Hervé Renard a accepté de passer l'éponge, mais désormais, le joueur est dans le collimateur, comme le sont un ou deux autres éléments… Savonné par son entraîneur lors de la séance d'entraînement de samedi soir, puis prié de quitter le terrain, Mouaouia Meklouche s'est rendu compte de l'incident qu'il venait de créer à cause de son comportement. Le soir même, après l'entraînement, et même le lendemain, les cadres de l'équipe que Renard a chargés de discuter avec lui, et avec d'autres éléments, qui n'ont pas encore compris ce que c'est que la vie d'un groupe professionnel, lui ont parlé et ont réussi apparemment à le convaincre de changer d'attitude, tout en lui faisant savoir qu'il risque de gâcher une carrière prometteuse s'il continue à agir de la sorte. D'autres responsables du club présents avec l'équipe à Lisses ont fait de même avec le joueur qui s'est aperçu de son erreur, et qui s'est vu obligé d'aller demander des excuses à son entraîneur. Hervé Renard a accepté de passer l'éponge, mais désormais, le joueur est dans le collimateur, comme le sont un ou deux autres éléments qui ont hérité de quelques mauvaises habitudes de l'ancien groupe. Pour rappel, le coach usmiste avait piqué une colère noire lorsque Meklouche, après avoir perdu un duel contre un coéquipier, commençait à gesticuler et à râler au lieu de remonter et reprendre le jeu. Cela a fait sortir Renard de ses gonds, d'autant que le joueur n'en est apparemment pas à sa première comme a tenu son entraîneur à le lui faire rappeler avant de le menacer, comme indiqué hier, de lui faire prendre le premier avion à destination d'Alger. Réaction positive de Meklouche Le problème a été réglé. Meklouche a reconnu avoir eu un comportement irresponsable, il a demandé des excuses que son coach a acceptées, et tout est rentré dans l'ordre. La preuve, lors de la séance du lendemain soir, c'est-à-dire avant-hier dimanche, l'attaquant usmiste s'est bien appliqué et a été même une des satisfactions lors d'un exercice tactique, ce qui lui a valu d'ailleurs les éloges de Renard qui n'a pas manqué de l'encourager à chaque fois qu'il réussissait un geste technique ou qu'il gagnait un duel. Ces encouragements lui ont fait beaucoup de bien, ainsi que les conseils des cadres de l'équipe qui ont tout fait pour que le joueur prenne conscience de la chance qu'il a, une chance qu'il ne doit pas gâcher au risque d'être le seul perdant. Chafaï «Je ne regrette pas d'être parti du Mouloudia» Le public usmiste l'a découvert la saison passée et il est l'un des espoirs du club à l'avenir. Néanmoins, le recrutement de cette saison va remettre les compteurs à zéro pour lui. Par rapport au début du stage, le travail est-il plus facile à supporter ? Oui, c'est plus facile maintenant parce que nous nous sommes habitués aux conditions. Au début, on ne supportait pas, on se fatiguait tout de suite et on avait du mal à suivre le rythme. Même pour la bouffe nous n'avions pas encore trouvé le bon équilibre. Maintenant, ça va beaucoup mieux. Sentez-vous qu'il y a de l'amélioration physiquement après plus de 12 jours de travail ? Oui, mais on va voir comment ça va se passer pour ce match contre le Red Star (entretien réalisé dimanche ndlr). Ça va être comme un baromètre, même si je peux vous dire que je me sens en très bonne forme. Je ne me suis pas blessé, j'ai pris part à toutes les séances, mais je ne peux pas dire je suis déjà à 100% de mes moyens pour autant. L'essentiel est d'être prêt et au top le dix septembre. Et on suppose que les choses ont été pénibles aujourd'hui (dimanche ndlr) avec cette grosse chaleur, non ? Oui, il a fait très chaud, c'était à la limite du supportable. Heureusement que les séances ne débutent plus à 18h30, mais à 19h, lorsque la chaleur est moins suffocante. J'ai vu aujourd'hui le match du PSG contre Valencienne. A chaque arrêt de jeu, tout le monde se rue sur les bouteilles d'eau. Que dire alors pour nous qui sommes en plein mois de Ramadhan ? Votre entraîneur a même dû écourter cette première séance de la journée qui ne dure plus qu'une heure d'ailleurs… Oui, au début, on faisait une heure et demie avec un travail intense. Maintenant, c'est une heure seulement pendant la séance de l'après-midi. C'est plus léger et c'est supportable. Mais de temps en temps, même en une heure, Patrice nous fait souffrir. Avez-vous regretté un jour d'avoir quitté le Mouloudia ? Non, jamais. Bien au contraire, je reste persuadé que j'ai bien fait de partir et je n'oublie pas tout ce que l'USMA a fait pour moi. Pourquoi on ne vous a pas donné votre chance au Mouloudia ? Mon histoire avec le Mouloudia est un peu drôle. On n'a pas voulu me délivrer une licence senior parce qu'on allait faire venir un défenseur africain, un certain Mbilampassi. On l'avait préféré à moi. J'ai dit alors à Omar Ghrib, ça fait rien, donnez-moi mes papiers et laissez-moi partir. Par la suite, je crois que ce joueur n'a joué aucun