un match tous les trois jours. Même si les avis sont partagés à son sujet, Belhout n'a pu poursuivre sa mission. Le clash entre lui et Hannachi l'a poussé à la démission. Il aurait rencontré le premier responsable du club pour négocier une résiliation à l'amiable. Du coup, c'est Adghigh et Izri qui assureront l'intérim jusqu'à la fin du championnat, le temps que Moussa Saïb soit nommé officiellement. ---------------------------- «Je me sentais indésirable» Joint par téléphone hier matin, le désormais ex-entraîneur de la JSK, Rachid Belhout, nous a confirmé qu'il avait bel et bien déposé sa démission quelques minutes plutôt sur le bureau de Hannachi. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il est revenu sur les raisons de cette décision. Comme premier mot, le technicien algérien nous dira : «Je viens de déposer ma démission à la direction de la JSK. C'est bon, je suis fatigué. Cela fait plusieurs jours que je me sens indésirable à la JSK. J'ai senti le besoin de changer d'air. J'ai ma dignité, je ne pouvais donc pour poursuivre mon travail dans un tel climat.» «Je ne pouvais plus continuer dans ces conditions» Par la suite, Belhout nous a fait savoir qu'il ne pouvait continuer à travail dans une telle situation, du moment qu'il ne bénéficiait plus de la confiance de ses dirigeants. Il nous dira en substance : «En me sentant indésirable, il m'était impossible de continuer dans ces conditions. Je n'ai pas pour habitude de travailler une ambiance tendue. Puisque c'est moi le problème, je préfère partir et rester en bons termes avec les dirigeants et les joueurs.» «J'ai remporté une Coupe d'Algérie et une qualification aux poules. Mon bilan est plus que positif» Par la suite, nous avons demandé à Rachid Belhout s'il était satisfait de son passage à la JSK. Il rétorque : «J'estime que mon passage à la JSK aura été une totale réussite. J'ai remporté la Coupe d'Algérie et j'ai conduit l'équipe à la phase des poules de la Coupe de la CAF. Je ne sais pas si la JSK aurait fait mieux avec autre un entraîneur ! Je garderai de bons souvenirs de la JSK.» «On me rapproche la défaite de 7 buts à 1 face au CRB, mais elle est produite dans des conditions difficiles» Quant à cette fameuse défaite de 7 buts à 1 face au CRB, Belhout a tenu à se défendre avant de partir : «Les dirigeants ont contesté mes choix après la défaite face au CRB. Mais il faut savoir que cette rencontre s'est jouée dans un contexte difficile. Les joueurs avaient les jambes lourdes après trois déplacements et une grande finale de Coupe d'Algérie. Il est vrai que la défaite de 7 buts fait mal, mais cela ne reflète pas le niveau de la JSK.» «J'ai été victime de la programmation de la Ligue» Quant à l'enchaînement des rencontres, Belhout dira avec amertume : «Je ne connais pas une équipe capable de résister à la programmation de la LNF. Il nous est impossible de gagner dans de telles conditions. J'estime que j'ai été victime de la programmation de la ligue qui a été fatale quant aux résultats réalisés. Je suis déçu car je ne pensais pas que la situation allait se détériorer ainsi.» «Jouer à l'extérieur sans les cadres est une décision de la direction» Belhout nous a fait savoir qu'il voulait aligner les cadres de l'équipe à l'extérieur, histoire de ramasser quelques points, sauf que la direction en a décidé autrement : «Face à l'ASO et le WAT, j'aurais aimé aligner les cadres de l'équipe. Mais on m'a obligé à aligner les remplaçants, car c'est une décision de la direction.» «Ma relation avec le public restera mon plus beau souvenir à la JSK» En dernier lieu, Rachid Belhout nous a fait savoir que son plus beau souvenir est la relation qu'il avait avec le public de la JSK : «J'ai visité pas mal de villages en Kabylie. J'ai d'excellentes relations avec le public de la JSK. Je discute au quotidien avec les supporters dans la rue et ils me respectent. C'est mon plus beau souvenir que je garde de mon passage à la JSK.» ------------------------------- Saïb aujourd'hui à Tizi Coup de théâtre ! Rachid Belhout n'occupe plus le poste d'entraîneur de la JSK et ce, depuis hier. En effet, l'ex-coach de l'ESS et de l'USMA, qui avait réussi une belle performance en Coupe d'Algérie en conduisant les Canaris jusqu'au sacre et en Coupe de la CAF en décrochant le billet qualificatif à la phase des poules, a jeté l'éponge, suite