Castellan réunit ses joueurs et les sermonne… Après plus de cinq ans passés à l'Entente, Riad Benchadi est devenu un cadre de l'équipe. C'est en tant que tel qu'il parle de son équipe et des changements opérés à la fin de la saison. Avant de clore l'entretien, il lance un appel aux supporters de l'ESS. Voulez-vous nous dire quelques mots sur ces deux semaines passées en Tunisie ? Les premiers jours passés en cette période du mois de Ramadhan n'ont pas été difficiles. On a très vite pris l'habitude de la région. En ce qui concerne le boulot, on a consacré l'essentiel du travail à l'effort physique. Malgré le Ramadhan, on a été soumis à deux séances d'entraînement par jour. Comment est l'état d'esprit du groupe après le départ massif de ses joueurs et le chamboulement de son effectif ? Cette saison, l'équipe a connu des changements au sein de sa composante. Il y a de nombreux nouveaux joueurs, avec la promotion de jeunes de l'équipe espoirs et les anciens. Il y a aussi un bon esprit d'équipe, du respect entre les joueurs. Tout le monde s'applique à bien faire. Quel commentaire faites-vous de votre match contre les U23 du Club Africain (entretien réalisé avant le match contre l'ASMO, ndlr) ? On ne va pas juger le niveau de l'équipe et de ses joueurs après le premier match de préparation. Il reste du travail à faire, avant le retour à Sétif. On va travailler tous les volets, du travail physique à l'amélioration de la cohésion de l'équipe. Il ne faut pas nous juger sur ce match amical. L'entraîneur était en colère et signale que rien ne va dans cette équipe de l'Entente. Qu'en pensez-vous ? On ne peut pas exiger d'un club de la cohésion sachant que beaucoup de changements ont été opérés. L'effectif n'est plus le même. Il faut quatre à cinq matchs de préparation pour espérer voir du jeu. Parfois, l'équipe n'atteint son rythme de croisière qu'après quelques matchs en championnat. Je me souviens qu'à la veille de la saison 2007, on avait rencontré des difficultés à retrouver le bon rythme en championnat. Mais après quelques journées, l'Entente montait en cadence dans son niveau et arrivait à battre toutes les équipes qu'elle rencontrait. Pensez-vous que le début du championnat sera difficile pour votre équipe ? On n'en est pas encore là, on n'a pas encore terminé le stage en Tunisie. Ensuite, il restera encore deux semaines de travail avant le démarrage officiel du championnat. On espère être au point. A travers nos observations, on s'attend à ce que le staff technique fasse appel à vous sur le flanc gauche de la défense. Etes-vous prêt à tenir ce rôle ? Le plus important, c'est d'apporter le plus à l'équipe, que ce soit pour moi ou pour un autre joueur. J'ai l'impression que cette saison, l'équipe démarre à zéro et qu'avec le nouveau coach, aucun joueur n'est assuré de jouer dans le onze rentrant. Lors des deux dernières saisons, on a remarqué qu'il n'y avait pas un groupe solidaire et uni. Sans ces paramètres, on ne peut pas arriver à des résultats. Pensez-vous que ces paramètres existent maintenant ? Je dirai que les prémices d'un groupe solidaire où règne la bonne entente sont assez palpables. On sent la solidarité entre les joueurs. Tout ça augure d'une saison à venir qui sera différente des deux dernières. Dites-nous ce qui avait manqué à l'ESS la saison dernière ? La solidarité dans le groupe était totalement absente, chacun tirait la couverture de son côté. Chacun d'entre nous ne pensait qu'à son intérêt. Voulez-vous dire que ceux qui ont quitté l'Entente à la fin de la saison étaient des égoïstes ? L'individu est de nature égoïste. Quand l'administration observe sans agir, la situation empire. Le fait qu'elle laisse faire sans prendre ses responsabilités à pousser à la dégradation de la situation et le fossé s'est creusé davantage entre les joueurs, chacun ne s'occupant que de ses propres intérêts aux détriments de ceux de l'équipe. A la fin de la saison, les responsables du club se sont mis à l'évidence et avaient fini par revoir la politique prônée jusque-là. Pourtant les joueurs qui avaient décidé de continuer leur aventure avec l'Entente ont reçu leur argent au compte-gouttes. Comment expliquez-vous