«Attention à la Zambie au match retour !» «J'ai eu la chair de poule lorsque mon père m'a dit que c'était la fête à Paris» Gagneur, Karim Ziani a su transmettre cet état d'esprit à ses coéquipiers. Ce mental de guerrier a été l'un des facteurs qui ont permis à la sélection nationale de prendre le meilleur sur les deux favoris du groupe, l'Egypte et la Zambie. Toutefois, Ziani estime qu'il faudra faire très attention à ces deux équipes qui, selon lui, n'ont pas encore baissé les bras. * Vous attendiez-vous à damer le pion aux Zambiens dans leur antre ? Personnellement, je joue tous mes matches pour les gagner. Avant la rencontre, je vous avais déclaré que mes coéquipiers et moi étions décidés à repartir de Zambie avec les trois points de la victoire, malgré la difficulté de la mission. * Avez-vous conscience que votre victoire est associée à un exploit, car cela fait six ans que la sélection nationale ne s'était pas imposée hors de ses bases ? Oui, nous avons réalisé une bonne performance, mais cela ne signifie pas que nous avons eu affaire à un adversaire de moindre calibre que nous, bien au contraire. D'ailleurs, je suis le premier à dire que nous devons nous méfier des Zambiens au match retour, car ils jouent bien au football. Il y a lieu de relever que notre adversaire a été pénalisé par le mauvais état du terrain. J'estime qu'ils ont fait une erreur en décidant de nous accueillir dans ce stade. Mais bon, ceci n'est pas notre problème. Tout ce qui nous importe est que nous occupons la première place du groupe, une place que nous devons impérativement garder, surtout que nous aurons la chance de jouer deux fois de suite à domicile contre la Zambie et le Rwanda. Avec deux victoires consécutives, nous accroîterons sérieusement nos chances d'aller au Mondial. * Pensez-vous qu'après avoir battu ceux qui étaient les favoris de ce groupe, à savoir l'Egypte et la Zambie, vous avez fait un grand pas vers la Coupe du monde ? Non, le plus dur reste à faire maintenant. Il faut garder les pieds sur terre et rester concentrés en prévision de la suite du parcours. Les trois matches qu'il nous reste à disputer sont aussi difficiles que les trois premiers. En plus de cela, il ne faut pas enterre la sélection égyptienne qui est l'une des meilleures du continent. Je reste convaincu que les Egyptiens n'ont pas encore dit leur dernier mot. * Revenons sur vos victoires face à l'Egypte et la Zambie. Ce n'était pas évident de battre ces deux sélections, n'est-ce pas ? En fait, tout le monde a tenu son rôle comme il se doit. Nous avons défendu en bloc. Même les attaquants, à l'instar de Ghezzal, Djebbour et Saïfi, revenaient derrière porter main-forte aux défenseurs. En plus, le groupe, qui a gagné en confiance et en expérience, joue pour la gagne, que ce soit à domicile ou à l'extérieur. * Finalement, dans ce groupe, la sélection égyptienne est mal en point, mais cela ne l'a pas empêché de battre l'Italie en Coupe des Confédérations... Les Egyptiens sont libres de battre qui ils veulent. Nous ce qui nous importe, c'est d'aller en Coupe du monde. Afin d'éviter toute mauvaise surprise, nous devons remporter tous nos matches. * Pour le match retour face à la Zambie vous, personnellement, souhaiteriez que cette rencontre se joue au stade du 5-Juillet… Oui, depuis le début, je voulais jouer au 5-Juillet. Je ne suis pas le seul à raisonner de la sorte, surtout que ce stade aura une nouvelle pelouse, en plus du fait qu'il peut contenir un grand nombre de supporters. * Mais à Blida, vous avez remporté tous vos matches... Même en Zambie nous avons gagné, donc... Une équipe qui a confiance en ses capacités est capable de jouer dans n'importe quel stade. * Avez-vous eu vent des manifestations de joie en Algérie après votre victoire en Zambie ? Je crois qu'il n'y a pas que l'Algérie qui a vibré après cette belle victoire. Tous les Algériens à travers le monde étaient très contents. Lorsque mon père m'a appelé après le match pour me dire qu'à Paris c'était la fête, croyez-moi que j'ai eu la chair de poule. Entretien réalisé par Redouane Bouhanika