Ziani : «Rien n'est encore officiel» Comme prévu et annoncé par nos soins, l'international algérien Karim Ziani est arrivé hier matin à Doha en provenance de Paris sur un vol de la Qatar Airways. Accompagné d'un conseiller, Zoubir Makhlouf, sa venue dans la capitale qatarie est destinée à inspecter de visu les installations d'Al Jaish et ce que ce club lui propose en termes d'avantages, tout en se soumettant, à toute fin utile, à la visite médicale dans le cas où les négociations aboutiraient. Atterrissage à 05h25, avec une demi-heure d'avance Alors que l'arrivée du vol était initialement prévue à 05h50 heure locale, l'avion a atterri avec près une demi-heure d'avance, à 05h25, soit à 03h25 heure algérienne. Le Buteur était à l'attente à l'aéroport international de Doha, dont le correspondant était, par précaution, présent sur place dès 05h00 afin de ne pas rater l'arrivée. La précaution a été utile puisque Karim Ziani et son conseiller sont apparus à la porte de sortie du hall des arrivées, trainant chacun un petit bagage. Afin d'immortaliser cet instant, nous avons voulu prendre des photos sans attirer leur attention, mais le crépitement des flashs de notre appareil photo l'ont fait se retourner. Surpris de voir un inconnu les prendre en photo, ils se sont arrêtés et ont eu un bref échange verbal pour essayer de comprendre de qui il s'agit. Ziani intrigué de trouver un journaliste à 05H45 ! Nous nous sommes approchés d'eux et les ont salués avec un «Salam alikoum» tout en leur souhaitant la bienvenue au Qatar. Ils ont répondu à notre salam en affichant un sourire avenant sur des visages étirés et fatigués par le voyage, surtout celui de Ziani qui était visiblement épuisé par un vol long-courrier de 7 heures. Zoubir Makhlouf nous a alors demandé qui nous sommes, intrigué qu'il est que des journalistes se soient déplacés à l'aéroport à une heure aussi matinale, surtout que les négociations avec Al Jaish avaient été menées dans le plus grand secret et que même l'horaire du vol a été tenu secret. «Il n'y pas de secret qui tienne pour Le Buteur» Lorsque nous nous sommes présentés en leur précisant que nous représentons le journal Le Buteur, les deux hommes ont souri en s'échangeant des regards étonnés. Zoubir s'est montré surpris, surtout que rien n'a filtré, à sa connaissance, sur l'organisation de ce voyage, mais Ziani lui a fait remarquer avec un sourire : «Il n'y a pas de secret qui tienne pour Le Buteur, même quand c'est sous les mers. Que dire alors sur terre ?» Après une discussion de deux minutes, le joueur algérien ne pouvait plus supporter la chaleur et l'humidité régnantes et qui étaient déjà élevées même à cette heure aussi matinale. Il nous a proposé de nous diriger vers une salle climatisée. De l'aéroport à l'hôtel dans la voiture du Buteur Son conseiller a alors essayé de joindre au téléphone la personne censée les attendre à l'aéroport, mais ça ne répondait pas. Nous leur avons proposé naturellement de les acheminer à l'hôtel avec notre voiture. Ayant décliné poliment l'offre au début, ils ont fini par l'accepter en voyant que leur interlocuteur était injoignable. C'est avec plaisir que nous avons accompli ce devoir d'hospitalité. Sitôt dans la voiture, Ziani nous a demandé de l'emmener dans un hôtel calme et confortable où il pourra se reposer et bien récupérer du long voyage. Il nous a confié qu'il n'a pas pu dormir dans l'avion, bien qu'il soit en classe business avec notamment un siège-lit. Ziani a posé beaucoup de questions sur Al Jaish Questionné à plusieurs reprises sur les négociations en cours avec Al Jaish, le meneur de jeu des Verts a esquivé les questions, les «dribblant» comme il le fait sur un terrain de football afin d'éviter de donner des détails. En revanche, il a su bien «contre-attaquer» en nous demandant des renseignements sur Al Jaish, s'informant sur sa popularité, ses ambitions et les joueurs qu'il a recrutés pour la prochaine saison, ainsi que sur d'autres points qui sont importants pour lui dans l'éventualité où il s'engagerait officiellement avec ce club. Malgré la fatigue, il a accepté de nous faire des déclarations Arrivés à l'hôtel, nous avons joué le rôle d'interprète entre Ziani et le personnel de la réception, qui ne parle pas le français. Le joueur a demandé à Zoubir de satisfaire vite aux formalités afin qu'il puisse enfin dormir un peu. Entre-temps, nous avons fait une