aux mauvais résultats enregistrés dernièrement en championnat. Recruté au mercato hivernal pour succéder à Alain Geiger, Rachid Belhout, dont le contrat à la JSK devait expirer au mois de décembre prochain, a préféré résilier son engagement en laissant son poste pour un nouvel entraîneur, qui aura pour mission de redonner un autre souffle aux joueurs et assurer un bon parcours en Coupe de la CAF, dont la phase des poules débutera au mois de juillet prochain. Le successeur de Belhout est désormais connu. Il s'agit de l'ex-entraîneur et joueur de la JSK, Moussa Saïb. Ce dernier, qui avait dirigé les Jaune et Vert en 2008, avait été récompensé en décrochant le titre de champions d'Algérie avec dix points d'avance sur le dauphin, l'ASO Chlef. L'international algérien, qui se trouve en France, n'écarte certainement pas l'idée de prendre en main la JSK qui s'apprête à vivre une nouvelle aventure africaine au mois de juillet prochain. Toutefois, le fait que Hannachi compte bâtir une grande équipe la saison prochaine poussera l'ex-joueur de l'AJ Auxerre à accepter l'offre et succéder ainsi à Belhout dont le passage à la JSK n'aura duré que six mois. Les dirigeants kabyles l'ont appelé hier Nous avons appris, selon une source officielle, que les dirigeants de la JSK, suite au limogeage de Rachid Belhout, n'on pas attendu pour contacter Moussa Saïb et lui proposer l'idée de prendre en main le club kabyle qui, au moment où nous mettons sous presse, est sans club. Si Saïb accepte l'offre, il se rendra à la Tizi dans les prochaines heures, afin de signer son contrat d'engagement. Il est intéressé, mais… Une certitude, Moussa Saïb est très intéressé par l'idée d'entraîner la JSK qui ne se refuse pas. Seulement, il faut que les deux parties tirent tout au clair, car il est vraiment difficile pour un entraîneur de prendre en main une équipe qui a disputé plusieurs matchs pendant une année sans le moindre repos, alors qu'un match de Coupe de la CAF est prévu pour bientôt. Autrement dit, il sera difficile pour Saïb de préparer son groupe pour cette rencontre africaine, alors que le championnat prendra fin le 8 juillet. Ce qu'il faut souligner, c'est que les dirigeants kabyles souhaitent bien que le successeur de Belhout soit Saïb qui connaît bien la maison. Mais ce dernier posera certainement ses conditions, avant d'accepter. Nous y reviendrons… Il sera dès aujourd'hui à Alger Les choses circulaient très vite hier à la JSK. Alors que Rachid Belhout avait déposé sa démission, nous avons appris que les responsables kabyles sont rentrés directement en contact avec Moussa Saïb. Ce dernier qui se trouve en France, ralliera aujourd'hui la ville des Genêts pour entamer les négociations. Cela nous pousse à dire que Saïb est désormais le nouvel entraîneur de la JSK. -------------------------------- «J'ai donné mon accord de principe» Confirmez-vous les informations faisant état de discussions que vous auriez eues avec Mohand Cherif Hannachi à Paris, au sujet de votre retour à la JSK en tant que capitaine ? Certes, j'ai eu une discussion récemment à Paris avec Hannachi, mais pas sur le sujet que vous évoquez. J'ai toujours eu un principe et j'y tiens : je ne discute jamais avec un club quand il y a déjà un entraîneur en place. A une certaine époque, j'avais refusé de négocier alors que Jean-Yves Chay était entraîneur de la JSK. Il y avait Rachid Belhout à la JSK qui était sous contrat jusqu'au mois de décembre prochain et il était donc hors de question pour moi de négocier. A présent que Belhout a démissionné, accepteriez-vous de négocier ? Là, oui, je négocierai avec Hannachi puisqu'il est intéressé par mes services. On m'a appelé aujourd'hui (hier, ndlr) et j'ai donné mon accord de principe, sous réserve des négociations que j'aurai avec le président. J'arriverai à Alger demain (aujourd'hui, ndlr). Qui ne voudrait pas entraîner la JSK ? Certainement pas moi qui, en plus d'y avoir évolué plusieurs saisons et d'avoir gagné des titres nationaux et africains et même le titre de champion en 2008, en tant qu'entraîneur. Donc, je ne suis pas un étranger pour la JSK et, à ce titre, je suis intéressé par le poste d'entraîneur. L'année passée, vous vouliez reprendre une carrière d'entraîneur après avoir pris un peu de recul et il y a eu même une approche avec l'USMA. Cependant, le défaut de licence a fait