cela ? L'administration du club a sans doute lésé quelques joueurs et a par la suite réagi dans le bon sens. Un ou deux joueurs, voire quatre, ne peuvent pas à eux seuls diriger une équipe. C'est le groupe qui fait marcher une équipe. L'administration doit veiller à ce que tout le monde soit mis sur un pied d'égalité. Le public aussi a son mot à dire pour la bonne marche de l'équipe. Qu'attendez-vous justement des supporters ? Le public de l'Entente connaît bien son équipe et ce qui s'y passe. Il doit être patient, notamment au début du championnat. Sans la patience, l'équipe rencontrera des difficultés. Par la suite, tout devrait marcher sur des roulettes à celui qui sait attendre. Castellan réunit ses joueurs et les sermonne… L'Entente se trouve actuellement à Sousse où elle passe sa troisième semaine de préparation en terre tunisienne. Elle y est arrivée dans l'après-midi de lundi, vers 17 heures. Lors d'une des séances d'entraînement, Jacques Castellan a réuni ses joueurs. Il a tenu un discours d'un peu plus d'un quart d'heure. Il est notamment revenu en détail sur le match contre les jeunots du Club Africain et qu'il a notamment déclaré à ses joueurs qu'il n'avait apprécié que les trois ou les quatre premières minutes de la partie ponctués par le but de Nadji. Par la suite et à mesure qu'il avançait dans ses explications, le coach s'est quelque peu emporté. Il leur a dit qu'ils n'avaient pas exécuté ses consignes dans le match : «Je n'ai que faire de joueurs qui n'appliquent pas mes consignes. Vous êtes là pour les appliquer car je suis le responsable des résultats sur le terrain.» Castellan n'a pas manqué d'émettre des critiques en face de quelques joueurs, en particulier Lakhdari et Zaâboub. Il est reproché à ce dernier le fait d'accaparer le ballon, d'user de dribles inutiles et d'oublier de faire des passes à ses coéquipiers. Le coach a pris à part le joueur pour lui faire toutes ces remarques. Son discours a eu lieu sur le terrain quelques instants avant le début de la séance d'entraînement … Il est soulagé par l'arrivée d'Asamoah D'un autre côté, le coach français était soulagé par l'arrivée de l'attaquant Alex Asamoah. Ce dernier était en stage avec les Espoirs de l'Entente à Alger. Dès l'annonce de la récupération de son passeport, on l'avertit qu'il devait rejoindre Sétif, avant de rallier Sousse en Tunisie. Asamoah est arrivé hier à six heures du matin en provenance de Annaba. Obangue, son compatriote, était tout aussi heureux de pouvoir le retrouver. La réfection de la pelouse de Rades ne durera pas plus de 17 jours Quand les travaux de réfection d'une pelouse durent chez nous une éternité, ailleurs ils respectent les normes. En Tunisie, les responsables du stade de Rades, dans la banlieue tunisoise, ne prévoient pas plus de 17 jours pour le changement de la pelouse. 17 jours seulement ! L'Espérance de Tunis devrait accueillir sur cette nouvelle pelouse l'équipe du Ahly d'Egypte dans le cadre des éliminatoires de la Ligue des champions. L'Entente rencontre des difficultés à trouver un terrain pour ses matchs amicaux Rachid Redjradj, le chef de la délégation de l'Entente ; se démène comme il peut depuis l'arrivée de son équipe à Sousse. Il est difficile de trouver un terrain disponible pour jouer les matchs de préparation. Il faut savoir que les terrains de foot sont loués au match et le prix atteint parfois 360 euros, la location pour 90 minutes. Soit l'équivalent de 25 000 DA algériens. El Mouradi interdit les matchs amicaux sur ses terrains Le directeur de l'hôtel, qui tient lieu d'hébergement de l'Entente, interdit le déroulement de match de préparation sur le terrain de l'hôtel, mais autorise les entraînements. La raison qui nous a paru la plus évidente, c'est le fait que le directeur veuille à tout prix qu'un match se termine en queue de poisson. Des échanges de coups en face de nombreux vacanciers européens terniraient sans doute l'image de marque de l'hôtel. Surtout qu'en cette période de vache maigre, et à la suite des événements du 15 janvier dernier et la chute de Ben Ali, le taux d'occupation des chambres des hôtels a connu une baisse de fréquentation de la clientèle européenne.