dernière tentative avec lui afin de lui soutirer quelques phrases sur son engagement avec Al Jaish. Cette fois-ci, il a accepté de nous répondre en dépit de la fatigue. De son côté, Zoubir Makhlouf a souligné que, même si les négociations étaient à un stade très avancées, aucune décision n'avait encore été prise à l'heure où il nous parlait, c'est-à-dire à 06h30. Visite médicale à Aspetar, puis négociations avec des responsables d'Al Jaish Une fois que Ziani et son accompagnateur eurent récupéré les clefs de leurs chambres, nous avons pris congé d'eux. Plus tard, leur interlocuteur, un agent de joueurs qatari mandaté par Al Jaish, les a appelés et, une fois informé de l'hôtel où ils se trouvaient, il est allé les voir. Après une courte discussion avec eux, ils se sont rendus au centre médical Aspetar afin de faire passer à Ziani la visite médicale. Il est passé au service orthopédique où les examens n'ont rien révélé de négatif. Après quoi, une réunion a eu lieu pour discuter de tous les aspects du contrat proposé par Al Jaish à Ziani. Comme nous l'avons souligné dans notre édition d'hier, les conditions financières proposées sont extrêmement alléchantes et feraient réfléchir n'importe quel joueur. Retour à Pari par le vol de ce matin Après deux rounds de discussions, les deux parties sont arrivées à un accord sur presque tous les points. Seuls restaient quelques détails à régler. Décision fut prise, ensuite, d'octroyer à Karim Ziani un petit délai de réflexion afin qu'il puisse consulter les siens avant de prendre une décision. Après tout, l'objet de sa visite à Doha était juste de voir et écouter, pas forcément de signer. Ainsi, Ziani et son conseiller ont pris le vol Doha-Paris de ce matin pour rentrer chez eux. Là, il fera le tour de toutes les offres qu'ils a reçues et prendra une décision définitive. S'il optera pour Al Jaish, il pourrait signer à Paris même, vu que l'équipe qatarie se trouve en stage du côté de Meaux, dans le département Seine-et-Marne, situé dans la banlieue sud-est de Paris. --------------------------- Ziani : «Rien n'est encore officiel» Questionné, à son arrivée à l'hôtel, sur l'état d'avancement des négociations avec Al Jaish, Karim Ziani s'est voulu prudent en affirmant que, «jusqu'à l'heure où je vous parle, rien n'est encore officiel puisque nous ne nous sommes pas encore assis autour d'une table pour discuter». Et de s'expliquer : «Certes, j'ai reçu une invitation de la part d'Al Jaish et je suis venu afin d'honorer cette invitation, mais cela ne veut pas dire que je signerai ici. Il faudra d'abord que je voie ce qu'on me propose pour pouvoir prendre une décision.» «Je m'en remets à Allah et au mektoub» Allant plus loin de son explication, Ziani nous a affirmé : «Il est difficile de savoir ce qui va se passer dans les prochaines heures et c'est pour cela que je préfère ne pas précipiter les choses. Je m'en remets donc à Allah et au mektoub. Les négociations ne sont pas aussi simples que le pensent certains. Chaque partie tient à obtenir ce qu'elle veut, que ce soit sur la durée du contrat, les modalités financières ou d'autres points. C'est pour cela que je dois attendre de me réunir avec les responsables du club et examiner toutes les clauses proposées avant de trancher.» «Oui, j'ai d'autres propositions» Par ailleurs, Ziani a confirmé l'information que nous avons publiée hier, à savoir qu'il a d'autres offres qu'il est en train d'étudier : «Oui, j'ai d'autres propositions, que ce soit de pays du Golfe ou de clubs européens, mais rien n'est concret pour l'instant, tout comme pour Al Jaish. J'examinerai toutes les offres qui me sont parvenues et choisirai celle qui corresponde au mieux à mes ambitions et à mes attentes. Tout viendra en temps voulu.» «Je ne veux pas me précipiter pour ne rien regretter» Cette position attentiste s'explique par sa volonté de ne pas commettre d'erreur dans son choix : «Je ne veux pas précipiter les choses et rien ne me pousse à me précipiter. Je dois mûrement réfléchir avant de prendre une quelconque décision afin de ne rien regretter par la suite. J'ai encore le temps. Je suis convaincu que je trouverai le club qui me convient et où je serai tranquille», a-t-il souligné, insistant sur l'aspect de «la sérénité psychologique, l'un des paramètres les plus importants dans la détermination de mon choix car c'est important dans le parcours professionnel d'un joueur».