match. Après l'USMA m'a accueilli à bras ouverts et m'a ouvert toutes les portes. Justement, vous étiez la découverte du public usmiste la saison dernière et l'un des espoirs du club, mais avec le recrutement de cette intersaison, les choses risquent de devenir compliquées pour vous. Qu'en pensez-vous ? Je n'ai aucune appréhension de ce côté. J'ai entièrement confiance en mes moyens. Je vais me battre pour ma place et je vais faire de mon mieux pour la mériter. Si je joue c'est tant mieux, sinon, je travaillerai toujours. Le plus important c'est de durer dans le temps. Moi, je n‘ai que 20 ans. Daham «C'est ainsi que l'on travaillait lorsque j'étais en Allemagne» Noureddine Daham, éventuel capitaine d'équipe et un des cadres que Renard a choisis pour l'aider à bien orienter le groupe, nous parle de ce sujet et des conditions de travail à Lisses. Renard vous a réunis samedi, vous et quatre autres joueurs après l'entraînement, et cela avait l'air d'une réunion des cadres de l'équipe. Pouvez-vous nous en dire plus ? Je ne sais pas si c'est une réunion des cadres, mais l'entraîneur devait nous parler d'un sujet très particulier. De quoi au juste ? Je ne peux pas vous le dire, c'est très interne, cela concernait la vie du groupe. Renard nous a confié qu'il vous a sollicité pour l'aider à canaliser certains comportements qui peuvent, à l'avenir, nuire à la vie de groupe. En effet, et je crois qu'il est important de préserver la sérénité du groupe pour la bonne marche de l'équipe. Il nous a également fait savoir qu'il vous a choisi de par votre maturité et votre expérience pour encadrer justement ces jeunes éléments qui risquent de s'égarer en route. Je dois dire que c'est une grande fierté pour moi de savoir que l'entraîneur me compte parmi les cadres de l'équipe. De notre côté, nous tâcherons de ne pas le décevoir en essayant faire profiter les joueurs de notre expérience et de notre vécu afin qu'il puissent réaliser la chance qu'ils ont de travailler dans un tel cadre avec de telles conditions. Le travail que nous faisons en ce moment est très important, il faut en profiter au maximum. Parlez-nous de l'ambiance du groupe, comment la trouvez-vous ? Il y a une très bonne ambiance et tout se fait dans la bonne humeur. Vous êtes ici avec nous et vous pouvez le constater de vous-même. Entre anciens joueurs et nouveaux, ça se passe comment ? Est-ce que le courant passe ? Oui, et très bien même. Moi par exemple je partage la chambre avec un nouveau joueur, et je crois que c'est la meilleure réponse à votre question. Non, il n'y a aucun problème relationnel et aucun conflit de ce genre dans le groupe. Le travail devient plus dur avec la canicule, non ? Ecoutez, il n'y a rien de spécial dans ce que nous faisons. C'est ainsi que l'on travaillait lorsque j'étais en Allemagne, avec du biquotidien chaque jour, et on maintenait cette cadence même en début de championnat. Ce n'est que vers la fin de la phase aller que la charge baisse et que l'on revient à une séance par jour. Cela dit, ce qui nous fatigue le plus, c'est le jeûne. C'est cela qui n'est pas facile. Sinon, tout se passe bien. Et vous supportez plus facilement la charge en ce moment ou bien c'est pareil qu'en début de stage ? Le volume du travail est le même, la différence c'est qu'on s'est habitués aux conditions de travail par rapport aux premiers jours où il n'était pas évident de suivre le rythme. Maintenant, ça va beaucoup mieux, mais ça bosse toujours. On va poser la question inévitable, celle de la concurrence, notamment en attaque où il risque d'y avoir beaucoup de mécontents à l'entame de la compétition. Comment voyez-vous les choses ? La concurrence, il faut l'accepter, et les choix de l'entraîneur, il faut les respecter. On est là tous pour un même but, mais il ne faut pas oublier que nous jouons tous pour une même équipe. La notion de groupe est importante. Si on veut rester solides et si on veut avancer et réussir, il faut veiller sur l'intérêt général du groupe. Celui qui ne joue pas n'a qu'à travailler pour prouver à l'entraîneur qu'il a sa place. C'est facile de le dire, mais quand un joueur qui était titulaire dans son équipe risque de se retrouver dans la tribune le jour du match, ce n'est pas très évident pour lui de l'accepter. Vous pensez à cette situation ? Oui, bien sûr. Là, c'est le travail de l'entraîneur, c'est lui qui doit préparer le groupe à cette situation, et chaque joueur se doit de respecter ses décisions. Place à l'aspect technico-tactique «Le plus gros est passé», nous disait Renard dimanche passé à l'occasion de la reprise des entraînements et de l'entame de la deuxième phase de préparation. Une phase qui sera essentiellement consacrée aux aspects technique et tactique où le staff technique des Rouge et Noir tâchera de parfaire la cohésion entre les joueurs et l'équilibre entre les différentes lignes. C'est ce que nous avons constaté d'ailleurs la veille du match contre