que vous n'avez pas pu travailler dans un club. Ce problème est-il résolu ? Normalement, oui puisque je vais bientôt obtenir ma licence A d'entraîneur. Donc, il ne devrait plus y avoir d'obstacle à ce que j'exerce en première division algérienne la saison prochaine. Pensez-vous que le fait d'avoir déjà travaillé par le passé à la JSK, d'en connaître l'environnement et le mode de fonctionnement et d'y avoir réussi a fait que votre candidature soit la plus avantageuse pour le club ? C'est à la direction de la JSK de dire si ma candidature est avantageuse pour le club. En tout cas, débarquer dans un club que je connais serait un avantage pour moi. Ainsi, je connais les codes de fonctionnement, l'environnement, les attentes des supporters et je saurai comment faire pour faire passer mes messages sans heurter ou blesser les gens. De plus, je suis un enfant de la région. Donc, j'y ai mes repères. Vous avez fait quelque chose de surprenant l'été 2008 : vous avez quitté la JSK après avoir remporté le championnat. Pourquoi être parti alors que vous étiez en position de force ? Certains disaient que c'était pour un problème d'argent, d'autres avançaient que le club ne pouvait pas ramener les joueurs que vous aviez demandés… Il n'y avait pas une seule raison. C'était un tout : j'étais un peu saturé moralement, j'étais encore jeune, il y avait des malentendus avec la direction du club… Disons que c'était un ensemble de facteurs qui a fait que j'avais voulu arrêter à ce moment-là mon aventure avec la JSK. Déjà, c'est un point positif que d'avoir arrêté avec un titre, donc en bons termes, ce qui fait que je garde toujours l'estime des supporters. Je n'accepterais jamais de travailler dans un environnement où je me sentirais indésirable. Vous sentez-vous plus mûr à présent pour reprendre l'équipe de la JSK ? Avec quelques années de plus, on se sent forcément plus mûr. Cela dit, on n'en est pas encore là. Je n'ai reçu aucune proposition officielle de la part de Hannachi et il n'est pas encore dit que je serai le prochain entraîneur de la JSK. Admettons qu'il vous fasse la proposition, accepteriez-vous de prendre l'équipe alors que la saison n'est pas encore terminée et qu'une compétition importante, la Coupe de la CAF, arrive à grands pas ? Nous sommes toujours dans les si (rires). Je vous réponds quand même : si je suis l'entraîneur, je discuterai avec les responsables du club afin de définir les objectifs pour la saison prochaine. A ma connaissance, le championnat national se terminera le 8 juillet et le premier match de la phase des poules de la Coupe de la CAF est prévu pour le 17 juillet. Donc, les joueurs n'auront ni le temps de se reposer ni celui de préparer la nouvelle saison. Or, ils sont physiquement usés, et même carbonisés, après une longue saison qui a commencé l'été de l'année passée. Cela fait deux ans ou plus qu'ils n'ont pas pris de repos. Il faudra sensibiliser les supporters sur cette question et leur faire comprendre ces données pour que l'équipe n'en patisse pas, en cas de mauvais parcours en Coupe de la CAF. Ce point sera l'un des plus importants qui seront abordés lors des négociations. Il faut prendre une décision collective, avec une responsabilité collective. Encore une fois, j'insiste sur le fait que rien n'a encore été conclu. Je ne suis pas encore l'entraîneur de la JSK. Maintenant si vous êtes nommé coach de la JSK, appellerez-vous Belhout pour avoir un état des lieux concernant la forme des joueurs ? Je le ferai avec grand plaisir. S'il s'agissait d'un entraîneur que je ne connaissais pas bien, je ne le ferais peut-être pas. Or, j'entretiens de très bons rapports avec Rachid Belhout et je l'appellerai sans aucun problème. Professionnel comme il est, je suis certain que je pourrai compter sur sa coopération. Loin de la JSK, il y a le poste d'adjoint du nouveau sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, à pourvoir et il est question que cet adjoint soit un ancien international algérien. Seriez-vous partant si on vous sollicitait pour ce poste ? Oui, ça m'intéresserait. La sélection nationale, c'est sacré. On ne peut pas refuser de la servir. Cependant, il n'est pas dit que l'adjoint sera forcément un Algérien. En tout cas, que ce soit pour le poste d'entraîneur de la JSK ou de celui de sélectionneur adjoint, je suis ouvert à toute discussion.
