Karim Ziani arrive à peine à réaliser qu'avec ses coéquipiers, ils viennent de réaliser une grande victoire contre l'Egypte. Karim Ziani arrive à peine à réaliser qu'avec ses coéquipiers, ils viennent de réaliser une grande victoire contre l'Egypte. La star algérienne estime que cette victoire est une réponse aux Egyptiens qui pensaient que Saâdane et ses joueurs avaient peur d'eux. * Sincèrement, vous attendiez-vous à battre l'Egypte avec un score d'une telle ampleur ? Non, pas du tout. Mais j'avais déclaré qu'on allait les battre, même d'un demi-but. Tout ce qui importait pour nous, ce sont les trois points. Car le moindre faux pas était interdit pour nous, dans la mesure où c'aurait compromettre sérieusement nos chances, d'autant que la Zambie venait de gagner contre le Rwanda. J'avoue aussi que le résultat de ce match nous a motivés davantage. Si vous voulez, nous étions dos au mur. Il fallait qu'on gagne avant d'aller affronter la Zambie chez elle. * Parlons, si vous voulez bien, du match. Que s'est-il passé après la première mi-temps où l'équipe nationale n'a pas montré grand-chose ? D'abord, il faut savoir que nous n'avions pas en face de nous une équipe quelconque, c'était l'Egypte. Aussi, l'énorme pression qui régnait autour du match a fait que les deux équipes entrent sur le terrain avec un maximum de prudence. Aucune formation n'a vraiment osé, car on savait bien que la moindre erreur pouvait nous coûter cher. Mais en deuxième mi-temps, il fallait attaquer et c'est ce que nous avons fait. Il y a eu ce premier but qui nous a libérés et au lieu de chercher à préserver cette avance, nous avons continué à attaquer. Cela a été payant. * Justement, personne ne s'attendait à ce que vous inscriviez trois buts … Et je vous dis que nous pouvions même marquer d'autres buts après le troisième, car nous avions la maîtrise des débats et l'adversaire état complètement désarçonné. * Vous n'avez pas un peu douté à la fin de la première mi-temps ? Franchement, non. J'étais très optimiste. Devant un tel public, on n'a pas le droit de douter. Personnellement, j'étais galvanisé à bloc. Quand je suis entré sur le terrain et que j'ai vu ce merveilleux public, je me suis dit qu'il fallait mourir sur le terrain que de perdre. Je me suis rappelé le match de Sousse et notre victoire historique contre l'Egypte. Il fallait donc être au rendez-vous, même si nous avions en face le double champion d'Afrique. En plus de la victoire, nous leur avons donné une leçon de football. * Les Egyptiens étaient pourtant sûrs de la victoire, eux qui ont même dit que les larmes de Saâdane étaient une preuve qu'il avait peur d'eux … Cela nous a beaucoup affectés. Personnellement, quand j'ai entendu qu'ils disaient que nous avions peur d'eux à cause de ça, ma motivation est devenue double. Quelqu'un comme Saâdane, qui est grand-père, ne peut pas pleurer parce qu'il a peur de perdre un match contre l'Egypte. Notre réponse, nous l'avons réservée sur le terrain. Nous les avons battus avec l'art et la manière, et aujourd'hui, je crois qu'il n'est pas très difficile de deviner qui a peur de l'autre. * Dès le début, vous étiez très optimiste dans vos déclarations et votre objectif était toujours de se qualifier au Mondial. Qu'est-ce qui vous rend aussi sûr de vous ? L'Algérie a d'énormes moyens humains et de grandes potentialités pour être toujours au-devant de la scène. Le Togo n'est pas meilleur que nous à ce que je sache, et puis, qui disait que l'Angola allait se qualifier à la Coupe du monde ? Je ne vois pas ce qui pourrait nous empêcher d'aller en Coupe du monde. Je le dis parce que je suis profondément convaincu que c'est possible. * Maintenant, c'est un autre match difficile qui vous attend face à la Zambie … Nous respectons toutes les équipes, mais nous ne les craignons pas. Nous irons en Zambie pour revenir avec la victoire. Désormais, la peur a changé de camp. La Zambie va devoir nous prendre très au sérieux. Après avoir battu l'Egypte par un tel score, il ne faut pas qu'on se sous-estime. * Comment avez-vous vécu ces moments après la victoire ? C'est comme si j'étais dans un rêve. Quand j'ai entendu tout le stade chanter l'Algérie, je tremblais et j'aurais aimé être parmi les supporters sur les gradins. On ne devait pas les décevoir d'autant qu'ils étaient là en début de matinée. Le soir après le match, quand tous les gens sont sortis dans la rue pour fêter ce beau succès, je me suis rendu compte que nous avions accompli notre devoir. * Qu'avez-vous fait vous personnellement ? Comme d'habitude, j'ai appelé mon père qui était aux anges. Il avait très peur avant le match. Je lui ai dit que je ne délirais pas lorsque je lui disais que nous allions nous qualifier pour le Mondial. Il était très content et il m'a félicité. Entretien réalisé par Redouane B. Il a défilé avec les supporters Karim Ziani était aux anges après la victoire de la sélection nationale face à son homologue égyptienne. Le milieu de terrain des Verts a, en effet, célébré dans la joie ce succès en défilant dans les rues de Blida dans une voiture avec les supporters, au moment où il a quitté l'hôtel militaire de Blida.