le Red Star avec la mise en place d'un jeu où l'on devait opposer les attaquants aux défenseurs. L'intérêt est double : travailler les automatismes entre les attaquants qui devaient offrir le maximum de solutions au porteur du ballon, et éveiller la vigilance des défenseurs qui devaient s'organiser derrière de façon à réduire à néant les solutions des attaquants. Tout au long de l'exercice, le coach usmiste surveillait particulièrement le comportement des défenseurs en insistant sur la nécessité de toujours protéger l'axe central. Durant le même exercice, les récupérateurs ont été également mis à l'épreuve. Quand les attaquants perdaient le ballon, les défenseurs devaient relancer instantanément le jeu loin devant, et on devait revenir très vite derrière pour récupérer la balle qui est déjà dans les pieds des attaquants adverses. Beaumelle et Dziri prennent les attaquants, Renard les défenseurs Une fois ce jeu terminé, les attaquants sont partis d'un côté avec Patrice Beaumelle et Billel Dziri, et les défenseurs d'un autre avec Hervé Renard. Le premier groupe a travaillé des combinaisons pour s'offrir des solutions dans les intervalles, et le deuxième, composé des défenseurs, a travaillé le marquage dans la surface et les balles aériennes qu'on devait dégager de la zone. Ces exercices vont sûrement se répéter pendant la dernière semaine de ce stage de Lisses jusqu'à ce que l'on arrive au meilleur résultat possible. Chaleur étouffante lors des deux derniers jours Contrairement à la première semaine où il faisait frais dans la capitale française et sa banlieue, le mercure a grimpé ces deux derniers jours. Cette hausse de température a fait souffrir les membres de la délégation . Ayant atteint les 32°, ce qui est rare à Paris, les joueurs ont ainsi souffert hier et avant-hier. D'ailleurs, c'est avec beaucoup de peine que certains éléments ont disputé le match amical face au Red Star. Les conditions climatiques ont pénalisé les protégés de Hervé Renard. Un tuyau d'eau pour se rafraîchir Si hier ils ne se sont pas entraînés, les Rouge et Noir, et malgré la chaleur étouffante, se sont présentés en fin d'après-midi au stade pour s'entraîner. Les coéquipiers de Khaled Lemmouchia qui n'ont pas eu un traitement de faveur de la part des membres du staff technique, ont souffert. D'ailleurs, leur réaction à chaque fois qu'ils ont eu un temps pour le repos le prouve. En effet, une fois qu'ils ont l'autorisation de souffler un peu avant de reprendre le service, les joueurs se dirigent directement vers le tuyau d'eau qui se trouve sur la main courante pour se rafraîchir avant de se remettre au travail une nouvelle fois. La première séance a débuté à 19 h Contrairement à d'habitude, et à cause de la grosse chaleur, les membres du staff technique ont pris la décision de repousser l'entame de la première séance de la journée d'une demi-heure. Prévu ainsi pour 18h30, c'est en fin de compte à 19h que le coup d'envoi a été donné. Pas de changement de programme la veille du match Pas de changement au programme, même si un match amical devait avoir lieu le lendemain. Ainsi, Hervé Renard et les autres membres ont pris la décision de maintenir le même programme. A quelques heures d'aller défier le Red Star, les camarades de Daham se sont donc entraînés le plus normalement du monde. Rassuré, Taguelmint réintègre le groupe Souffrant d'une légère blessure au niveau de la main, Ilias Taguelmint a été obligé de rester au repos pour se soigner. Ayant effectué une radio pour savoir ce qu'il a au juste, le joueur, qui a été rassuré, a repris du service avant-hier. Footing de 25 minutes au menu Malgré la chaleur qu'il a fait ces dernières heures, Patrice Beaumelle, l'adjoint de Hervé Renard ne semble pas donner beaucoup d'importance à cela. D'ailleurs, le jeune technicien n'a pas hésité à faire suer les joueurs en programment un footing de 25 minutes avec un rythme de 17km/h. Le bras droit de l'ancien sélectionneur de la Zambie et de l'Angola a prouvé encore une fois que quant il s'agit de travail, il n'hésite jamais à faire suer les coéquipiers de Fares Hamiti. Seuls six joueurs ont tenu le rythme Durant ce footing, seuls six éléments ont réussi à tenir le rythme imposé par Beaumelle. Ces six joueurs qui ont réussi à terminer cet exercice avec brio, ne sont autres que Lamouri Djediat, Khaled Lemmouchia, Fahem Bouazza, Rabie Meftah, Salim Boumechra et Nacer-Eddine Khoualed. Ce dernier est le seul élément qui fait partie du l'effectif précèdent puisque les cinq premiers sont tous de nouvelles recrues. Les autres joueurs ont été, quant à eux, contraints de se détacher du peloton un par un. Renard et Dziri, les premiers à avoir abandonné Ayant débuté ce footing effectué avant-hier avec le groupe, Hervé Renard, le premier responsable de la barre technique, et Billel Dziri, un de ses assistants, ont pris part à ce footing. Les deux membres du staff ont été les premiers à abandonner.